Une liste consacrée à la Grande Guerre sous toutes ses facettes, avec le site SambaBD
Nous avons rencontré le romancier Pierre Lemaitre à l'occasion de la sortie de son roman Couleurs de l'incendie. Pierre Lemaitre répond aux questions de trois lecteurs membres de la communauté lecteurs.com, des questions qui portent sur la suite tant attendue d'Au...
Prix Goncourt 2013 pour son roman Au revoir, là-haut, Pierre Lemaître aborde le thème de la guerre 14 par le biais du retour de deux hommes brisés par la guerre. Gueule cassée et destin brisé, ils auraient eu plus de gloire à tomber au combat....
Une liste consacrée à la Grande Guerre sous toutes ses facettes, avec le site SambaBD
Après le succès public, le Goncourt et l'adaptation réussie de "Au revoir là-haut" au cinéma, cette suite est particulièrement attendue...
Découvrez en avant-première "Couleurs de l'incendie", la suite de "Au revoir là-haut", et rencontrez l'auteur Pierre Lemaitre
La Grande Guerre ou Der des Ders qui dura quatre ans, de 1914 à 1918 est célébrée pour son centenaire en 2014. Cette terrible guerre a mobilisé nombre de soldats, qui s’ils revenaient du combat passaient la plupart du temps du qualificatif de « poilu » à celui de « gueule cassée ». De nombreux hommages sont rendus depuis le mois de janvier 2014. La littérature foisonne de témoignages et de romans sur cette première guerre mondiale, inspirant toujours les auteurs contemporains.
Pierre Lemaitre m’a emporté, une fois de plus, dans une formidable aventure avec la famille Pelletier. Dans ce troisième livre qui lui est consacrée, après Le Grand Monde et Le Silence et la Colère, l’auteur de Au revoir là-haut ajoute une suite aux Trente Glorieuses et cela ne me semble pas vraiment terminé.
Nous sommes le 19 avril 1959, au Plessis-sur-Marne, à trente kilomètres de Paris, où Louis et Angèle Pelletier se sont installés depuis qu’ils ont quitté Beyrouth et leur fameuse savonnerie.
Colette, la fille de Jean et Geneviève grandit toujours chez eux pour la protéger de cette dernière, cette Geneviève qui va se distinguer tout au long du récit…
Au début, j’ai un peu de mal à me remettre en tête les éléments de cette famille réunie. Je pense qu’un petit arbre généalogique serait utile dès le début du livre. Les trois enfants de Louis et Angèle sont là : Jean, l’aîné, dit Bouboule, et François qui est journaliste, comme Hélène, enceinte de quatre mois. Il y a aussi leurs conjoints et quelques petits-enfants ; ce sont Colette et Philippe, enfants de Jean et Geneviève dont Pierre Lemaitre parlera le plus.
D’emblée, l’auteur prouve une fois de plus qu’il est un as du débat familial et qu’il maîtrise admirablement l’humour mais, le drame ne va pas tarder et je suis complètement absorbé par un récit bien lancé, récit concentré dans un temps très court, un mois à peine.
Dès le début, j’aurais aimé voir Colette s’épanouir avec ses abeilles. Hélas, Macagne, l’horrible voisin, est à l’origine d’une tension abominable, terrible, qui conditionne une bonne partie de l’intrigue.
Entre rapidement en scène un certain Georges Chastenet, maître espion à la Direction générale du renseignement. C’est lui qui va mener une opération périlleuse dans laquelle François Pelletier sera impliqué.
Pierre Lemaitre affirme, là, une fois de plus, son grand talent, en donnant la parole à cet as du renseignement, en lui permettant de décider, même les plus réticents… du grand art.
Comme la belle photo qui orne la couverture du livre, montre le fameux Pont Charles, à Prague, il est évident qu’une partie de l’histoire se passe là-bas, de l’autre côté du Rideau de fer, dans un pays du bloc de l’Est, sous l’emprise de l’Union soviétique dont certains sont nostalgiques aujourd’hui. N’oublions pas que nous sommes en 1959 et qu’il faudra encore trente ans pour voir s’épanouir la liberté dans ce pays qui s’appelle la Tchécoslovaquie.
Entre belles descriptions de Prague, au cœur de la vieille ville et de ses ruelles et l’émotion d’une vie qui s’en va, Pierre Lemaitre jongle habilement et relie tout ça remarquablement.
Au passage, je note un bel hommage à Macha Béranger par l’intermédiaire d’Hélène qui innove, la nuit, à la radio, en donnant la parole à des auditeurs.
Jusqu’à la fin de Un avenir radieux, l’auteur réserve des surprises, des coups de théâtre, prouvant, au passage, la vacuité du langage officiel lorsque Nine, l’épouse de François, se rend au Quai d’Orsay.
Enfin l’épilogue, je vous rassure, n’est pas si mal, mais il laisse espérer d’autres événements, d’autres aventures dans cette famille Pelletier car un certain Jean… je n’en dis pas plus !
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/03/pierre-lemaitre-un-avenir-radieux.html
Notre agent à Prague
Dans le troisième volet de sa saga, Pierre Lemaitre va nous entraîner dans la France de 1959, mais aussi derrière le rideau de fer, à Prague. Flirtant avec les romans d’espionnage situés durant la Guerre froide, cet Avenir radieux est LE roman à lire absolument !
Avouons-le, ils ne sont pas nombreux les auteurs qui nous offrent la certitude d'un bonheur de lecture à chaque parution. Pierre Lemaitre fait partie de cette rare catégorie. Vous pourrez m'objecter que cette appréciation est facile s'agissant du troisième volume d'une tétralogie, puisque les premiers tomes de la saga, Le Grand Monde et Le Silence et la Colère en ont donné le ton. Certes, mais il n'est pas question de bouder notre plaisir à retrouver la famille Pelletier en 1959.
À 71 ans, Louis Pelletier, le patriarche est rentré en France après avoir cédé sa savonnerie de Beyrouth. Il a acheté une grande propriété au Plessis-sur-Marne où, aux côtés de sa femme Angèle, il peut accueillir enfants et petits-enfants. Parmi ces derniers, Colette occupe une place à part. La fille de Jean et Geneviève réside en effet chez ses grands-parents et c'est avec elle que s'ouvre ce troisième volet. La fillette s'est passionnée pour l'apiculture, mais constate que ses abeilles meurent les unes après les autres. Elle va découvrir l'origine de cette hécatombe chez son voisin Macagne qui aligne les bidons d'insecticide dans son garage. Surprise en train de les vider, la gamine sera agressée sexuellement par cet homme aussi rustre que violent. Un traumatisme dont Colette aura bien du mal à se défaire et qui va conduire Geneviève à la retirer à ses beaux-parents et lui faire partager une chambre avec son frère Philippe, son chouchou jusque-là, mais qui devoir désormais subir lui aussi les humeurs d’une mère acariâtre.
Comme toujours son mari Jean, dit Bouboule, n'aura rien à dire. Cependant, on va voir au fil du roman l'homme mal dans sa peau se rebiffer. Il va rencontrer de grands patrons et se voir proposer une place au sein de leur comité. Sans oublier l’invitation qui lui sera faite de suivre la délégation française invitée à Prague pour découvrir les fleurons de l'industrie tchécoslovaque. Il pense enfin tenir sa revanche.
D'autant que son frère François sera aussi du voyage. Le grand reporter du Journal du soir et cofondateur de l'émission télé « Edition Spéciale » va se joindre au groupe pour avec une équipe de tournage. Mais en fait, sa présence est due à un marché passé avec un certain Georges, membre des services secrets. En échange d’un reportage publié une fois l’affaire terminée, il devra laisser sa place à un agent double et se réfugier à l’ambassade de France dans l’attente d’un visa consulaire.
Il est aussi exigé de sa part qu’il ne dise pas un mot de cet accord à sa femme Nine qui s’épanouit dans son atelier de reliure. Dans ce panorama des protagonistes, on n’oubliera pas Hélène, la sœur de François, qui travaille à la Radio Parisienne. Si on reconnaît sans mal « Cinq colonnes à la une » derrière l’émission de François, on aura le choix entre Macha Béranger et Ménie Grégoire pour l’émission que lance Hélène après avoir été consignée au courrier des lecteurs.
Mais n’en disons pas davantage, sinon pour souligner combien Pierre Lemaitre parvient à rendre cette époque de la Guerre froide où tous les pays de l’est étaient truffés de police politique et d’espions. Comme à chaque fois, toute la palette des émotions – amour, haine, jalousie, convoitise, violence, vengeance, sexe, peur – vient enrichir le récit. Autour de la table familiale sont aussi traités les sujets de société et les progrès technologiques qui poussent durant ces Trente Glorieuses, sans oublier les soubresauts politiques.
On a beaucoup dit que l’auteur s’inscrivait dans la lignée des grands feuilletonnistes et on aura bien raison. Surtout dans la construction, très rythmée et pleine de rebondissements qui font qu’il est bien difficile de poser le livre une fois entamé.
Vous verrez, la soixantaine de chapitres défilent si vite que vous n’aurez qu’une seule envie en refermant le livre, découvrir au plus vite le quatrième volume de de cette saga !
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
https://urlr.me/BVmnRU
C'est toujours un grand plaisir de plonger dans un roman de Pierre Lemaître et de découvrir la suite de l'existence de la famille Pelletier.
Et on peut dire que ce tome démarre fort avec Colette, la fille de Jean et Geneviève, qui vit avec Angèle et Louis à Beyrouth et qui va voir son existence chamboulée et son enfance pulvérisée par son retour en France, à quelques kilomètres de Paris et de ses parents.
Ce roman est de nouveau extrêmement bien documenté et nous plonge dans la France des années 59 alors qu'un nouveau danger pour les populations a fait son irruption sous la forme du nucléaire. Il déroule également un destin inexorable pour nos personnages qui restent fidèles à eux-mêmes et qui vont vivre des moments difficiles qui laisseront des stigmates.
Ainsi, Pierre Lemaître, tel Émile Zola à son époque, continue de peindre une fresque humaine qui ne finit pas de nous intéresser.
Il était attendu, et il ne dément pas la série : Un avenir radieux entre totalement dans le moule de la chronique du vingtième siècle née de la plume de Pierre Lemaître. On retrouve avec un grand plaisir les personnages que l’on a laissés quelques années plus tôt, l’odieuse Geneviève, et son raté de mari, qui cache bien son jeu, La douce et déterminée Nine, qui se révèlera dans ce tome, Louis et Angèle, vieillissants. On sent aussi que la relève est prête, Colette est là !
Sur un fond de guerre froide et d’espionnage, la famille Pelletier vit des années de transition, et évolue doucement dans le carcan social qui l’abrite et la définit.
Les personnages sont suffisamment nombreux pour que l’on ne s’ennuie pas une seconde, que l’on se délecte des frasques de Geneviève, seule personnage féminin antipathique, mais indispensable.
Enfin, Pierre Lemaître évoque l’ambiance kafkaïenne de la Tchécoslovaquie, dont fera les frais le pauvre François, nous laissant craindre pour ses jours.
Il ne reste plus qu’à attendre une douzaine de mois pour connaître la suite…
592 pages Calmann Lévy 21 janvier 2025
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