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Jamais deux sans trois, dit-on. Cela s’avère à nouveau. Après "Alabama 1963" et "America(s) que j’avais beaucoup aimés, "A l’ombre de Winnicott", le troisième roman de Ludovic Manchette et Christian Niemiec a fait mouche. Pourtant loin de mes habitudes de lecture, ce récit, aux allures fantastiques, peuplé de fantômes, a su me charmer.
Après deux ouvrages ancrés en Amérique, les auteurs nous font traverser l’Atlantique et nous invitent à entrer dans un manoir anglais de magnifique facture. C’est là, à Winnicott Hall, dans le Sussex, que nous faisons la connaissance des propriétaires des lieux, Lucille et Archie Montgomery, propriétaires des lieux, et de leur fils George, non voyant. Se retrouvent là aussi un personnel conséquent et Viviane, Française, la préceptrice de George. La vie devrait y être belle, mais…peu à peu des faits pour le moins étranges se produisent… Une présence invisible en serait-elle l’auteure ?
Loin de mes lectures habituelles, ce roman aux allures fantastiques, pour le moins, a pourtant su me séduire au point de lire les cinq cents pages avec avidité et rapidité. Addictif, c’est le mot, mais pas seulement. Il faut dire que Ludovic Manchette et Christian Niemiec s’y entendent pour accrocher leur lectorat. J’y ai redécouvert l’ensemble des qualités déjà présentes dans leurs deux ouvrages précédents. J’ai ainsi retrouvé et aimé l’écriture ciselée, simple mais travaillée avec une précision chirurgicale, cinématographique et allégée par des dialogues foisonnants qui animent le propos. J’ai aimé chacun des personnages, tous attachants par leurs grandes qualités ou leurs petits défauts. J’ai aimé le souci des détails, cette impression de travail de fourmi qui mène à la perfection sans que pour autant cela nuise à la facilité de la lecture. J’ai aimé l’humour, toujours présent pour adoucir une situation délicate :
"Oh ! j’y pense, j’ai oublié de vous présenter Lady d’Herbemont ! (C’est Georges qui s’adresse à Viviane)
- C’est une de vos ancêtres ?
-Pas du tout. C’est elle !"
Il brandit sa canne.
En fait, j’ai adoré ce troisième opus au fol accent romanesque qui m’a entraînée jusqu’au mot fin avec un intérêt grandissant. Un vrai beau moment de lecture.
Editeur : Le Cherche Midi
Date de Parution : 29 Août 2024
Nombre de pages : 504
https://memo-emoi.fr
Un roman qui surfe entre le roman gothique et Downtown Abbey, dépoussiérant le genre grâce à de petites touches d' humour presque anglais!
Ludovic Manchette et Christian Niemec nous plongent avec délice dans une famille anglaise très aisée (vivant dans un manoir du Sussex avec un domaine à gérer, père archéologue, mère au foyer, une cuisinière, des domestiques et enfin une préceptrice française pour George, le fils unique atteint de cécité). J'ai beaucoup appris, beaucoup rêvé, un peu pesté parfois sur les épisodes paranormaux (mais après tout pourquoi pas! ) et je me suis régalée de l'humour décapant des auteurs qui ont sans doute pris autant de plaisir à écrire que moi à lire. Merci messieurs et bravo!
Quel coup de cœur pour cette pépite !
Dès les premières lignes on traverse l'Atlantique pour arriver aux États-Unis en Alabama à l'époque où la ségrégation était à son apogée alors que le virage pour l'égalité et l'abolition de la ségrégation était bien entamé.
On va ainsi faire la connaissance d'Adela, mère de famille et employée comme femme de ménage chez des blancs "bien comme il faut" (sarcasme) et avoir un aperçu de ce que signifie être noir en Alabama en 1963.
On va aussi découvrir comment les affaires de meurtre commis sur des petites filles noires vont être traitées par la police de l'époque et même si on a déjà une idée de ce qu'on va y trouver, on est choqué. Mais surtout, on est pris au jeu de cette enquête qui sera finalement menée par un détective alcoolique au fond du trou et on tourne les pages sans s'en apercevoir car on a quitté le lieu et l'instant présent.
Troisième roman pour ce duo d'auteurs que j'aime beaucoup. Chaque livre paru est totalement différent pourtant on y retrouve bien leur patte et toute leur humanité.
L'histoire se passe en Angleterre dans le Sussex. Le 17 février 1934, Viviane Lombard, se présente au manoir Winnicott Hall. Elle est préceptrice française et a été recrutée par Lucille et Archie Montgomery pour enseigner à leur fils George, 10 ans et aveugle de naissance. Alors que l'enfant et Viviane apprennent à se connaître plusieurs évènements étranges ont lieu. Il semblerait qu'une présence invisible hante les lieux.
Bien qu'une grande partie du roman soit écrit sous forme de dialogue j'ai trouvé que les auteurs ont amélioré leur style d'écriture (déjà très bon) qui devient plus subtil notamment dans la description d'ambiance. J'ai été transportée dans le lieu et l'époque où l'intrigue se déroule.
L'humour "so british" et mutin m'a fait sourire plusieurs fois. Les joutes verbales entre les époux sont croustillantes, les petites piques entre domestiques savoureuses et les échanges entre Viviane et George malicieux et touchants.
Le narrateur omniscient s'adresse directement à nous et les auteurs s'amusent à distiller des procédés qui rendent la narration dynamique tout en donnant quelques fois des effets de quiproquo dans le personnage concerné dans l'action. Je me suis bien fait avoir à plusieurs reprises. Un instant de complicité se crée à ces moments-là.
Les différents personnages sont attachants, bienveillants mais avec beaucoup de défauts. Ce qui les rend sincères et authentiques. Les domestiques ont une grande importance et, bien qu'ils savent garder leur place, ils sont traités de manière égale et avec respect par leurs maîtres qui ont de l'attachement pour eux.
Les événements surnaturels sont en toile de fond pendant une grande partie de l'histoire. Le plus important dans le roman est finalement les liens d'attachement qui unissent des personnes si opposées les unes aux autres. Affection qui pour certains est difficile à exprimer. Puis au fur et à mesure que l'histoire avance, les phénomènes s'intensifient jusqu'à une conclusion pleine d'émotion à la Ghost Whisperer.
Comme dans les deux précédents romans il y a de la douceur et de la tendresse avec une pointe de mélancolie et de drame. Je regrette seulement quelques petites longueurs et des dialogues un peu trop présents par rapport à la narration. Cela rend l'émotion un peu moins palpable au départ selon moi.
J'ai passé un agréable moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.
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