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Un roman dont le magnétisme, la gravité, le spectacle rappellent que toute littérature est une littérature d'évasion.
" Il y a beaucoup de monde ! " remarqua la visiteuse à peine entrée.
Lucille compta.
" Nous sommes huit. Neuf avec vous.
- Je ne parlais pas des vivants. "
Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu'ils viennent d'emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l'attitude et au franc-parler peu ordinaires, l'éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l'enfant apprennent à s'apprivoiser, un doute s'instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?
Avec ce troisième roman, Manchette-Niemiec se posent en maîtres de la narration, faisant coïncider la force d'une histoire avec la puissance des images. Leur façon de mêler la grammaire cinématographique au langage romanesque impressionne. Prenez George, cet enfant aveugle aux prises avec les cauchemars ou les fantômes : Henry James ou Steven Spielberg auraient adoré l'inventer.
Un roman qui surfe entre le roman gothique et Downtown Abbey, dépoussiérant le genre grâce à de petites touches d' humour presque anglais!
Ludovic Manchette et Christian Niemec nous plongent avec délice dans une famille anglaise très aisée (vivant dans un manoir du Sussex avec un domaine à gérer, père archéologue, mère au foyer, une cuisinière, des domestiques et enfin une préceptrice française pour George, le fils unique atteint de cécité). J'ai beaucoup appris, beaucoup rêvé, un peu pesté parfois sur les épisodes paranormaux (mais après tout pourquoi pas! ) et je me suis régalée de l'humour décapant des auteurs qui ont sans doute pris autant de plaisir à écrire que moi à lire. Merci messieurs et bravo!
Troisième roman pour ce duo d'auteurs que j'aime beaucoup. Chaque livre paru est totalement différent pourtant on y retrouve bien leur patte et toute leur humanité.
L'histoire se passe en Angleterre dans le Sussex. Le 17 février 1934, Viviane Lombard, se présente au manoir Winnicott Hall. Elle est préceptrice française et a été recrutée par Lucille et Archie Montgomery pour enseigner à leur fils George, 10 ans et aveugle de naissance. Alors que l'enfant et Viviane apprennent à se connaître plusieurs évènements étranges ont lieu. Il semblerait qu'une présence invisible hante les lieux.
Bien qu'une grande partie du roman soit écrit sous forme de dialogue j'ai trouvé que les auteurs ont amélioré leur style d'écriture (déjà très bon) qui devient plus subtil notamment dans la description d'ambiance. J'ai été transportée dans le lieu et l'époque où l'intrigue se déroule.
L'humour "so british" et mutin m'a fait sourire plusieurs fois. Les joutes verbales entre les époux sont croustillantes, les petites piques entre domestiques savoureuses et les échanges entre Viviane et George malicieux et touchants.
Le narrateur omniscient s'adresse directement à nous et les auteurs s'amusent à distiller des procédés qui rendent la narration dynamique tout en donnant quelques fois des effets de quiproquo dans le personnage concerné dans l'action. Je me suis bien fait avoir à plusieurs reprises. Un instant de complicité se crée à ces moments-là.
Les différents personnages sont attachants, bienveillants mais avec beaucoup de défauts. Ce qui les rend sincères et authentiques. Les domestiques ont une grande importance et, bien qu'ils savent garder leur place, ils sont traités de manière égale et avec respect par leurs maîtres qui ont de l'attachement pour eux.
Les événements surnaturels sont en toile de fond pendant une grande partie de l'histoire. Le plus important dans le roman est finalement les liens d'attachement qui unissent des personnes si opposées les unes aux autres. Affection qui pour certains est difficile à exprimer. Puis au fur et à mesure que l'histoire avance, les phénomènes s'intensifient jusqu'à une conclusion pleine d'émotion à la Ghost Whisperer.
Comme dans les deux précédents romans il y a de la douceur et de la tendresse avec une pointe de mélancolie et de drame. Je regrette seulement quelques petites longueurs et des dialogues un peu trop présents par rapport à la narration. Cela rend l'émotion un peu moins palpable au départ selon moi.
J'ai passé un agréable moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.
Voilà une histoire de château hanté qui n’affolera pas dans les chaumières mais qui, dans le plus pur style anglais, maintiendra en haleine par son ambiance confinée et mystérieuse.
En 1934, la famille Montgomery va s’installer à la campagne dans le manoir familial de Winnicott. Sur un lointain fond de guerres mondiales passées et à venir, il apparaît dans cette demeure des phénomènes étranges qui font faire perdre la tête aux plus courageux.
Avec les habitants de ce domaine, le talentueux duo d’écrivains, Ludovic Manchette et Christian Niemec, fait un petit tour des relations sociales entre la haute bourgeoisie anglaise et son personnel de maison. Cela va de la préceptrice fine psychologue qui fait honte à Madame tant elle est mal fagotée, aux petites bonnes insolentes et espiègles et à la cuisinière dévouée et maternelle, en passant par le majordome fidèle et particulièrement guindé et les jardiniers roublards et corvéables à merci. Sans compter les réunions mondaines du club littéraire de la maîtresse de maison, dans lesquelles ces dames de la classe supérieure philosophent sur ce qu’il est acceptable de lire et sur l’immoralité des écrivains.
On ne sera pas étonné, qu’au milieu de tout ce joyeux petit monde, le maître de maison soit un archéologue de renom passant son temps à l’autre bout du monde pour des expéditions de fouilles, le petit clin d’œil à Agatha Christie et à son époux archéologue, signe l’inspiration de ce roman.
Mais surtout, il y a l’adorable Georges, fils aveugle de la famille, à la sensibilité exacerbée et à l’intelligence vive qui du haut de ses 10 ans, voit tout ce que les autres ne font que suspecter.
C’est souvent drôle et l’on se croirait dans une pièce de théâtre, avec des scènes entières qui font penser à la comédie sociale de Molière.
Alors ce ne sont pas les fantômes qui importent dans cette histoire car ce qui est au centre de tout, c’est la vie quotidienne de cette petite maisonnée, aux prises avec des fantômes pas bien méchants mais suffisamment présents pour ébranler une vie bourgeoise bien tranquille.
Je me suis laissé entraîner par l’atmosphère feutrée de ce roman d’une autre époque, portée par une galerie de personnages délicieusement décalés et ce fut un doux moment de lecture.
À l'ombre de Winicott commence sur les chapeaux de roues avec une scène d'ouverture à l'atmosphère envoûtante. Le décor brumeux et la silhouette mystérieuse de Viviane Lombard avancent à travers un paysage qui semble tout droit sorti d'un film. J'ai immédiatement été embarqué dans cette ambiance gothique, avec Winnicott Hall en toile de fond, un manoir imposant, source de mystères.
Malheureusement, cette belle entrée en matière cède rapidement place à un style que j'ai trouvé proche d'un récit pour enfants. Les éléments fantastiques, comme un piano jouant seul, sont abordés sans réel impact. Les personnages eux-mêmes semblent à peine réagir, ce qui crée une distance avec le lecteur.
En fin de compte, j'ai eu du mal à comprendre où les auteurs voulaient en venir. Le potentiel était là, mais le roman n'a pas su me convaincre ni m'embarquer au-delà des premières pages. Une déception malgré une bonne idée de départ.
Attention coup de coeur ♥
Ce n'est pas mon genre de prédilection mais ce livre m'attirait énormément, je l'ai lu sur une journée absolument captivée par ce récit inclassable. Fantastique, ésotérique, thriller, humoristique, si je vous assure terriblement british l'humour.
1934, nous sommes dans le Sussex, la famille Montgomery a emménagé depuis peu dans le manoir Winnicott Hall. Archie, le père est archéologue et est souvent dans le désert Irakien pour procéder à des fouilles, son épouse Lucille fervente amatrice de littérature est souvent seule avec son fils Georges, 10 ans qu'elle couve comme une mère poule. Elle organise des cafés littéraires avec ses amies mais ce manoir a la fâcheuse réputation d'être hanté et il vient de moins en moins de monde à Winnicott.
Une brume épaisse, plantant le décor un tantinet angoissant, accompagne Viviane Lombard lors de son arrivée au manoir. Elle est française, ne paie pas de mine, a un franc parler peu ordinaire et arrive pour remplacer l'ancienne perceptrice de Georges. Georges est aveugle et Viviane est la seule à considérer Georges normalement, a être directe avec lui contrairement à Lucille qui ne le voit qu'à travers son handicap.
Une relation de confiance et de respect va peu à peu se tisser avec le garçonnet qui en a bien besoin car la tendresse ne fait pas vraiment partie des codes de son éducation victorienne reçue jusqu'ici.
Mais des choses étranges se passent à Winnicott, des grincements, des bruits de pas, des vents glaciaux, des tableaux qui bougent, y aurait-il des fantômes qui habitent ici ? Une pièce secrète est découverte.
Mystères, paranormal, pas mon truc à priori sauf que la manière dont on y arrive mise en place par Manchette et NIemec est irrésistible. C'est très visuel, addictif, cinématographique. Beaucoup de dialogues avec humour, des personnages secondaires irrésistibles. On pourrait se croire dans l'univers d'Agatha Christie, et bien d'autres références littéraires glissées dans le récit.
J'étais vraiment happée par le récit, 500 pages avalées le temps d'un vol outre-Atlantique.
C'est un coup de coeur ♥
Les jolies phrases
Ne pensez-vous pas que la littérature puisse inspirer la vie à son tour ?
Vous ne pourrez pas le garder dans du coton toute sa vie. Votre tâche en tant que mère, comme la mienne, est de lui apprendre à se passer de vous. C'est cruel, mais c'est ainsi.
C'est pourtant là que la littérature a un rôle à jouer, argua Mrs Heslop. Elle doit aller contre l'hypocrisie, de témoigner nos faiblesses, de nos turpitudes, de nos moeurs... Ce n'est pas la littérature qui inspire la société, c'est la société qui inspire la littérature. Pardonnez-moi de vous contredire, mais je trouve, au contraire, que c'est parce que certaines choses ne se disent pas qu'il faut les écrire. Sinon, on pourrait se croire seule à les penser, ou à les faire...
Je crois que nous lisons toutes pour des raisons différentes. Certaines cherchent à réfléchir, à apprendre, d'autres à se divertir, s'évader, d'autres à ressentir des émotions...
https://nathavh49.blogspot.com/2024/09/a-lombre-de-winnicott-ludovic-manchette.html
Un roman captivant que j’ai beaucoup apprécié du début jusqu’à la fin !
Peu de livres arrivent à mêler les genres avec autant de brio, pour non seulement permettre au lecteur de passer un bon moment, mais surtout l’imprégner durablement d’une histoire à la fois fantastique, horrifiquement prenante et diablement irrésistible !
Irrésistible par la construction des personnages auxquels on s’attache, même si pour certains, on pourrait penser qu’ils en font trop… Mais ce n’est qu’une impression… Ils sont tous plus vrais que nature, au franc-parler caustique, jubilatoire à souhait, donnant une légèreté au récit. Les relations entre eux est décrite d’une manière sensible, tout en étant réaliste. La relation de Viviane, la préceptrice et Georges, aveugle de naissance va être l’occasion pour celui-ci de s’ouvrir au monde, malgré son handicap.
Et puis ce manoir, personnage à lui tout seul, enfin devrais-je dire plusieurs personnages… Les histoires de fantômes m’ont toujours fascinée et là, j’ai été servie. Car ce manoir regorge de personnalités au point qu’elles en ont imprégné la substance. C’est glauque, parfois poisseux au point de vous faire douter de la santé mentale des personnages. Mais lorsque plusieurs vivent des expériences similaires, on se dit que les auteurs ont réussi à ferrer les lecteurs et moi la première !
Les phénomènes surnaturels se manifestent petit à petit. Imaginez les pendules qui se mettent à sonner en même temps, les grincements dans les chambres, les sols qui craquent comme si quelqu’un marchait… C’est flippant, n’est-ce pas ? Voilà dans quoi nous embarquent Ludovic Manchette et Christian Niemec
L’atmosphère gothique, donne un côté encore plus réel et la densité du récit ajoute de la crédibilité et ne donne franchement pas envie de passer une nuit dans ce manoir, où il y a apparemment beaucoup de monde…
Je ne peux que vous recommander d’aller à la rencontre de Winnicott et de passer un moment aux côtés de ces personnages au charme indéniable et pourquoi pas de prendre une petite tasse de thé dans une ambiance gothique, surnaturelle et bien anglaise.
https://julitlesmots.com/2024/08/28/rentree-litteraire-2024-a-lombre-de-winnicott-de-christian-niemiec-et-ludovic-manchette/
Après avoir traversé les Etats-Unis d'est en ouest, direction l'Angleterre, dans un manoir du Sussex, à Winnicott Hall, à l'aube de la Seconde guerre mondiale et dans un climat troublé suite à la crise économique de 1929. Archibald Montgomery, archéologue, souvent absent et Lucille, son épouse, viennent de s'installer dans le manoir. Pour poursuivre l'éducation de leur fils, Georges, jeune aveugle, ils engagent Viviane Lombard, une française, aux méthodes parfois étranges mais attachantes et très surprenantes. La préceptrice et Georges vont tisser des liens d'amitiés forts, mais les nouveaux habitants ainsi que le personnel vont devoir vivre avec des forces invisibles et d'étranges présences. Mais que se passe-t-il dans ce manoir (hanté) ?
Si les lieux et l'intrigue est différente, Ludovic et Christian reviennent avec leurs styles, leurs dialogues impeccables, leurs précisions cinématographiques, leurs multiples références cachées à travers le récit, pour notre plus grand plaisir ! Gros coup de coeur pour ce nouveau roman complètement captivant où l'ambiance nous envahit à chaque chapitre. Quant aux personnages, ils ont tous une véritable présence, une personnalité, qu'il est impossible de choisir un personnage préféré.
A travers des portraits croqués en profondeurs, Ludovic et Christian abordent un grand nombre de sujets avec justesse comme celui du temps qui passe, de la spiritualité, de la solitude, des relations entre vivants et morts, entre parents et enfants, et des êtres disparus.
Une nouvelle fois, le pari est gagné pour mes chouchous, un roman entre réalisme, fantastique et horreur qui tient en haleine, que l'on verrait parfaitement sur les grands écrans, mais à éviter de lire la nuit quand même (haha). Humanité, sensibilité, humour, mystère, surnaturel, fabuleux.. les mots manquent sauf ceux de féliciter Ludovic et Christian pour ce renouveau extraordinaire et le plaisir de retrouver leur plume à quatre mains !
Certes ce roman se lit très bien et rapidement malgré ses 491 pages.
Toutefois, cette histoire de gouvernante française, oeuvrant dans une bonne famille anglaise, le tout dans un manoir hanté, m’a laissée un peu sur ma faim ; malgré son abondance de dialogues qui apportent du dynamisme.
Je n’ai pas été forcément emballée, même si je reconnais que je ne me suis pas ennuyée.
Impression donc mitigée là aussi.
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