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« La problématique des apparences, notamment féminines, est vieille comme le monde. Son évolution vers la dépigmentation cutanée est un aspect connu dans la société africaine contemporaine. Cependant, la dépigmentation de la peau ne se résume pas à une simple logique esthétique. Elle prend son origine dans les séquelles du passé esclavagiste et colonial. Il nous faut par conséquent remonter le temps pour mieux cerner le problème. »
« Avoir la peau claire et des cheveux défrisés » - C'est à ce standard de beauté que longtemps la femme noire a dû se conformer. Présentées comme culturelles, ces pratiques reflètent en réalité un trauma qui se transmet de génération en génération.
Cette étude sociologique se penche sur l'origine de cette représentation stéréotypée et les douleurs du passé qui ont amené la femme noire à renier son apparence. Documenté et érudit, cet essai déconstruit les mécanismes à l'oeuvre derrière les injonctions esthétiques faites aux femmes noires.
Il démontre comment des objets anodins sont devenus des emblèmes de discrimination. L'auteure cite ainsi le Brown Paper Bag Test mis en place dans la première moitié du siècle dernier en Louisiane : toute personne dont la peau était plus foncée que la teinte du papier kraft était interdite d'accès.
Une plongée sans concession dans l'imagerie raciste et son inventivité sans complexe.
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