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«Comme ils sont beaux. Mes enfants.
Ils sont assis, tous les quatre, sur le muret. Immobiles. Silencieux. La maison dans le dos. En face, la mer.
Ils regardent loin devant. Et loin derrière ; un soupir, un sourire pâle, un battement de cils. Les volets clos, les bagages posés sur le gravier, le soleil de septembre... c'est le décor d'un commencement ; d'un épilogue. L'un et l'autre peut-être.
Un homme remonte l'allée, aveuglé de lumière. Dans sa main, il tient une Bible, le livre du début et de la fin ; ou l'inverse. Il ne sait pas que les quatre ombres assises là-bas, sur le muret, ont elles aussi peuplé un vide immense.
Ébauché un monde.
En sept jours.» Quatre frères et soeurs se retrouvent, entre les murs de la maison où ils ont grandi. Seuls pour la première fois. En quête d'une rencontre. À la recherche d'un point de départ, au-delà des liens du sang.
J'ai beaucoup aimé le thème de cette histoire : 4 frères et soeurs Louise, Laure, Matthieu et Xavier se retrouvent à la mort de leur mère dans la maison familiale, ou comment gérer le deuil, les souvenirs, la vie sans les parents qui parfois laisse la place aux rancoeurs, à l'expression des différences, avec leur acceptation ou leur rejet, et la rupture familiale. Chacun des quatre enfants évoque ses souvenirs, et son ressenti d'adulte face à cette situation nouvelle et la difficulté d'y faire face, au cours de sept journées partagées dans ce huis-clos. Comment recréer le lien familial lorsque son point central, la mère, a disparu ? Est-ce vraiment possible alors que les personnages sont tellement différents dans leur vécu, leur construction et leur projet d'avenir ? Malgré l'amour et l'attachement qui unit chacun de manière unitaire, n'est-on pas finalement seul au monde après la mort de ses parents ?
Le rythme de ce roman est très intéressant dans sa première partie, mais a tendance à s'essouffler sur la fin. On reste sur un sentiment de non abouti ou d'image finale peut-être un peu trop facile.
Une très belle histoire malgré tout, écrite de manière très agréable, fluide, émouvante et concise.
Instants pesants que ceux où il faut tirer un trait, en l'occurrence ici quitter la maison familiale, se partager les meubles et objets, et pour ce faire se rassembler, peut-être pour la dernière fois. Les quatre frères et soeurs se trouvent confrontés à leurs souvenirs. pour certains, ils ne s'étaient pas revus depuis des lustres, autant dire que les rancoeurs et les règlements de compte sont à l'honneur, puisqu'à présent plus personne n'est là pour les empêcher de parler trop.
Offrant la narration tout à tour à chaque protagoniste, Valentine Goby essaie de réconcilier tout ce petit monde. Les personnalités de chacun(e) paraissent au grand jour, quatre êtres très différents, se scrutant, s'assemblant et se désassemblant au fil des heures.
On ressent beaucoup de nostalgie dans ce livre que j'ai trouvé original.
Une histoire de famille tendre et féroce
Bien
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