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L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.
États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société.
Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.
Celeste Ng est de retour avec un nouveau roman bouleversant d'humanité et d'actualité. Porté par une écriture lumineuse, Nos coeurs disparus raconte le destin d'une famille en lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé au pire des conservatismes.
Rentrée littéraire 2023
J'ai découvert ce livre grâce à lecteurs.com que je remercie très chaleureusement.
J'ai été captivé par cette histoire qui pourrait être si réelle ,dans cette société aux règles liberticides ,le regarde de Bird un enfant de dix ans va nous permettre de découvrir cette société.
Entre des livres qui sont retirés des bibliothèques, un monde où le silence et l'observation sont maitres, les enfants sont retirés à leurs parents et pris par la PACT et donnés dans des familles d'accueil au prétexte que les parents géniteurs ne donnent pas La bonne éducation ,car La bonne éducation est celle qui va dans le sens et le soutien absolu des lois de l'Amérique.
Nous entrons donc dans un monde où la résistance ce fait par les mots ,par la poésie et l'amour . NOS COEURS DISPARUS n'est hélas pas qu'un roman, c'est une folle réalité à travers le monde.
" Pourquoi je t'ai raconté tant d'histoires? Parce-que je voulais que le monde ait un sens à tes yeux. Je voulais donner un sens au monde pour toi. Je voulais que le monde ait un sens."Celeste Ng
Le récit se passe aux Etats-Unis, à l'époque actuelle, mais aurait tout aussi bien pu se situer pendant la seconde guerre mondiale (cf le camp d'internement des nippons-américains à Manzanar, aux USA) ou au 19e siècle (cf persécution des migrants chinois dans l'Ouest américain), bref, dans toutes les périodes où les chinois immigrés sont perçus de manière dangereuse dans l'imaginaire, la culture et l'économie américaine.
Alors, roman-dystopie, mais pas si imaginaire que ça si l'on pense à la situation des migrants de toutes nationalités.
Bird, un tout jeune garçon vit seul avec son père, professeur devenue manutentionnaire dans une bibliothèque; sa mère, une POA (personne d'origine asiatique) les ayant "abandonnés" il y a quelques années.
Il faut dire que toutes les personnes asiatiques sont à ce moment-là concernées et discriminées par le PACT, une loi visant à protéger les "bons" citoyens américains et à sauvegarder la culture et les traditions américaines.
Politique de Sécurité Nationale qui a "tranquillement" émergée de la Crise dont les asiatiques sont tenus pour responsables !
Sadie, l'amie de Bird s'est quant à elle trouvée séparée de ses parents et placée en famille d'accueil, comme de nombreux autres enfants, soustraits à leur milieu d'origine considéré comme "anti-américain".
Les voilà donc, ces "coeurs disparus" volés à leur famille pour le bien de la Nation !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu qui a clandestinement publié le recueil de poèmes "nos coeurs disparus" pour dénoncer le PACT et ses dérives. Il n'aura dès lors de cesse que de la retrouver, découvrant par là-même un monde perfusé au PACT et ne pouvant compter que sur l'aide de bibliothécaires résistantes. Car si les livres ne sont pas brûlés (cf Farenheit 451 ) , ils sont pilonnés ou interdits.
Roman percutant. Discours engagé.
Céleste Ng nous entraîne au coeur de la toile sournoisement tissée par un régime fondé sur la peur et la répression, où la force des forts tient à l'abandon et à la soumission des autres, ce qui me fait penser à la " servitude volontaire" de la Boétie et à " ces tyrans qui ne sont grands que parce que nous sommes à genoux"...
Comme dans de nombreux autres exemples que l'Histoire a pu nous servir, c'est bien les craintes et les appréhensions du peuple qui fournissent les armes à un gouvernement qui, sous couvert de sécurité nationale peut en arriver à distiller obsession sécuritaire, délation, discrimination etc...
La lumière viendra de la poétesse, mère de Bird.
Du pouvoir de la littérature en général, et, dans ce roman, de la poésie.
La poésie mise au service de ceux qui craignent de parler, la poésie qui dénonce pour réveiller les consciences.
La poésie qui crie dans le silence complice, la poésie qui est ici engagement politique.
Le style de Céleste Ng ets à la fois incisif lorsque le discours est engagé et bourré d'explosions émotionnelles, de tendresse et d'amour.
Alors, précipitez vous sur ce roman à la fois bouleversant et "réflexionnant" !
Reste l'espoir au fond des coeurs, ceux des enfants disparus et de leurs parents, mais aussi ceux de tous les hommes de bonne volonté.
Un grand merci à lecteurs.com et aux éditions Pocket pour la découverte de cette auteure.
Noah, que ses parents appellent Bird, a la chance d’avoir des parents aimants. Sa mère Margaret, d’origine asiatique, l’entoure de tendresse et le berce d’histoires.
« Elle faisait toujours ça, lui raconter des histoires. Ouvrir des brèches par où la magie pouvait s’insinuer, faisant du monde un lieu de tous les possibles. »
Mais ce bonheur fragile va éclater le jour ou Margaret disparait mystérieusement. Seul avec son père, Bird vit dans l’attente de revoir celle qui chérit tendrement mais qu’il n’a plus le droit d’évoquer.
La romancière Céleste Ng décrit un monde futuriste où les personnes d’origines asiatiques sont discriminées et tenues à distance, accusées de tous les maux.
Dans les bibliothèques, les livres considérés comme dangereux pour la société, sont impitoyablement éradiqués des rayons. A commencer par la poésie, surtout celle de Margaret Miu, « Nos cœurs disparus » considérée comme subversive. Bird, qui recherche ce conte que lui racontait sa mère, va découvrir, derrière les rayons presque vides des bibliothèques, un réseau secret qui conserve les livres défendus et fait de la résistance contre le diktat des autorités.
On se questionne aussi sur toutes ces disparitions, y compris celles des enfants enlevés à leur famille par les agents des services familiaux dès lors que les parents sont jugés incompétents et dangereux pour l’éducation de leur progéniture. Les familles asiatiques sont particulièrement visées par ces décisions iniques.
Bird se met en quête de cette mère disparue qui lui manque tant, et son périple sera semé d’embûches et de découvertes étonnantes.
Cette dystopie qui nous parle de poésie et de famille, fait froid dans le dos. Le simple bonheur familial est confisqué par un pouvoir aveugle et inhumain. En contrepoids, la romancière oppose la magie de la poésie et des mots qui peuvent consoler, adoucir une souffrance. La famille et l’affection qu’elle offre est aussi très présente, montrant à quel point la connaissance de ses origines familiales et de sa culture est importante dans la construction d’un enfant.
A travers le beau personnage de Margaret Miu, la poétesse bâillonnée, l’auteure rend un bel hommage à la poésie interdite, en particulier à Anna Akhmatova qui vécut sous le régime de Staline
« La poétesse murmurait ses poèmes à l’oreille de ses amis, qui les mémorisaient et les emportaient cachés sous leur langue »
« Nos cœurs disparus » est un roman émouvant et d’une grande humanité, une fiction certes, mais qui se nourrit de réalité, entre autres des origines asiatiques de la romancière. Et lorsqu’on suit l’actualité aux États-Unis, on frissonne davantage à l’idée que cette dystopie puisse trouver échos dans un avenir proche.
Merci à Pocket et à Lecteur.com pour cette belle lecuret
"Elle faisait toujours ça, lui raconter des histoires. Ouvrir des brèches par où la magie pouvait s’insinuer, faisant du monde un lieu de tous les possibles."
Une lettre, des chats griffonnés au stylo bille, de nombreux changements, l'absence d'une mère, le PACT crucial pour la sécurité nationale, les journées qui se ressemblent, une échauffourée et des sirènes, le martèlement des bottes, des canulars étranges, un frisson, des slogans anti-PACT, un regard qui s'assombrit, des questions en suspens, une bibliothèque presque vide, être sage et respecter les règles, des brins de laine rouge, un silence lugubre, des choses terrifiantes, de la discrimination, des mots écrabouillés, des personnes sélectionnées par le gouvernement, des incubateurs d'endoctrinement, un petit garçon et des chats, un tentacule de peur, une image qui remonte à l'air libre, un regard pénétrant, un calme vigilant, le nez qui pisse le sang, un musc métallique brûlant, une étreinte tremblante, un endroit secret où se cacher, un morceau de papier, des vies en jeu, les souffrances de la Crise...
Je remercie très sincèrement Lecteurs.com ( pour partager ensemble un autre regard sur l'univers du livre ), l'écrivaine céleste NG ( au parcours intéressant ) et les Éditions Pocket ( vos romans préférés en format poche ) pour ce génial roman plein de sensations fortes et d'une efficacité implacable.
J'aime beaucoup aussi la couverture du livre.
Témoigner.
Écouter et recueillir.
Se souvenir des disparus.
Vouloir que le monde ait du sens.
Refuser de laisser mourir les choses.
Faire partie d'une histoire plus vaste.
"RENDEZ-NOUS NOS CŒURS DISPARUS".
Celeste Ng nous livre cette dystopie miroir du monde américaine, récit sombre au notes humanistes, poétiques, engagés et réalistes. Une réflexion politique et social, famille, racisme, résistance, relations mère/enfants, violences, peurs et suspicions. Une Amérique liberticide, une lettre mystérieuse que Bird reçois de sa mère, une poétesse chinoise disparue.
Une oeuvres aux multiples points de vue narratives, on doit démêlé le vrai et le faux, de la profondeur, de l'émotion, un livre que je conseille car captivant et percutant. N'oublions pas la quête de Bird.
"Cela semblait être la démarche la plus saine et la plus logique : si le monde était en feu, autant brûler de toutes ses forces. "
"Il se demande qui a décidé quels livres étaient trop dangereux à garder, et qui a dû traquer et récupérer les livres condamnés, tel un bourreau, les conduisant à leur perte. Il se demande si c'est son père."
Un monde effrayant pas aussi imaginaire qu’il n’en a l’air et même plutôt réaliste, une dystopie qui n’en sera peut-être plus une dans un futur pas si lointain… Espérons que non.
Celeste Ng a le talent de décrire ce monde qui reprend des éléments existants et d’autres plus poussés dans un totalitarisme effroyable. Sous prétexte d’une mise en sécurité de la population américaine mais aussi à cause du basculement dans un nationalisme exacerbé, le contrôle sur les citoyens est souverain et la liberté menacée. L’étranger est l’ennemi à maîtriser voire à combattre, et notamment la population d’origine asiatique qui semble être le point de départ du chaos de la crise passée (évidemment qu’elle ne l’est pas, mais il est toujours plus facile de désigner un coupable et d’en faire le responsable de tous les malheurs….). Depuis, le PACT (« Preserving American Culture and Traditions Act » ; Loi sur la sauvegarde de la culture et des traditions américaines) a remis de l’ordre et celles et ceux qui ne se comportent pas comme de bons et dévoués enfants de la nation disparaissent. Si au départ, la sortie de crise était un soulagement et les lois rassurantes, peu à peu les dérives n’ont fait qu’empirer.
« Le PACT n’était pas une question de race, s’évertuait à répéter le président, mais de patriotisme et d’état d’esprit. »
Il y aurait beaucoup à dire sur ce récit glaçant et tous les sujets développés ici mais je ne voudrais pas en dévoiler trop. Il est très intéressant de voir comment l’autrice amène les choses peu à peu. L’ensemble est parfaitement maîtrisé et bien pensé. Il est divisé en trois parties qui compartimentent judicieusement les étapes de l’histoire de Noah – surnommé Bird – et de sa famille. En effet, pour faire court, sa mère est partie il y a trois ans alors qu’il n’avait que neuf ans, mais les raisons qui entourent son départ restent floues et mystérieuses. Même son père reste silencieux à ce sujet. Alors Bird, désormais âgé de douze ans, va tenter de découvrir la vérité sur cette mère qui lui manque terriblement.
L’autrice prend le temps de contextualiser les faits, de nous décrire cette société qui a basculé dans un conservatisme crasse, et de camper ses personnages. Ainsi, la première partie du récit peut paraître un peu longue mais elle est nécessaire pour assoir la suite des évènements. Les motivations de celles et ceux qui se battent pour enrayer les lois liberticides n’en sont que plus légitimes et hautement compréhensibles. Nous ne pouvons qu’avoir envie de nous battre à leurs côtés.
J’aimerai également saluer l’écriture de Celeste Ng qui est aussi percutante que poétique. Elle donne une vraie consistance au texte et nous engage pleinement au cœur de l’histoire. Un roman que je vous conseille vivement !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2024/03/08/lecture-nos-coeurs-disparus-de-celeste-ng/
Une dystopie effrayante tant elle pourrait être réelle. En 2 parties : l'une présente l'univers du personnage/ narrateur qui jeune garçon Bird découvre le monde dans lequel il vit, un univers normal sans sa mère. La deuxième partie, lui offre une découverte de l'univers presque carcéral dans lequel sa famille et les citoyens sont enfermés. Ce regard naïf est d'autant plus bouleversant. C'est une belle critique de la censure et des pouvoirs d'un gouvernement...
J ai acheter se livre vraiment très bien ,bravo à l auteur ,une histoire émouvante, réaliste, un très bon roman à lire c est sur
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