"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Par un dimanche soir de 2022 où doit se jouer le «Super Bowl», cinq amis se sont réunis pour l'occasion alors qu'une catastrophe semble avoir frappé le monde autour d'eux. Toutes les connexions numériques viennent d'être coupées et, dans le huis clos de l'appartement de Manhattan, les mots se mettent à tourner à vide. La vie s'échappe, mais où ? Et le silence s'installe. Jusqu'à quand ? Un roman percutant qui tombe à point nommé et prend la forme d'une saisissante conversation sur notre humanité, orchestrée par l'une des voix les plus éblouissantes et essentielles de la littérature américaine.
Le court roman est titré Le silence, le problème est que trop de gens parlent. Et parlent pour ne rien dire. Enfin, surtout l'étudiant Martin, dont la voix imite celle d'Einstein.
Tessa parle peu mais de façon décousue.
En fait, j'ai eu l'impression que l'auteur, dans sa narration, enchainait des phrases sans lien les unes avec les autres.
Les 4 personnages ne dialoguent pas entre eux.
Heureusement que le livre était court, je n'aurai pas tenu longtemps dans cette accumulation de phrases.
Étonnant, minimaliste voire déroutant ce mini roman nous plonge dans des réflexions individuelles face à un phénomène mondial. Plus de connexions, plus de connectés, écrans noirs et que reste-t-il? Des gens qui se parlent mais ne s’écoutent pas, comment échanger et se comprendre ? La connectivité réduit-elle les échanges inter humains, ou est-ce l’humain face à lui-même?
Don DeLillo est un grand écrivain américain dont les romans sont considérés comme visionnaires. Il s’intéresse aux sujets de société et les aborde avec une grande originalité. La lecture de mon premier livre de cet auteur « Zero K » avait été une expérience hallucinante qui m’avait habité durant plusieurs jours après sa fermeture. Je me faisais une joie de replonger dans son univers.
A travers le portrait de cinq personnages, l’auteur veut montrer l’importance du numérique sur nos vies. Il imagine une coupure totale de tous les réseaux et observe la réaction de ses protagonistes. Alors que le précédent roman avait une musique exigeante et poétique qui raisonnait chez le lecteur, je peux dire que celui-ci est plus proche du silence complet (il porte d’ailleurs bien son titre).
Le récit est très court (100 pages) et se lit en une heure. Il n’a pas le temps pour développer le thème, d’autant plus que la moitié de la place est occupée par des dialogues. Ces échanges sont d’une banalité affligeante et comme l’ensemble du texte, n’ont souvent ni queue ni tête. Je tournais les pages sans comprendre où me menait ce brouillon général.
En voulant définir le vide créé par l’arrêt des connexions, Don Delillo s’est pris dans son propre piège. Son histoire est aussi creuse que l’effet qu’il voulait produire. Contrairement à son livre précédent, je n’ai pas été embarqué par l’ambiance, bien au contraire. Je n’ai pas non plus retrouvé sa plume si puissante qui m’avait bluffé. J’ai navigué entre incompréhension et ennui. Une fois terminé, déjà oublié et sans regret !
Ce n’est bien sûr que mon humble avis de lecteur lambda et je vous laisse vous faire votre opinion. Vous y trouverez peut-être ce que j’ai loupé. Pour ma part, je n’en tiendrai pas rigueur à Don DeLillo qui, je sais, est capable de m’enchanter encore.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/06/17/665-don-delillo-le-silence/
Black-out
Soirée du Super Bowl 2022, cinq amis ont prévu de se retrouver dans un appartement new-yorkais pour diner et regarder l'évènement sportif à la télé. Ils vont être soudainement confrontés à un crash numérique inexpliqué. Les écrans deviennent noirs, toute les technologies deviennent inutilisables, les connexions numériques qui dirigent nos vies sont rompues.
Cette mystérieuse perturbation de la vie normale laisse les rues de la ville vides et silencieuses tandis que tout le monde se blottit dans sa maison. Un calme intime teinté d'hystérie donne un ton anxieux à cette histoire qui devient pour l'auteur un terrain de jeu afin d'examiner le langage. D'une techno-apocalypse effrayante, DeLillo tire une nouvelle qui examine la manière dont nous nous relions au monde et les uns aux autres à travers le langage. Il met en lumière l'extrême solitude de nos vies et nous demande ce qui se passerait si nos sociétés étaient plongées dans le silence numérique.
Ce n'est peut-être pas l'intrigue de dystopie la plus originale qui soit mais au vu de notre dépendance au virtuel et à l'électronique elle est bien d'actualité, et Don DeLillo parvient à prendre le pouls de nos inquiétudes modernes. Il encapsule nos angoisses existentielles et notre narcissisme dans une société axée sur les données et le fictif.
112 pages. Un livre court mais dense et curieux, qui peut tout aussi bien fasciner que perdre le lecteur.
Si j'ai apprécié le ton, l'atmosphère et les questions qui se posent, j'ai tout de même un doute… Ais-je bien tout compris ?
Traduit par Sabrina Duncan
Heureusement que je n'ai pas que des bouquins comme ça à chroniquer parce qu'autrement je changerais de métier… La première lecture m'a laissée plutôt perplexe… La seconde achevée, je suis toujours aussi dubitative… On peut tout de suite tenter de régler un premier point : est-ce agréable à lire (soyons fous) ? Est-ce que ce texte m'a intéressée (propos, dispositif narratif, écriture -oui, pardon, je suis un peu vieille et le style compte encore un peu pour moi) ?
Clairement: non, ce texte n'est pas agréable à lire et il ne m'a pas du tout intéressée. On s'ennuie d'un bout à l'autre du roman, on ne comprend pas grand-chose et on n'a qu'une hâte : en finir (et pourtant le roman ne fait que 108 pages!) Voilà, j'ai dit l'essentiel. Si la suite vous intéresse, alors allons-y.
Le sujet d'abord : tandis que des amis ont prévu de se réunir pour regarder à la télévision le Super Bowl (finale de foot dont les Américains sont friands), l'écran devient noir… On ne sait pas vraiment ce qui s'est passé mais toutes les connexions numériques sont coupées. Donc plus de téléphone portable non plus...
Bon pas franchement nouveau comme sujet. On nous l'a déjà servi plusieurs fois et à mon avis, on va en bouffer encore du bien réchauffé à la prochaine rentrée littéraire (la rentrée des écrits-confinés-fin-du-monde-on-va-tous-mourir.) Croyez-moi, le gavage nous guette ! Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Et que je vous déballe les thèmes qui vont avec (tout aussi attendus que le reste) : on est des robots décervelés, programmés, paramétrés, configurés, encodés, cryptés, remastérisés et tutti quanti, les portables, c'est la mort, on ne communique plus, on ne voit plus les autres, on est enfermé dans notre horrible solitude, bref, la fin de notre civilisation est dorénavant imminente. Rideau.
Ok, tout ça, on le sait… Mais encore ?
Concrètement, (parce qu'il faut que tout cela se voie, soit tangible, hein, parce qu'il faut que vous compreniez bien de quoi on cause, vous les cerveaux embrumés, saturés, décérébrés et puis, il faut tenter un brin d'originalité ) : le langage est désarticulé, incohérent, sans logique, les monologues nombreux… Rappelez-vous Ionesco « La Cantatrice », Beckett etc. Il y a soixante-dix ans, c'était nouveau, ça fichait un peu la trouille quand même ou bien, pour les plus détendus, ça faisait rire. Mais maintenant, franchement, tous ces procédés sentent l'archi-réchauffé. Ce roman serait sorti en 1940, il aurait fait un vrai carton (je parle de l'écriture, de la forme évidemment), mais aujourd'hui...
Bref, vous pouvez passer votre chemin et aller voir ailleurs …
Tiens, avez-vous lu « La Demoiselle à coeur ouvert » de Lise Charles chez P.O.L ? Allez-y de ma part… Un peu de fraîcheur et d'originalité, par les temps qui courent...
LIRE AU LIT le blog http://lireaulit.blogspot.fr/
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