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La mort s'invite à l'ombre du Plomb du Cantal Depuis le suicide de son père, le député du Cantal Edouard Cantelauze, Juliette, jeune antiquaire, vit avec sa soeur et son frère adolescents dans la maison familiale de Belinay auprès de sa grand-mère, Cornelia. Cinq ans ont passé mais les blessures restent vives. La mère de Juliette est partie vivre à Paris avec l'aînée des enfants, Sonia, qui ne pardonne pas à son père de s'être empoisonné le jour même de la réception donnée pour ses vingt ans.
Faute d'une lettre d'explication, tout le monde est persuadé qu'Edouard Cantelauze cachait une profonde dépression. Lorsque Juliette découvre une lettre qui remet tout en cause...
Pour en avoir le coeur net, la jeune fille s'emploie alors à réunir toutes les personnes présentes le jour du drame.
Lors du réveillon de Noël, tandis que les éléments se déchaînent coupant Belinay du reste du monde, les passions les plus enfouies et les plus criminelles vont se dévoiler...
Depuis que son père, Edouard Cantelauze, député du Cantal, s'est suicidé cinq ans auparavant le jour de la fête d'anniversaire pour les vingt ans de Sonia, sa sœur aînée, Juliette vit avec son frère, sa petite sœur et leur grand-mère Cornelia dans la demeure familiale. Malgré le temps qui passe, les blessures restent à vif, d'autant que personne n'a compris le geste d'Edouard, qui n'était pas du genre à fuir ses responsabilités familiales et politiques, prenant même très à cœur sa mission auprès de la population locale.
Cinq ans plus tard, les questions sans réponse continuent de tarauder la jeune femme. Mais un jour, elle découvre, cachée au fond d'une boîte à cigare, une lettre qui remet en question la thèse du suicide. Son père aurait-il ingéré accidentellement une substance toxique? Ou alors, plus préoccupant, s'agirait-il d'un meurtre? Qui, parmi les personnes présentes le jour du meurtre serait le coupable? Les candidats sont plus nombreux que Juliette veut bien se l'avouer. Afin d'en avoir le cœur net, Cornelia décide de tous les réunir pour le réveillon de Noël afin de démasquer celui ou celle qui a assassiné son fils.
L'essentiel de l'intrigue se déroule en huis clos, dans la demeure familiale des Cantelauze et ses environs, "un domaine, trop grand et sûrement trop cher à entretenir, mais qui offrait un havre de paix et de sécurité dans une nature unique, sauvage et généreuse. Le décor de la grande maison démontre la richesse des occupants sans toutefois verser dans l'ostentation, privilégiant un confort luxueux: "il embrassa d'un coup d’œil les tomettes cirées, l'immense tapis d'Aubusson et la grande glace Louis XV au cadre doré qui reflétait la lumière du lustre en cristal de Baccarat." (Page 19)....en apparence: "les couleurs fanées des tentures, le miroir ébréché, les vieilles étoffes roulées pour calfeutrer les fenêtres, le vélo cabossé de Marion (...)autant de clins d’œil malicieux qui faisaient de Bélinay un endroit unique, un endroit heureux, plein d'autant de courants d'air que de cheminées et de poêles à bois pour réchauffer le cœur." (Page 20).
Mais l'âme de la vieille demeure seigneuriale réside dans la cuisine au décor chaleureux et accueillant comme un refuge où il fait bon se couler dans son ambiance simple et conviviale: "Les paniers de bûches, la batterie de casseroles en cuivre, les pots de faïence sur les étagères, les herbes séchées suspendues au plafond, les placards en chêne clair et la grande table de ferme encombrée de victuailles...la grosse cuisinière Aga en fonte, élément central des lieux. Avec ses flammes vives, sa grande plaque de cuisson et son énorme conduit de fumée, le fourneau semblait investi d'une puissance particulière qui chauffait toute la pièce en l'irradiant d'une chaleur bienfaisante." (Page 80).
Dans Rendez-vous à Bélinay, le climat hivernal joue un véritable rôle, contribuant, d'une part, à installer une ambiance sombre, un peu étouffante: "Le col du Lioran restait ouvert, mais on ne circulait plus que sur une seule voie. Le chasse-neige qui les précédait dressait, de chaque côté de la chaussée, deux murailles blanches entre lesquelles la voiture s'engouffrait lentement, comme dans un couloir d'hôpital." (Page 108), d'autre part à créer le huis-clos propice à l'investigation menée par Cornelia.
Puis, une fois tous les protagonistes réunis, la tempête de neige s'abat sur Bélinay, les bloquant pour quelques jours: "Eh bien, mes enfants, ça s'annonce vraiment mal! Températures basses, vents violents, chutes de neige importantes, verglas (...) D'ores et déjà, les liaisons radio sont mauvaises, les réseaux de distribution d'électricité et de téléphone donnent des signes de défaillance. Nous ne sommes pas à l'abri d'une coupure totale. Comme il fallait s'y attendre, plusieurs routes sont coupées." (Page 238), atmosphère angoissante qui reflète celle qui règne à l'intérieur de la maison: "Il y avait, dans cette maison, tant de haine, de tensions, de jalousie et cette enquête sur la mort de son père qui n'en finissait pas avivait les soupçons, les rancunes." (Page 228)
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