"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De retour de Pétra, Alix découvre la capitale romaine en proie à la peur. Des meurtres étranges ensanglantent les rues au point que la panique gagne même la garde impériale. Certains accusent les lépreux, d'autres les Orientaux, mais Auguste sait que la vérité est ailleurs. Refusant de céder à la terreur ambiante, Alix se lance sur la trace des spectres de Rome. Sans se douter qu'à leur contact, il pourrait devenir aussi dangereux.
Les Spectres de Rome, neuvième opus de la saga Alix Senator est un album bien étrange et mystérieux.
Alors que tout commence avec un massacre de lépreux, je me dis que la suite va être passionnante. Hélas, non. L’histoire s’enlise dans un mal très étrange. Lidia, la sœur d’Auguste, la femme tant aimée par Alix que l’empereur a refusé qu’il épouse, est très malade. Titus, leur fils, est à son chevet.
Rôde Syllaios, venu de Pétra (voir n° 8). Il intrigue à Rome afin d’obtenir un soutien militaire pour assouvir ses désirs de puissance,.
De nuit, un massacre émaille encore le récit. Beaucoup de sang coule dans cet épisode mais je ne sais pas trop pourquoi. Les ragots colportent l’idée que ce sont les lépreux qui ont besoin de sang pour prendre des bains et soigner leurs plaies.
Enak est toujours obsédé par la disparition de Kephren, son fils, et des spectres attaquent les soldats, la nuit. C’est là que cet épisode prend tout son intérêt avec la poursuite de ces spectres par Alix et sa troupe.
Valérie Mangin et Thierry Démarez m’entraînent alors dans la Cloaca maxima, le grand égout de Rome. Ceci motive le plus intéressant de l’album : le dossier historique consacré à l’eau à Rome, Aqua Romana.
Cet épisode parle beaucoup de l’orichalque, cet alliage antique composé surtout de cuivre et de zinc. Son contact semble déclencher un mal mystérieux mais, à la fin de l’épisode, je n’en sais pas plus.
Enfin, je me plonge avec beaucoup d’intérêt dans le dossier historique consacré à l’eau à Rome : « Qui contrôle l’eau, contrôle Rome », cette ville née sur le Tibre. L’eau est aussi indispensable que le blé et nous sommes toujours admiratifs aujourd’hui devant le génie des Romains pour aménager aqueducs, fontaines et thermes.
Seuls les riches pouvaient se payer l’eau à domicile. Cette eau venant des monts Albains alimentaient les fontaines comme celle de Juturne et des thermes comme ceux d’Agrippa.
Il fallait aussi de l’eau pour combattre les incendies et nettoyer les latrines, salles de vingt à vingt-cinq places à usage collectif.
Toute cette eau utilisée finissait dans les égouts, dans des bassins de décantation et dans le Tibre. Ce dossier historique aux beaux titres en latin, fourmille de références historiques. Sa lecture est très instructive et je remercie Vincent qui me permet de poursuivre l’aventure d’Alix Senator.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Cet album donne de nouveau l’impression d’être un album de transition avec, en plus, celle d’être également une fin de cycle. Transition parce que le sujet, les meurtres commis par des sortes de fantômes n’est pas des plus fascinants (même si on a du plaisir à suivre cette intrigue, notamment sous terre…) et fin de cycle parce qu’on y perd un certain nombre de personnages et que certaines « portes » sont refermées (a priori) une bonne fois pour toutes.
Cette fois-ci ce sont à nouveau les rapports entre Enak et feu (c’est le cas de le dire…) Kephren qui sont traités (toujours ces fameux rapports père/fils) même si Titus, par ses quelques apparitions ET interactions, continue de prendre de l’importance. J’attends d’ailleurs avec impatience le tome où ce dernier devra se rendre de nouveau en Orient…
Et sinon, je trouve ça plutôt sympa de faire intervenir des matières inconnues pour l’époque mais qui ressemblent à s’y méprendre à des substances radioactives, sans que cela n’apparaisse hors de propos.
Côté dessin, rien à rajouter, c’est toujours de très bonne qualité, avec, effectivement, un excellent et très subtil travail sur les couleurs.
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