Depuis Les Gouttes en 1985, Régis Jauffret empoigne tous les sujets dans une langue forte, dure, inouïe, fascinante qui exacerbe ses romans. Il y aura Clémence Picot, Microfictions, Lacrimosa parmi ses16 premiers textes, puis Sévère, Claustria, La Ballade de Rikers Island, dans la veine du faits divers, très sulfureuse, qui lui attira quelques démêlées judiciaires bien regrettables. Après Bravo l’an dernier, seize tableaux qui fouaillaient la question de la vieillesse et de l’âge, Régis Jauffret publie fin août un nouveau roman, Cannibales (Le Seuil), présenté comme un « sauvage roman d’amour » qu’on attend de pied ferme.
Le conseil de lecture de Régis Jauffret
… « J’ai envie de conseiller Charles Robinson pour Fabrication de la guerre civile (Le Seuil, coll « Fiction et Cie »). Parce que c'est nouveau. C'est rare, d'avoir une impression de nouveauté ».
Dans Fabrication de la Guerre civile Charles Robinson donne à voir une banlieue en voie de sécession sociale et citoyenne avec le reste du pays. Une langue et un regard qui irriguent la société contemporaine de manière très singulière.
« Pardon de n’être pas plus disert, je n’ai pas trop la tête à l’exégèse », s’excuse Régis Jauffret. On retrouve son interrogation sur la langue, qui est pour lui le seul moteur de l’écriture, dans l’interview vidéo qu’il a bien voulu donner à lecteurs.com.
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