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Traverser les montagnes, et venir naître ici

Couverture du livre « Traverser les montagnes, et venir naître ici » de Marie Pavlenko aux éditions Les Escales
Résumé:

Un roman poignant et lumineux qui raconte le deuil, la solidarité et l'espoir.
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton... Voir plus

Un roman poignant et lumineux qui raconte le deuil, la solidarité et l'espoir.
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée.

Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.

Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent.

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Avis (5)

  • Astrid a tout perdu, son mari, ses enfants de manière brutale, alors plus rien ne la retient, elle vend sa maison pour en acheter une autre, dans une région montagneuse, sauvage : le Mercantour. Ce choix est dicté par le fait que son époux aimé randonner en montagne pour se ressourcer. Elle...
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    Astrid a tout perdu, son mari, ses enfants de manière brutale, alors plus rien ne la retient, elle vend sa maison pour en acheter une autre, dans une région montagneuse, sauvage : le Mercantour. Ce choix est dicté par le fait que son époux aimé randonner en montagne pour se ressourcer. Elle achète au passage la vieille voiture de l’ancien propriétaire. Une nouvelle vie commence : s’habituer au froid, à la neige, adapter sa garde-robe, se déplacer avec les raquettes…

    De son côté, une jeune fille Soraya, a fui les guerres en Syrie qui a décimé sa maison une partie de sa famille. Après avoir parcouru plusieurs pays Roumanie, Albanie, Croatie, Italie, elle tente de traverser la frontière via la montagne, en compagnie de sa tante Ibtissam sous la neige, guidée par son téléphone qui rend l’âme. Elle tombe d’épuisement se laissant mourir, mais son chemin croise celui d’Astrid qui fait une promenade en raquette…

    Marie Pavlenko nous dresse un portrait croisé, deux femmes cabossées, sinon brisées après avoir vécu une tragédie qui tentent d’avancer coûte que coûte. Astrid a perdu ses proches, alors que Soraya, qui vivait heureuse avec sa famille en Syrie, voit son existence balayée par la guerre et l’exil. Elle nous raconte toute la violence de l’exil, la violence des passeurs qui exploite la situation, la faim, le froid et surtout le viol dont Soraya a été victime en Albanie.

    Elle se retrouve enceinte pour traverser les Alpes d’un bébé dont elle ne veut rien entendre et qu’elle ne pourra appeler autrement que « la chose », après un accouchement chez Astrid. La vie est tellement lourde à porter pour une jeune fille de dix-sept ans…

    L’auteure aborde différents thèmes : le deuil, l’exil, la famille, la capacité de résilience, les deux héroïnes s’apprivoisant peu à peu, chacune ayant sa manière de réagir à la souffrance.

    Tous les personnages sont intéressants, car on fait la connaissance d’Ida, la voisine d’Astrid, céramiste de son état, toujours là pour aider, tant physiquement pour aller faire les courses (lait, biberons, couffin, vêtements…). L’auteure aborde, sans pathos, ceux qui aident, comme Max, traducteur pour une association d’aide pour obtenir des papiers, et écouter, partager les émotions de Soraya, mais aussi les salauds, comme le voisin Ange, qui surveille tout avec ses jumelles, entre chez les gens sans frapper, pose des questions comme gestapiste…

    Marie Pavlenko a choisi un mode de narration qui rend le récit encore plus vivant, avec des flashes dans le passé, pour Astrid comme pour Soraya, des phrases ou des situations qui remontent à propos et elle émaille son récit de poèmes : Andrée Chedid, Omar Khayyam, que j’aime énormément, ce n’est un secret pour personne, et Claude Roy, Agota Kristof, Marina Tsvétaïeva que je vais essayer de découvrir et comme l’auteure donne les références des œuvres…

    J’ai beaucoup eu un coup de cœur pour ce roman, son écriture, le destin croisé de ces deux femmes, car le récit aurait pu tomber dans le sentimentalisme et ce n’est pas le cas. Je me suis rendue compte que l’auteure, que je ne connaissais pas, en fait, avait écrit des romans pour la jeunesse

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteure.

    #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance !


    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/09/20/traverser-les-montagnes-et-venir-naitre-ici-de-marie-pavlenko/

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  • Astrid a tout perdu et n’a qu’un désir : partir. Dans une région inconnue. Peu importe le confort, pourvu qu’elle soit loin de tout en terre inconnue ; la résilience se fera au sein du Mercantour dans une maison qu’elle n’a même pas visitée. Affronter la rudesse des hivers, la rusticité de...
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    Astrid a tout perdu et n’a qu’un désir : partir. Dans une région inconnue. Peu importe le confort, pourvu qu’elle soit loin de tout en terre inconnue ; la résilience se fera au sein du Mercantour dans une maison qu’elle n’a même pas visitée. Affronter la rudesse des hivers, la rusticité de l’habitat, lui offrira peut-être une parenthèse dans la douleur de la perte de ses êtres chers. Ce qu’elle ne pouvait imaginer c’est qu’elle va recueillir dans la neige, lors d’une de ses sorties en solitaire dans la montagne, une jeune femme syrienne se cachant de la police des frontières avec une vie non désirée dans son ventre.

    Elle trouvera la bienveillance d’une voisine – potière dans ses heures perdues – et une attitude narquoise d’un voisin bien trop curieux. L’enfant va naître entre ces deux femmes perdues mais tout ne se passe pas comme prévu. À Astrid de prendre en main cette force du destin qu’elle a rencontrée sur son chemin.

    Le titre est déjà un roman, le roman l’est beaucoup plus. Une fresque quasi pastorale au milieu de la montagne – la vraie, pas celle de cartes postales – qui se cogne à la tragédie de l’exil et des drames de la vie. Un parallèle excessivement bien construit – même si à force le lecteur peut perdre un peu la notion du temps – et créatif par la forme.

    Le lecteur se trouve happé par ce récit authentique, pétri d'humanité, beau et tragique, traçant deux superbes portraits de femme et décrivant avec précision la douleur de la fuite – ou de la perte – le courage qu’il faut avoir pour résister aux avaries de la vie et le contraste des âmes humaines entre l’aide humanitaire et la dénonciation. Un livre qui était nécessaire.

    Blog Le domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2024/08/noisette-dexil-traverser-les-montagnes.html

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  • L’ombre qui pèse sur Astrid, les fantômes qui l’entraînent vers un isolement volontaire, loin de la ville, dans un univers de montagne qu’elle découvre, on les découvrira peu à peu.

    Pour Soraya, en revanche, on suit pas à pas son parcours fait de pertes et de drames, de terreur perpétuelle....
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    L’ombre qui pèse sur Astrid, les fantômes qui l’entraînent vers un isolement volontaire, loin de la ville, dans un univers de montagne qu’elle découvre, on les découvrira peu à peu.

    Pour Soraya, en revanche, on suit pas à pas son parcours fait de pertes et de drames, de terreur perpétuelle. L’enfant qu’elle porte en elle en est le témoin.

    Les mots confiés sont souvent moins révélateurs que les regards, d’autant que la langue est ici une barrière, comme une punition de plus.

    L’enfant qui naît, la « chose » que Soraya refuse de nommer, sera t-elle une issue au chagrin d’Astrid ?

    On s’attache sans délai à ces deux femmes qui ont subi ce que la vie peut réserver de pire. Les personnages secondaires apportent la lumière qui leur manque. Ida, la voisine accueillante et Matthieu l’interprète prêt à tout donner pour éviter à Soraya l’expulsion, tout en tentant de préserver Astrid, qui risque elle aussi des ennuis pour avoir porté secours à une adolescente en danger de mort !

    La logique protectionniste ne tient pas lorsque la notion de migrant s’incarne dans des êtres humains qui attendaient tout du pays des lumières. Tristes lueurs blafardes, à présent.

    Roman poignant, qui ne révèle rien de nouveau, l’actualité n’est pas avare de brèves qui commentent rapidement le chavirement d’une embarcation de fortune, en petits caractères sous les titres massifs de médailles conquises. Un très beau récit, nécessaire autant qu’émouvant.



    Merci aux éditions Les Escales pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.



    352 pages Les escales 22 août 2024
    #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

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  • Marie Pavlenko signe un très beau roman à paraître au mois d'août aux Éditions Les Escales : un récit engagé qui fait la part belle aux femmes, à la force incommensurable de la sororité et à la puissance de leurs actions lorsqu'elles se retrouvent et s'allient.
    J'ai adoré ce roman dans l'air du...
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    Marie Pavlenko signe un très beau roman à paraître au mois d'août aux Éditions Les Escales : un récit engagé qui fait la part belle aux femmes, à la force incommensurable de la sororité et à la puissance de leurs actions lorsqu'elles se retrouvent et s'allient.
    J'ai adoré ce roman dans l'air du temps et surtout parce que malgré les thèmes difficiles (la perte, le deuil, la violence, le harcèlement sexuel, la clandestinité…), il offre aussi beaucoup d'espoir à toutes les femmes, à toutes les victimes et à tous les réfugiés déplacés ou meurtris par la violence de notre monde.
    Sous la patine de fragilité et des sentiments tus mais non moins exacerbés, ces femmes si différentes, dont les histoires entrent pourtant en résonance, trouvent ensemble les ressources pour affronter le quotidien et reconstruire LA vie.
    Marie Pavlenko dépeint de merveilleux portraits de femmes d'une subtilité de chat qui dévoilent leur puissance de lionne au fur et à mesure qu'elles se rencontrent pour se déployer pleinement dans une nature sauvage (les sublimes montagnes du Mercantour), qu'il leur faudra encore apprivoiser.
    De beaux exemples de ce que les femmes peuvent faire ensemble pour changer le monde et les mentalités : engagez-vous à le lire, il est bouleversant d'humanité et ça fait du bien !

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  • Nous sommes en 2015; Astrid, 37 ans, quitte Paris où elle est kiné pour s'installer loin de tout, dans le Mercantour, la région préférée de son mari, après un drame dont elle n'arrive pas à se relever. Alors qu'elle commence à apprivoiser la douleur dans la solitude, le hasard met sur son chemin...
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    Nous sommes en 2015; Astrid, 37 ans, quitte Paris où elle est kiné pour s'installer loin de tout, dans le Mercantour, la région préférée de son mari, après un drame dont elle n'arrive pas à se relever. Alors qu'elle commence à apprivoiser la douleur dans la solitude, le hasard met sur son chemin Soraya, 17 ans, qui a fui la Syrie, a perdu la trace de sa famille et accouche d'une petite fille qu'elle rejette avec haine, l'appelant "la chose"; c'est Astrid qui s’occupe du bébé et de la mère avec humanité et tendresse.
    Ce très beau roman raconte la rencontre de deux femmes écrasées de douleur qui vont s'apprivoiser, s'aider avec pudeur. La douleur n'est jamais loin, elle surgit par flash, fait affleurer les moments de bonheur du passé. Toutes deux sont en exil au sein de leur extrême malheur et de leur solitude. Elles renaissent après avoir traversé les montagnes physiquement et symboliquement. C'est aussi un réquisitoire contre la façon dont les réfugiés sont traités sur notre sol, pourchassés pour être renvoyés en Italie d'où ils proviennent dans cette région du Mercantour.
    Marie Pavlenko accorde une très grande place à la nature dans son roman, à la terre qui permet de créer des céramiques, à celle qui renait chaque printemps comme un signe de résilience, à celle qui redonne le souffle de vie. Le roman est également une ode à la poésie qui apaise, qui permet de s'évader, qui permet d'oublier la laideur par la beauté de ses vers et de sa musicalité. Des vers ouvrent chaque chapitre , d'autres accompagnent le texte.
    L'auteure sait transmettre merveilleusement bien l'émotion, sait dire le deuil, la mort, l'exil, la peur mais aussi l'amitié, l'entraide, l'espoir, la renaissance par un style simple, qui touche, sans pathos, sans exagération.
    Un bien beau roman d'une auteure que je lis pour la première fois et certainement pas la dernière.
    #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance

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