"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'histoire inclassable d'un homme qui, en découvrant la littérature à trente-neuf ans, fait connaissance avec la vie.
" Vous connaissez une personne, vous, qui a lu La Tentation de saint Antoine ? " Le malentendu commence devant le bac à un euro d'une librairie de quartier. Le narrateur de cette histoire ne saurait expliquer pourquoi ce livre l'appelle, mais il tend une pièce au libraire pour que Gustave Flaubert ne fasse plus le trottoir.
Le malentendu se poursuit chez un styliste visagiste où notre héros, à la faveur d'un mauvais coup de tondeuse, se retrouve dans l'obligation de rembourser une dette colossale. Sans un sou dans le portefeuille, mais persuadé du trésor que contient son livre de poche, il propose de faire salon littéraire dans ledit salon de coiffure.
Le Salon est l'histoire inclassable et enchanteresse d'un éveil à la vie par le biais de la littérature, sur fond de relation triangulaire entre un coiffeur autodidacte, un libraire au grand coeur, et un adolescent... de trente-neuf ans.
Un narrateur, adolescent de trente-neuf ans, « La tentation de Saint Antoine » de Gustave Flaubert, un libraire, un salon de coiffure, la littérature, le deuil,il y a un peu de tout ça dans « Le salon ».
Oscar Lalo nous offre un roman étonnant, différent mais très agréable à lire jusqu’à la dernière ligne…
Le salon, un lieu étrange, commun : il peut s'agir de son propre salon, où l'on s'installe pour lire ou l'on s'isole, le salon de coiffure, où on a ou pas la patience d'attendre, le salon, un peu désuet, de salon littéraire où l'on parle de texte, où on analyse des textes, où l'on discute de littérature.
Le salon d 'Oscar Lalo est un peu tout cela.
Le narrateur de ce texte quitte son salon, et plutôt le salon de son père, pour aller chez le coiffeur. Il passe devant une librairie et trouve dans le carton à 1 euros, "la tentation de Saint Antoine" de Flaubert. Impatient, il quitte précipitamment le premier salon de coiffure. Puis, va dans un autre salon, où il est accueilli royalement, bichonner mais quelle surprise quand il va devoir passer à la caisse : trop cher cette note pour sa bourse alors il va proposer de monter un salon littéraire au salon de coiffure et s'il revenait pour parle de Flaubert. Chiche. Et le voilà parti dans une sacrée aventure.
L'auteur parle avec beaucoup d'humour de littérature, il brosse des portraits de personnages succulents, que ce soit le narrateur, le libraire, Florimond, le coiffeur Fabrice... Peut être que je n'aurai pas envie de lire "La Tentation de saint Antoine", mais en tout cas, Oscar Lola nous parle très bien de textes littéraires, que ce soit Flaubert ou de Nerval.
Un texte que j'ai lu avec le sourire aux lèvres et ai apprécié ces différents personnages et leur rapport aux livres, aux textes et aux analyses littéraires.
#LeSalon #NetGalleyFrance
Le narrateur de cette improbable histoire a trente-neuf ans, vit en célibataire dans un appartement prêté par papa et travaille, plus ou moins, dans l’entreprise de ce même papa. Autant dire qu’il n’a rien d’un héros flamboyant. Suite à une mauvaise manipulation avec sa tondeuse, le voici contraint de se rendre chez le coiffeur. Le premier dans lequel il se rend n’étant pas prêt à s’occuper de son cas (pour des raisons que je vous laisse découvrir), le voilà obligé d’en choisir un autre. Mais avant d’y arriver, il va croiser sur sa route une librairie dans laquelle il va faire l’acquisition pour 1 euro de La Tentation de Saint-Antoine, ouvrage mal connu de Gustave Flaubert. Une coupe de cheveux plus tard, le voici en train de proposer au coiffeur de transformer son salon de coiffure en salon littéraire pour parler de Flaubert dont il se dit expert.
Autant dire que nous sommes loin, très loin de l’univers du précédent roman d’Oscar Lalo, La Race des Orphelins. Et qu’il faut accepter de se laisser emporter dans cette histoire invraisemblable portée par un trio de personnages atypique : le narrateur, ado attardé sans ambition, Florimond, le libraire un brin philosophe et Fabrice, le coiffeur attiré par la littérature sans bien savoir par quel bout la prendre.
C’est souvent drôle, pertinent, intéressant quant aux points développés sur l’œuvre de Flaubert et sur la place et le rôle de la littérature. Cela parle aussi de transmission, de filiation, Florimond devenant un peu le père de substitution du narrateur.
On s’amuse beaucoup, on apprend aussi. Et on se voit confirmer qu’un livre peut changer un destin et apprendre au lecteur à mieux se connaître soi-même.
Aujourd'hui, je débute cette nouvelle rentrée littéraire avec une première pépite !
Le Salon d'Oscar Lalo aux éditions Plon, prouve une nouvelle fois que les livres peuvent changer le cours d'une vie.
Le narrateur est un adolescent de 39 ans, puceau, qui passe son temps à regarder des séries. Sa mère est décédée. Les relations avec son père castrateur sont complexes.
Un jour, il se dirige pour son rendez-vous dans un salon de coiffure. Il s'arrête devant une librairie d'occasion tenue par Monsieur Florimond. Dans un bac, il achète un livre de Flaubert. Cet achat va métamorphoser le reste de sa vie. En s'éveillant à la littérature, le narrateur se construit sa propre voie et apprend à se connaitre.
Ce roman aborde et questionne les notions de transmissions, de dialogues et d'échanges entre les êtres humains, tout en éclairant les métiers d'écrivains et de libraires.
Ce récit est trépidant, drolatique, parfois cocasse, souvent très amusant et les personnages sont attachants. Bravo !
Il faut parfois presque rien pour changer toute une vie. Pour le narrateur, il aura suffit d’un livre acheté dans « un bac à 1 euro » pour trouver le sens de la sienne.
Pourtant, cette Tentation de Saint-Antoine n’est pas un ouvrage simple pour ce quadragénaire oisif qui n’a jamais été intéressé que par les séries dont il s’assomme à longueur de journée.
Grâce à Florimond, le libraire acariâtre qui le prend sous son aile, il va non seulement se plonger dans l’œuvre de Flaubert mais découvrir la Littérature dans toute sa splendeur. Il va même tenter de partager ses connaissances nouvelles avec Fabrice, un coiffeur de luxe, en échange d’une dette contractée dans son salon.
Lorsqu’une boite à 1 euro permet aux « droits communs, les mauvais livres, de côtoyer les libres de droits, les chefs d’œuvre », alors rien n’empêche un salon de coiffure de devenir un salon littéraire, ni un homme hermétique à la lecture de se découvrir une passion pour les grands auteurs.
Un roman tantôt cocasse, tantôt complexe qui nous offre une réflexion un peu loufoque sur la transmission, l’enseignement et l’effet réparateur du questionnement littéraire.
Oscar Lalo nous apporte, avec ce Salon, un éclairage différent sur l’approche de la littérature classique et nous invite à rechercher, dans les traces d’un « promeneur solitaire », l’émotion de la plénitude.
Un troisième roman original et érudit qui me donne envie de lire les deux précédents.
Oscar Lalo est un touche-à-tout. Une vie dans les plaidoiries, une autre dans les scénarios alors pourquoi pas les livres. Deux ans après La race des orphelins (Belfond), le temps est donc venu d’un troisième roman dans lequel découvrir la littérature donne place à un débat des plus socratiens entre le plaisir des mots et la quête de soi.
Lorsque l’on découvre La tentation de Saint Antoine dans un bac à un euro chez un libraire et que l’on est un néophyte littéraire, cela ne peut qu’interpeller. Gustave Flaubert n’évoque à ce moment-là qu’un nom de rue et une curiosité certaine pour l’étrange écrit au titre christique. Le tout, c’est de l’acheter. Mais pouvait-on pertinemment savoir que cet acte, aussi innocent soit-il, provoquerait une chaîne d’événements des plus improbables qui mènerait vers une réelle quête initiatique : celle des livres ? Mieux encore, une connaissance de soi décuplée. Toujours est-il que nous en sommes là : le narrateur achète ce livre et par un concours de circonstances assez désastreux, s’en trouve à devoir faire un salon littéraire chez un styliste visagiste pour payer la dette d’un mauvais coup de tondeuse. Reste à savoir s’il faut soi-même aimer une œuvre pour réussir à la faire aimer à quelqu’un d’autre…
Oscar Lalo aborde la passion littéraire par un personnage tout bonnement émasculé par son père, qui, après la mort de la mère durant l’adolescence, se fait surprotéger par cette figure patriarcale imposante. Devenant un vieux garçon assez rapidement, son héros se gave de séries sans avoir la possibilité de se créer une vie sociale au dehors de cet appartement familial. Puceau, frustré et mauvais à bien des égards, ce passage fortuit devant la librairie entame le début d’une intrigue philosophique. Aux confins de la connaissance des Arts et de soi, le personnage naît une deuxième fois à travers cette découverte de l’objet livre, rencontrant par la même occasion le libraire qui très rapidement deviendra son mentor.
L’auteur construit un chemin de croix au travers d’un salon de coiffure dans lequel le narrateur initiera bientôt un autre homme à la subtilité des écrits de Gustave Flaubert. Le tout est de savoir le faire même quand il s’agit de l’un des romans les moins fluides du célèbre écrivain. Le narrateur au parlé incisif et cynique évoque souvent par son comportement désabusé Michel H., non pas l’auteur célèbre mais le personnage neurasthénique de J.M Erre dans Le bonheur est au fond du couloir à gauche (Buchet Chastel). Sa rébellion constante, son âme d’éternel adolescent quarantenaire n’inspirent cependant ni pitié, ni empathie. Là où la pensée philosophique est amenée merveilleusement bien, stimulant de toute part le lecteur, le poussant à découvrir sous un nouveau jour Nerval, Proust, Rabelais ou Socrate, tout en son personnage principal est assez détestable.
Le narrateur reste à la surface d’une pensée générale et littéraire qui semble ouvrir des milliers de portes. Sa quête a ses limites là où elle ne devrait pas en avoir. Outre la perte maternelle qui ébranle l’adulescent qu’il est depuis des années, sa fragilité reste troublée par un portrait psychologique fade qui donne au roman un manque d’harmonie général. Le lien maître-élève qu’entretiennent le novice et le libraire donne cependant au roman matière à réfléchir, amenant plusieurs perceptions sur la littérature, poussant presque la discussion aux soliloques pour tenter le percer le secret de cet art, son impact sur l’être passionné et celui qui entreprend de s’y aventurer. Une chose est certaine, les crises existentielles sont bien plus salvatrices un roman à la main.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !