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La petite bonne
« invisible »
toujours à nettoyer
avec son seau
jamais en repos
coupable
dans le passé
mal-aimée
Le maître de maison, un homme cassé, en morceaux, cloué dans un fauteuil, cloitré dans sa chambre, n’attendant plus rien ! Espérant uniquement que la mort vienne le prendre, regrettant que son bout de corps ne soit pas resté définitivement au champ de bataille.
La maîtresse de maison totalement dévouée à son mari, perdue dans une vie sans réel horizon.
Tellement fidèle qu’elle est prête à tout pour satisfaire son époux. Même à le laisser quelques jours avec la petite bonne, pour reprendre une vie sociale.
La petite bonne
sensible
fragile et forte
possédant l’intelligence du coeur
compréhensive
construira avec eux
un lien
inattendu
Une plongée émotionnelle au coeur des relations entre une petite bonne des années 30, une gueule cassée de la guerre de 14 et son épouse. Un huit-clos touchant et fort.
Un premier roman tout en pudeur, plein de sensibilité.
C’est parfois brutal, souvent très intime, plein de poésie et toujours profondément humain.
Une construction très originale qui donne une force supplémentaire. Je ne vous en dis pas plus sur la construction, car j’ai vraiment apprécié de découvrir sa particularité lors de ma lecture (peut-être la forme de ma chronique - modestement - vous aiguillera t’elle un peu
Une lecture tout en nuances et en émotions qui se déguste doucement.
Une style épistolaire qui nous surprend et qui alterne vers et proses au gré des interlocuteurs
« La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec la Petite Bonne, qui doit s’en occuper pendant ces quelques jours.
La relation entre ces deux êtres si opposés évolue au fil des pages. Entre vers libres et prose, l’écrivaine a su créer une atmosphère intime et pleine de tensions.
C’est bouleversant !
Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région parisienne, il n’est pas jusqu’au sort lui-même qui semble s’allier au strict maintien des convenances sociales. Intercalant dans le récit en prose classique les volutes de vers libres portant chaque voix comme un chant, Bérénice Pichat déroule la superbe et originale partition d’une implacable tragédie.
« Elle » n’a pas de nom, elle est juste la petite bonne qui, laissant à l’aube les rustres violences de son homme et la secrète culpabilité d’un avortement dicté par la misère, partage ses industrieuses journées entre les demeures bourgeoises de ses employeurs. Eux sont les Daniel, un couple de la haute société que le malheur s’est chargé d’ostraciser d’une autre manière. Pianiste recraché par la Grande Guerre à l’état de gueule cassée, défiguré, amputé des jambes et des doigts, Blaise vit terré dans sa chambre, repoussant la compassion avec une rage qui a fini par rendre son caractère aussi monstrueux que le reste. Si son infirmité ne l’en empêchait, il aurait depuis longtemps usé de son revolver pour mettre fin à son calvaire et rendre ainsi sa liberté à Alexandrine, l’épouse dont il ne supporte plus le dévouement et les sacrifices.
Mais, grande première : mise en confiance par cette nouvelle bonne pour une fois pas le moins du monde effarouchée par l’état de l’estropié, l’épouse se décide enfin à accepter une invitation. Le temps d’une partie de chasse à la campagne, voilà Monsieur, son revolver et la bonne, seuls pour deux jours. Dans l’absolue proximité physique exigée par l’infirmité, le duo de leurs voix intérieures gagne rapidement en intimité, et tandis que l’épouse se débat de son côté entre devoir d’abnégation et culpabilité, se dessinent en transparence, d’une manière poétique et musicale, des portraits psychologiques de la plus grande finesse. Entre le mutilé de guerre, son épouse mutilée sociale, et la bonne mutilée d’enfant, se joue la partition de voix qui, pour être en canon, n’en resteront pas moins à jamais irréconciliables.
D’une créativité formelle impeccablement en accord avec l’ébauche de dialogue qui tente vainement de se mettre en place entre des êtres malgré eux plus proches que les conventions sociales ne sauraient l’admettre, un livre d’une grande beauté et d’une parfaite justesse jusque que dans son dénouement inattendu. Coup de coeur.
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