"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'instar des premières sonates pour piano de Prokofiev, la Sonate de guerre reprend et développe un matériau musical venu de l'adolescence. Pour être précis, d'esquisses datant de 1965. J'avais alors quinze ans. Achevée en 1975 - à l'âge de vingt-cinq ans -, elle a été créée par mes soins en 1978 dans le cadre de l'Abbaye de Royaumont.La Sonate de guerre est - on s'en doute - un vigoureux plaidoyer en faveur de la paix. En décrivant l'épouvante de la guerre, j'ai essentiellement voulu dénoncer la barbarie des hommes et rendre hommage à ses victimes. C'est ainsi que l'oeuvre est divisée en trois mouvements, qui, outre qu'ils retrouvent le schéma de la sonate classique, évoquent trois étapes fondamentales du processus guerrier : le combat lui-même, la mort et sa déploration, enfin l'espoir et la victoire.Olivier Greif12 septembre 1998
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