#RL2017 Je me promets d’éclatantes revanches (L’Iconoclaste)
Il fait partie des cinq romans plébiscités par les explorateurs de la rentrée de lecteurs.com : Un paquebot dans les arbres de Valentine Goby (Actes Sud) pose encore une fois une œuvre essentielle sur le parcours littéraire de son auteure. Il y est question...
La parole des auteurs vous présente le roman de Valentine Goby Banquises (éditions Albin Michel).En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces...
#RL2017 Je me promets d’éclatantes revanches (L’Iconoclaste)
Autour d'un verre avec Valentine Goby, rentrée littéraire 2016
Valentine Goby partage ses choix littéraires
Découvrez Vanille LN Leclerc, et sa chronique de "Un paquebot dans les arbres" de Valentine Goby (Actes Sud) un roman #rl2016
https://zazymut.over-blog.com/2024/11/valentine-goby-banquises.html
En 1962, Sarah quitte la France, direction le Groenland et puis, plus rien, plus aucune nouvelle, malgré les requêtes, recherches, détectives privés. Les parents sont anéantis et la sœur cadette Lisa vit dans l’ombre de cette aînée partie, perdue. Elle n’existe plus dans l’attente de la mère, l’attente du retour, jusqu’au jour où, elle est déclarée disparue, morte officiellement.
Lisa, mariée avec enfants décide, pour clore ? se reconstruire ? d’aller là-bas à Uummannaq. Sur les pas de sa sœur, poser là où ont été prises les photos retrouvées dans son sac.
Là-bas, elle découvre une vie rude où les dégâts de la pollution appauvrissent les pêcheurs, les chasseurs, la glace se forme plus tard et le dégel est plus rapide.
Une lecture agréable malgré un moment de mou lorsque Valentine Goby s’appesantit sur la dépression parentale. J’ai préféré la démarche de Lisa, la vie de la toubib.
Vadim petit parisien asthmatique est envoyé à la montagne sous le nom de Vincent. Il va découvrir un espace, des gens, des habitudes, un cadre de vie dont il ne connait rien, tant de premières fois qui le nourricent, le font grandir et le guérissent.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu Valentine Goby. Un nouveau roman, une nouvelle ambiance, mais une écriture toujours aussi précise et imagée. En 3 grandes parties, 3 couleurs, 3 saisons, elle nous raconte les découvertes de Vincent dans cette montagne qu'il explore pour la première fois. Un roman dans lequel le paysage est un personnage tellement il prend de place dans la vie de l'enfant. Beaucoup de descriptions, beaucoup de ressentis mais au final peu d'émotions pour moi, je n'ai pas retrouvé la poésie ni le rythme qui m'avait tant plus dans les romans précédents. J'ai malgré tout aimé suivre les aventures de ce petit parisien.
Un livre que je pensais rapide à lire pour occuper une soirée avant une lecture commune.
Il n'en est rien. J'ai passé plusieurs jours engloutie dans ce livre, transportée dans cette montagne, perdue dans ce blanc, revivant avec ce vert, savourant enfin le jaune, au fil des saisons qui s'enchainent et que nous découvrons avec l'enfant.
Vadim, maintenant Vincent, jeune garçon, est envoyé dans une vallée perdue des Alpes. Deux raisons à cela : Il est asthmatique et surtout il est juif. En 1943, cela rend la capitale bien dangereuse, et le premier danger n'est pas l'étouffement.
Il va y découvrir la Montagne. Avec une majuscule tant cette découverte va l'impressionner, le posséder, l'occuper tout entier : l'île haute
« La montagne se dresse à contre-jour dans le ciel vert. Ce n'est plus le dôme d'un palais, se dit le garçon, c'est une île. Une île dans la neige. Une île haute »
Vincent va y faire connaissance de tout un monde et je m'y suis engouffrée à sa suite. Il va peu à peu l'apprivoiser et y retrouver des racines :
« Vallorcine n'est pas chez lui, il ne se raconte pas d'histoire, il n'a ici aucun souvenir vieux de plus de six mois mais on l'a fait venir sans lui poser de questions, on ne l'a pas chassé, nul ne conteste sa présence, nul ne menace sa vie, il a un lit à lui, une hotte à lui et un Pépé, cela suffit pour éprouver de la gratitude et un désir d'ancrage. »
Et j'ai aimé spécialement Moinette, qui est sa guide dans ce monde inconnu, qui le partage avec lui, dont les sentiments pour Vincent m'ont touchée.
C'est une avalanche de mots, une explosion de couleurs, un tonnerre de bruits divers qui ne le réveilleront bientôt plus la nuit, la découverte aussi des premiers émois amoureux. C'est un texte à la beauté sans cesse renouvelée, qu'il faut lire en prenant son temps, en s'arrêtant parfois pour relire à voix haute, tant les sonorités sont belles.
Un roman très poétique qui m'a fait découvrir la montagne comme si je n'y étais jamais allée.
Valentine Goby nous plonge dans un roman d'apprentissage et un nature writting, récit initiatique, tendre, bouleversant, solaire, porté par le regard d'une adolescente rebelle heurtée de plein fouet par le réel.
Seconde guerre mondiale, Nature, Apprentissage, Amitié.
De belle description des paysages, une oeuvre poétique, un éveil à la sensibilité avec ses enfants juifs qui échappe à l'horreur, de l'abandon des siens, de soi-même, de l'insouciance. Chaque phrase est incisive, une écriture, juste, subtil et émouvant.
"C'est un matin ambré, soleil doux, ciel jaune. On sent monter l'odeur de cire qui annonce les journées chaudes."
"La salive d’Olga a séché sur sa bouche, une pellicule invisible au reste du monde. Il en a bu une goutte sans doute, une once de rien du tout, sinon d'où vient cette sensation d'avoir avalé le soleil ?"
"Il se déshabille avec des gestes ivres. Il frissonne au contact de la chemise de nuit rêche. Ramasse ses vêtements en boule.
Il s'engouffre sous les couvertures, heurte de ses orteils une masse chaude, soulève le drap : la brique. Avec ses pieds nus il la repousse au fond du lit. Puis il ferme enfin les yeux."
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