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Laure Barachin

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    Couverture du livre « L'été où Mylena a disparu » de Laure Barachin aux éditions Books On Demand

    Ghislaine Degache sur L'été où Mylena a disparu de Laure Barachin

    Ayant déjà pu apprécier la plume de Laure Barachin avec Les Enfants du mal et Le Mirage de la justice, c’est avec grand plaisir que je me suis plongée dans L’été où Mylena a disparu, son septième roman, qui vient d’être publié.
    Ce dernier se présente comme une fiction littéraire qui promène le...
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    Ayant déjà pu apprécier la plume de Laure Barachin avec Les Enfants du mal et Le Mirage de la justice, c’est avec grand plaisir que je me suis plongée dans L’été où Mylena a disparu, son septième roman, qui vient d’être publié.
    Ce dernier se présente comme une fiction littéraire qui promène le lecteur de l’Occitanie à la Bretagne, de la France à l’Espagne, de Kiev à Montauban et Toulouse, du phare de Port-La-Nouvelle au phare de Ploumanac’h. Ce roman narre l’enquête de quatre amies pour retrouver deux jeunes filles, Mylena et Maryna, disparues à vingt-quatre ans d’intervalle, l’une en 1998 et la seconde en 2022. Une quête de justice, de vérité, les anime mais aussi une question de survie.
    Stéphanie et Mylena en partageant pendant cinq ans une chambre dans un foyer d’accueil pour enfants placés de Pamiers ont noué une amitié indéfectible.
    À la fin de l’été 1998, après être allée à une soirée, Mylena disparaît. Elle avait dix-huit ans.
    En avril 2022, on retrouve Stéphanie. Elle vient d’être nommée juge d’instruction au tribunal judiciaire de Montauban, réalisant le rêve de son amie disparue.
    Pour faire plaisir à Marianne, une amie professeur d’Histoire, elle reçoit une enseignante ukrainienne Olena, hébergée chez cette dernière et qui n’a plus de nouvelles de sa fille Maryna. Cette disparition fait resurgir alors chez Stéphanie le souvenir de Mylena.
    Avec Katia, une scénariste franco-russe, elles vont former un club de lecture, qui devient l’association Les Amoureux de la littérature, unissant ainsi leur solitude grâce à cette passion commune. Les livres vont s’avérer de vrais moyens de communication de leurs sentiments – entre elles mais aussi avec d’autres personnes comme Matthias, ce guerrier devenu « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », avec qui Stéphanie entretient une liaison un peu tendue et même avec Benjamin Aznar. Ces livres vont leur permettre de tisser des liens entre leurs différentes cultures et pourquoi pas suggérer des solutions à leurs problèmes. Ils leur servent également de refuge. Des passages en prose ou des poèmes n’ont souvent pas d’égal pour refléter les sentiments que l’on éprouve ou pour embellir la réalité et procurer un moment d’évasion, tout comme l’art pictural ou la musique également très présents dans le récit.
    S’il est fait référence à de nombreux auteurs et à certains de leurs écrits, c’est néanmoins Albert Camus que l’on retrouve de façon récurrente.
    L’écriture va permettre également à Stéphanie de retrouver une forme de sérénité après les épreuves qu’elle a subies, en faisant revivre Mylena sous sa plume de même que sa jeunesse et d’autres souvenirs. Petit clin d’œil à l’autrice elle-même, ici, puisque Stéphanie, dans un premier temps, intitulera son livre « L’été de nos dix-huit ans » pour l’appeler ensuite « L’été où Mylena a disparu ».
    J’ai particulièrement savouré la manière avec laquelle Laure Barachin parle de la littérature et de l’art en général, de tous les bienfaits qu’ils engendrent et qui s’avèrent indispensables pour survivre.
    Ce sont aussi les nombreuses références à l’Histoire que j’ai appréciées, avec, dès les premières pages l’évocation du massacre de Babi Yar en 1941, plus grand massacre de la Shoah ukrainienne perpétré par les nazis et leurs collaborateurs locaux. Rappel aussi de l’Holodomor la grande famine que Staline a provoquée pour anéantir les petits paysans et dont la famille d’Olena a beaucoup souffert.
    C’est ensuite, avec la famille de Matthias que les souvenirs de la guerre civile espagnole vont surgir. Le premier évoqué étant le viol et l’assassinat de Maravillas Lamberto Yoldi, le 15 août 1936, victime des nationalistes et devenue symbole de la barbarie franquiste contre les femmes, puis l’exil des Républicains espagnols ou Retirada, les camps, celui de Judes , à Septfonds, près de Montauban …
    De nombreux thèmes fort intéressants abordés dans cet ouvrage, les enfants placés, la solitude, l’amour maternel, l’amour filial, l’amitié, l’amour, la culpabilité, la prostitution de mineures, la traite humaine, la solitude, la solidarité, la guerre, la paix… concourent à la réussite de ce superbe roman contemporain et réaliste.
    Un grand merci à Laure Barachin pour sa confiance renouvelée.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/11/laure-barachin-l-ete-ou-mylena-a-disparu.html

Bibliographie de Laure Barachin (1)

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