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Un sujet intéressant et la découverte d'un poète totalement oublié de nos jours qui aurait sans cette guerre pu être un des grands noms de la littérature française mais j'ai trouvé le ton bien trop froid et le récit trop décousu pour arriver à accrocher totalement à ce texte.
La commémoration d’un centenaire comme celui de la Première guerre mondiale, effroyable massacre de toute une jeunesse, réserve quelques surprises comme celle de sortir de l’oubli ce poète oublié au nom à rallonge : Jean de la Ville de Mirmont.
Pourtant, François Mauriac qui fit ses études avec lui et fut son ami, avait célébré son talent. Gabriel Fauré avait mis en musique ses poèmes réunis sous le titre : "L’horizon chimérique", ces mêmes poèmes qui inspirèrent plus tard Julien Clerc.
Louis Gémon, narrateur créé par l’auteur, rentre du front. À Paris, en permission, il retrouve la mère de son ami, Jean de la Ville de Mirmont « parti pour le front avec le pressentiment qu’il n’en reviendrait pas. » Il lui raconte leur première rencontre, à Libourne, le 12 septembre 1914 puis les combats, les villages rasés, les fermes détruites, les forêts brûlées : « La guerre puait. » Toujours avec beaucoup de réalisme sur leur vie, il ajoute : « L’avantage des mains noires de saleté, c’est qu’elles dissuadent de se ronger les ongles. »
Un obus allemand met fin à la vie de ce poète qui périt le 28 novembre 1914, à Verneuil, sur le Chemin des Dames. Jérôme Garcin n’oublie pas de parler aussi de Charles Péguy, tué à 41 ans et Alain-Fournier, mort aussi sur le front, à presque 28 ans, comme Jean de la Ville de Mirmont. Il évoque en plus Louis Pergaud, instituteur disparu à 33 ans, près de Verdun, Prix Goncourt en 1910 avec "De Goupil à Margot" et toujours célèbre aujourd’hui grâce à "La guerre des boutons", roman adapté plusieurs fois au cinéma.
Hanté par le souvenir de cet ami, le compagnon d’armes imaginaire du poète disparu se lance dans une quête interminable de ce que fut cet homme fauché en pleine jeunesse comme tant d’autres. Il en sacrifie même sa vie sentimentale.
Jérôme Garcin est un passionné de littérature et son livre le confirme. C’est aussi un formidable hommage à l’amitié qui va bien au-delà de la mort. Avant de mourir à la guerre, Jean de la Ville de Mirmont avait été fonctionnaire à la Préfecture de la Seine, chargé de s’occuper des vieillards : « La littérature le dédommageait de l’ennui qu’il éprouvait à brasser du vide et à obéir aux ordres de bureaucrates qu’il méprisait. »
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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