"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un cauchemar récurrent : un champ peuplé d'ossements humains dans lequel elle erre à l'infini. Aujourd'hui Abby a vingt ans et, tandis qu'elle pensait avoir vaincu ses démons, son mariage imminent ravive l'affreux cauchemar. Moins de vingt-quatre heures après la cérémonie, Abby s'engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Accident ou résultat d'un geste prémédité ? C'est ce qu'essaie de déterminer son mari, Willem, alors qu'un troublant faisceau d'indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet droit d'Abby ? Pourquoi se réveille-t-elle en hurlant chaque nuit ?
De confession en confession, Abby partage avec Willem ce qu'elle n'a jamais avoué à personne : l'histoire de Nicola, sa mère perpétuellement terrifiée, et de Lew, son père jaloux, violent, vétéran de la guerre d'Irak, accro à toutes sortes de drogues. Entre les deux, une fillette prise en étau...
Porté par une écriture nerveuse oscillant entre le présent et l'enfance torturée d'Abby, à la poursuite de la surprenante vérité d'une famille, ce roman méticuleusement orchestré tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière seconde.
Qu’est ce qui peut pousser une jeune femme à se laisser écraser par un bus le lendemain de son mariage ? Le roman répond à cette question, au fil des pages, en sondant le passé de Abby. En visitant ses démons avec son jeune époux Willem, nous rencontrons ses parents et leur histoire. Nichola, sa mère terrifiée en proie à des sentiments contradictoires; et son père Lew, vétéran d’Irak, mari jaloux et violent. Dans ce roman polyphonique, nous naviguons d’un couple à l’autre à travers les époques, celui de parents de Abby, teinté de violence, et celui qu’elle forme avec son jeune mari.
Joyce Carol Oates évoque la violence psychologique et physique qui peut exister au sein d’un couple, alors que l’homme considère sa femme comme une possession matérielle, au même titre que sa maison ou sa voiture. Elle met en lumière la culpabilité que peut ressentir un enfant, et les lourdes conséquences que peut avoir un traumatisme vécu dans l’enfance.
Le personnage du père est très travaillé. On le voit s’enfoncer dans sa noirceur et sa folie. On le comprend malade, traumatisé par ses souvenirs de guerre, avec un désir de domination écrasant de sadisme. En comparaison, j’ai trouvé les autres personnages trop lisses. Abby est effacée, fade, elle même sous la domination d’un mari presque trop gentil, avec des interdits religieux les enfermant dans un univers clos et décalé.
Le style de Joyce Carol Oates est comme toujours ciselé, à vif, et même si l’on peut être déstabilisé au début par le grand nombre de parenthèses et tirets, de phrases courtes parfois sans verbe, cela permet de mieux préciser les pensées de l’autrice et de donner un rythme au roman. J’ai cependant trouvé que ce livre manquait de souffle et d’émotion, avec une fin cousue de fil blanc où il était difficile de dénouer le vrai du faux.
Abby, au lendemain de son mariage, est renversée par un autobus. Est-ce un accident ? une tentative de suicide ? Son mari va tout faire pour l'aider mais cela sera-t-il suffisant ?
L'histoire de l'héroïne est très intense, son passé explique ce qu'elle vit et les conséquences sur son avenir.
Habituellement j'apprécie les romans de cette auteur, mais celui-ci m'a laissé sur ma faim et j'ai eu un peu de mal à comprendre où elle voulait m'emmener. L'écriture, avec toutes ces parenthèses, a perturbé ma lecture. D'autant que cela n'a pas de valeur ajoutée. J'ai eu l'impression d'être prise pour un idiote à qui il fallait réexpliquer les choses pour comprendre les rapports qui existent entre les différents personnages.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/poursuite-joyce-carol-oates.html
Miriam Frances Hayman – Abby – petite fille de 5 ans dont le père vient de quitter la famille. Abby plus tard, qui rencontre un homme bon, honnête qu’elle aime et qui l’adore. Abby qui cache depuis toujours un immense et lourd secret. Abby dont le rêve récurrent – depuis sa petite enfance – sera la vision de squelettes dans un endroit verdoyant.
Son mari, Willem Zengler, et premier amour, ressent bien qu’elle élude ses questions sur sa famille et son passé ; mais il emploie et utilise une grande patience pour l’aider à s’affranchir des démons qui l’habitent. Elle culpabilise ! En effet son père, Llewyn Hayman, part en Irak peu de temps après sa naissance. Et il reviendra, comme beaucoup de soldats, avec un stress post-traumatique, qui sera à l’origine de l’éclatement de la cellule familiale. Nicola – la mère d’Abby – va subir le phénomène des violences conjugales ; son mari étant addict notamment à l’alcool, la drogue.
Comment s’en sortir dans ces conditions quand on a quelques années, devant le déferlement de cris, de violences. Abby n’est pas en âge de donner des avis, et pourtant ! Faire un choix demeure une prérogative des parents logiquement ; mais une parole peut avoir de graves conséquences...
N'est-il pas navrant de se sentir abandonnée ? Un monde incompréhensible pour les jeunes enfants ; car en effet, les comportements des adultes, souvent, ignorent ou passent outre les répercussions inexorables au sein de leurs progénitures ; laissant ainsi des traces indélébiles dans ces jeunes cerveaux...Et le corollaire, une immense difficulté pour ceux-ci de se reconstruire à l’âge adulte !
Comme à l’accoutumée, Joyce Carol Oates, délivre un message d’humanité dans ce roman noir. Une verve et un style net et précis, des mots qui peuvent choquer, mais toujours la lecture d’un monde où la compassion se dissipe avec le temps.
Abby (Gabriella) Hayman (vingt ans) est devenue Mrs Abby Zengler depuis la veille. En ce matin d’avril, elle a juste envie de profiter du « premier jour du reste de sa vie » de femme mariée, dans un bus qui la conduit au centre ville de Hammond (et seule si possible !…)
Pourtant, Abby se prénomme en réalité Miriam (« Mir-mie ») Frances. Willem Zengler, son chrétien de mari, n’a jamais osé poser plus de questions, la sentant réticente … Willem est amoureux fou de la très jolie jeune femme (aux tâches de rousseur) qui est son épouse depuis hier … Pourtant, ce matin là, un horrible accident (ou un acte volontaire ?) a bien failli lui voler son bonheur à tout jamais …
Que s’est-il donc passé en 2006 (« Mir-mie » avait cinq ans) pour que sa maman Nicola et que son papa Llewyn (récemment rentré de la guerre d’Irak) disparaissent tous les deux sans laisser d’adresse, abandonnant leur fille aux bons soins de Traci (sa tante paternelle) à Chautauqua Falls ?… Willem fera fi de l’antipathie – à peine déguisée – de sa propre mère, à l’égard de sa bien-aimée. Il la soutiendra – avec force et détermination – jusqu’à la terrible vérité, que le lecteur découvrira avec une légitime stupeur, au cours des toutes dernières pages d’une intrigue aussi tragique que magnifique !
Dans les romans de Joyce Carol Oates, la souffrance des protagonistes n’a souvent d’égale que la beauté de ses textes ! Un récit lumineux, où se croisent chagrin et culpabilité, mais également une note d’espoir et d’amour. Coup de coeur pour ce court et puissant roman !
Le titre en dit long déjà sur le rythme (très soutenu) de cette lecture.
Oates nous embarque dans son paysage à la fois tragique et angoissant.
L'éclatement de la famille, la violence (une violence inouïe), les non-dits, les mensonges et la résilience sont au cœur de ce nouveau roman paru en mars dernier.
Et en effet, le passé de celle qui se fait appeler Abby semble la poursuivre…
Elle vient de se marier avec l'homme qu'elle aime, elle devrait être heureuse mais de sombres cauchemars viennent perturber le tableau idyllique.
Qu'a-t-elle à cacher à son mari ?
Quel est son passé ? À qui appartiennent les ossements qu'elle voit en rêve ?
Au paroxysme de son angoisse, elle se fait percuter par un bus le lendemain de ses noces : est-ce un aveu ? Un acte désespéré ?
Sur son lit d'hôpital, les langues se délient, elle va parler de ce qu'elle n'a jamais avoué à personne, de ce qui hante ses nuits…
C'est éminemment psychologique, Oates sait maintenir et faire monter la tension narrative, impossible de le lâcher ! En arrière-plan, l'histoire de l'Amérique contemporaine n'est jamais bien loin, les traumatismes de la guerre d'Irak, la légalisation des armes à feu : tout ça questionne !
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