"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Frontière franco-suisse.
Quatre hommes se réveillent dans une grotte souterraine. Aucun d'eux ne sait pourquoi il est là. Mais le temps presse, l'eau monte, menaçante. Ils ont une heure, pas une minute de plus, pour découvrir les liens qui les unissent.
Au même moment, le procureur Norbert Jemsen et sa fidèle greffière Flavie Keller reprennent du service. Leur amie, l'inspectrice Tanja Sojkaj, a besoin d'aide pour retrouver celui qui a détruit sa famille.
Une plongée vertigineuse au centre de la terre.
Un nouvelle ouvrage palpitant, on va en découvrir plus sur Tanja, le procureur passe cette fois pour un personnage secondaire, des chapitres toujours aussi courts et intenses. Une nouvelle fois l’auteur jouera avec les temporalités et nos nerfs. Un bon polar. Comme pour les autres livres les âmes sensibles doivent s’abstenir.
"C’étaient les corps d’hommes adultes qu’on aurait dit passés dans un laminoir. Les vêtements étaient déchirés, la peau lacérée, les os broyés, et les visages rendus méconnaissables par la boue, le sang et les blessures ouvertes. Les viscères de l’un débordaient de son abdomen. Le bras droit de l’autre était sectionné à hauteur d’épaule."
"Après avoir craché du sang, la montagne avait vomi des corps.
Depuis le début de la semaine, un été caniculaire s’était abattu sur le Jura, la touffe sur envahissait la Suisse romande et un bon quart nord-est de la France. Tout le monde cherchait la fraîcheur et on voyait des grappes de marcheurs qui gagnaient les forêts et les bords ombragés des rivières."
N'ayant jamais lu Nicolas Feuz auparavant, j'ai fait la découverte de personnages qui ont déjà un certain vécu.
L'inspectrice Tanja Sojkaj est jugée pour des faits que l'on découvre peu à peu, le récit évoquant en parallèle le procès et ce qui a amené la policière devant les juges.
De retour d'une mission d'infiltration, racontée semble-t-il dans un précédent opus, Tanja a découvert l'assassinat de sa mère et l'enlèvement de son fils.
Elle soupçonne un mafieux Albanais, dont elle s'est fait un ennemi et qui se trouve en prison, d'avoir commandité ces actes, mais également son ex, un juge qu'elle a affectueusement surnommé le « gros con ».
Les habitués de l'oeuvre de l'auteur suisse retrouveront le procureur Norbert Jemsen, sa greffière Flavie Keller, et le commissaire Dan Garcia.
La quatrième de couverture met en avant la séquestration dans une grotte de quatre hommes qui ne savent pas le pourquoi de leur présence en un lieu menacé d'inondation imminente. Ce passage n'est en fait qu'une des haletantes péripéties d'un roman qui fait la part belle au rythme et à l'intensité dramatique, sans temps morts, et dont j'ai trouvé la lecture particulièrement addictive.
Pas toujours convaincu par les critiques, j'hésitais à me lancer. J'avoue ne pas le regretter, et je vais rattraper mon retard en commençant par les épisodes dans lesquels apparaissent les protagonistes de « L'engrenage du mal ».
Un page turner haletant dont l'intrigue ne se dénoue qu'au dernier chapitre. Les chapitres sont courts, ce qui augmente le rythme et balladent le lecteur un pas en avant, un pas en arrière dans la ligne du temps sans qu'il ne s'y perde.
Les trois personnages principaux sont quand même étonnants dans leur fonctionnement, mais c'est un trio qui roule. Autant le procureur Jemsen essaie de respecter une certaine rigueur, autant sa greffière connait les procédures par coeur, autant Tanja a un parcours des plus hors des sentiers battus.
Une évidence, si vous n'avez pas lu les deux premiers volumes, pas la peine de lire celui-ci, vous risquez de ne pas suivre le cours de l'histoire. En effet, ce troisième volume est la suite directe du premier et deuxième volet.
C’est le premier livre que je lis de Nicolas Feuz et je dois dire que son engrenage est parfaitement huilé ! Une belle découverte qui m’a donné l’envie de lire ses deux précédents.
Le premier mot qui me vient à l’esprit pour définir les livres de Nicolas Feuz est : efficacité. Ses polars se lisent très vite. Une fois lancé dans l’aventure, les pages se tournent, les scènes s’enchaînent et avant de s’en rendre compte, on est arrivé à la fin. Ce troisième volume ne déroge pas à la règle.
Le récit alterne entre le passé et le présent. Tanja se retrouve dans une situation dramatique et doit faire face à un tribunal pour répondre de ses actes. Au cours des chapitres, on suit en parallèle l’évolution du procès et les péripéties qui ont mené à cette conséquence. Les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit pour reconstituer le fil des évènements.
Ayant déjà croisé les personnages dans l’épisode précédent, j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre dans la nouvelle aventure. Petit à petit, je m’attache à eux. Cette fois, ils se retrouvent dans une position vraiment délicate et par empathie, je me suis inquiété avec eux.
« L’engrenage du mal » porte très bien son nom. Dès que le scénario se met en route, le lecteur est entraîné dans son sillage. L’intrigue est complexe et pleine de surprises. Mais grâce à une mécanique bien huilée, on ne se perd jamais et on prend même du plaisir à se laisser abuser par les fausses pistes.
Dans ce roman en partie procédural, Nicolas Feuz démontre toute sa maîtrise de la justice (il est procureur de métier) et son savoir-faire en matière de thriller haletant. Avec son style simple et direct, il rend la lecture fluide et sans accroc. On est absorbé par le rythme imposé par les courts chapitres et bluffé par le scénario vraiment renversant!
Est-ce la fin d’une trilogie ou reverrons-nous cette fine équipe, l’auteur seul le sait…
http://leslivresdek79.com/2020/10/01/nicolas-feuz-lengrenage-du-mal/
Après "Le miroir des âmes", que je n’ai pas lu et "L’ombre du renard", que j’ai beaucoup aimé, j’ai eu le plaisir de retrouver le procureur Norbert Jemsen, sa greffière Flavie Keller et Tanja Stojkaj, inspectrice de la police judiciaire dans un troisième opus, "L’engrenage du mal", nouvelle aventure policière de Nicolas Feuz, auteur suisse romand…
…Et, mais vous le savez certainement…procureur de Neuchâtel. Il aurait pu tout aussi bien être capitaine de navire, tant il navigue habilement au milieu de ses personnages, scènes de crimes ou autres événements. Il s’y entend aussi pour jouer les pendulaires dont il parle dans son roman et nous promener de la Chaux-de-Fonds à Lausanne, de la montagne à la ville, de l’été à l’hiver, des faits au procès les concernant. Car, l’histoire ici, se passe entre chaleur torride et froid glacial, moulins souterrains désaffectés et salle d’audience, quatre hommes enlevés et séquestrés et une femme accusée apparemment à tort.
"Après avoir craché du sang, la montagne avait vomi des corps.", la première phrase du prologue ne laisse aucun doute sur la couleur dominante du roman. Et c’est une famille bien sous tous rapports, venue pique-niquer à cet endroit, qui est témoin de cette macabre découverte. A partir de là, les faits s’enchaînent, délivrés par chapitres alternés jusqu’à une fin que je n’avais subodorée à aucun moment.
Chez Nicolas Feuz, j’aime cette propension à me prendre dans ses filets, à m’entraîner avec lui tout au long de son enquête, et à me surprendre à chaque fois. N’est-ce pas là le signe qu’il a réussi son coup ? J’apprécie son écriture sans chichis mais fluide et agréable à lire et son élégance à semer discrètement des éléments utiles pour qui n’a pas lu les romans précédents. Je m’attache à ses personnages récurrents, bourrés de qualités mais aussi de défauts, de fragilités qui les rendent particulièrement humains.
Mais lire cet auteur ne s’arrête pas à découvrir des scènes de crime, c’est aussi se régaler de paysages superbement décrits, de spécialités culinaires, comme la "torrée" du Canton de Neuchâtel, les goûts musicaux de ses héros tel le groupe Dire Straits, ou encore des explications relatives à la justice suisse "En Suisse l’évasion ne constituait pas une infraction. Seule l’assistance à évasion peut donner lieu à des poursuites pénales.
En un mot comme en cent, j’ai trouvé ce roman captivant et addictif et j’en attends la suite de pied ferme. Car, rassurez-moi, Monsieur le Procureur, les aventures de Tanja, Flavie et Norbert ne sont pas terminées ?
https://memo-emoi.fr
“ Après avoir craché du sang , la montagne avait vomi des corps .”
Dès les premiers mots le ton est donné ! Et ça ne fait que commencer !
Pas de temps mort en effet pour nos valeureux protagonistes qui , à peine remis les pieds sur le continent et dans leur Suisse natale qu'ils retrouvent sous une chaleur estivale étouffante , font face à une affaire peu réjouissante : la découverte du cadavre plus très frais d'un dealer et toxicomane notoire . Une enquête en guise de simple mise en bouche pour le trio composé par le procureur Jemsen , sa greffière Flavie Keller et le commissaire Daniel Garcia avant qu'elle laisse place à la disparition beaucoup plus inquiétante de quatre hommes au profil totalement différent .Un redoutable truand d'origine albanaise , un banquier suisse , un commerçant spécialisé en produits frais et un juge . Tous les quatre coincés sous terre , dans d'anciens moulins , avec au-dessus d'eux des engrenages prêts à se mettre en mouvement et un torrent à leurs pieds comme seule issue improbable .Mais que font-ils dans cette galère ?
Au même moment , à peine posée sur le tarmac genevois , l'inspectrice Tanja Stojkaj sait que les minutes qui sont devant elles vont être décisives car elle vient d'apprendre une affreuse nouvelle : sa mère a été vraisemblablement assassinée dans son appartement et son fils , kidnappé . Une course contre la montre vient donc de démarrer . La traque impitoyable ne peut attendre plus longtemps . La vie de son fils Loran est en jeu et chaque minute compte .
Une galerie de personnages dont l'essentiel va se rassembler à la Chaux-de-Fonds quelques mois plus tard , non pas pour visiter une célèbre manufacture qui ont fait la réputation des montres “Swiss Made” , mais devant un tribunal avec pour certains , une place peu enviable .
Outre le plaisir de retrouver les protagonistes qui tiennent la vedette de chaque nouveau roman de Nicolas Feuz depuis un certain temps déjà , l'auteur helvétique nous a concocté un récit d'une efficacité absolue . Une histoire qui bascule de chapitre en chapitre d'été en hiver , alors que les événements se jouent puis que l'on se retrouve soudain devant le tribunal , jugeant l'un des possible responsable . Un puzzle temporel qui surprend tout d'abord puis prend forme peu à peu.
Un scénario diabolique qui nous scotche d'entrée de jeu comme la famille Dätwyler devant ce jaillissement inopiné . Un roman avec une singulière particularité qu'il m'est impossible de vous décrire mais qui va opposer d'une certaine manière nos habituels héros dans un affrontement inédit . Comme une remise en question du rôle de chacun dans cette histoire troublante où les péripéties et les rebondissement ne manquent pas , je vous l'assure !
Entre les romans de Nicolas Feuz et moi, c’est une grande histoire d’amour. On retrouve notre bande de personnage récurrents, à savoir le procureur Norbert Jensen et sa greffière Flavie Keller mais aussi le commissaire Daniel Garcia. Dans ce nouvel opus tous les feux sont braqués sur Tanja. On va la découvrir dans une position peu enviable et malmenée, par sa hiérarchie, par la justice mais aussi dans sa vie familiale. Il y a un jeu mortel dans lequel on assiste à une scène d’anthologie dans un moulin souterrain, où quatre hommes sont réunis pour le meilleur et surtout pour le pire. Tout cela se passe en Suisse entre un été caniculaire et un début d’année frigorifique. La double temporalité est là pour nous faire comprendre les répercutions du passé (l’été) sur le présent (l’hiver) avec un travail habile et précis qui dévoile au compte goutte les informations nécessaires à notre compréhension. Le style de l’auteur est toujours aussi direct tout en sachant manipuler le lecteur pour mieux préserver ses effets. Ma lecture est passée à toute vitesse, c’est un roman aux chapitres courts et enlevés qui se dévore sur un rythme infernal. De nombreuses scènes ont lieu au tribunal et là, comment vous dire qu’avec son expérience professionnelle, l’auteur nous donne le meilleur de ce qui peut se passer lors d’un procès. C’était plus vrai que nature avec le personnage de la présidente du tribunal criminel qui m’a laissée bien énervée. Il faut dire que les personnages féminins sont à l’honneur pour un déroulé de tout ce qui fait une femme de la mère à la putain, de l’amante à l’amie, avec les émotions qui vont avec c’était fort. Un lot de rebondissements et un final un peu trop improbable à mon goût mais qui m’a fait rêver. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/06/17/38341159.html
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