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Road trip italien pour une enfant de huit ans et son père. La mésentente de ses parents a abouti à cette situation que l’enfant tente de comprendre, en interprétant les bribes de conversation saisies au téléphone.
Loin des sentiers battus de l’enfance ordinaire, Ilaria va vivre un intermède déroutant. Complice obligée des dérapages de son père, excédée par son amour du whisky, elle n’a que son ours en peluche pour confident. Confiée pour un temps à un internat, puis à sa grand-mère, avant de retourner son père, c’est le récit d’une enfance ballotée, pendant deux ans, et qui deviendra le socle d’une personnalité que l’on devine rebelle.
L’autrice saisit sur le vif le ressenti de l’enfant, qui se base sur ses maigres connaissances pour comprendre, même si parfois malgré tout, le vocabulaire n’est pas celui d’une fillette de huit ans, il en ressort malgré tout une spontanéité qui inspire à la fois de la compassion et de l’admiration.
L’identification à une enfant jeune est un exercice très difficile. Il est ici transformé du point de vue de la psychologie , mais un peu plus limite pour l’écriture, trop mature. Et la fin m’a laissée sur ma faim.
C’est malgré tout un roman attendrissant et agréable à parcourir.
176 pages Zoé 23 août 2024
Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
Ilaria, 8 ans, est enlevée à la sortie de l’école à Genève par son père qui n’accepte pas que sa femme soit partie, quittant l’Italie pour la Suisse en emmenant leurs deux filles. Ilaria suit son père pensant rejoindre sa mère et sa sœur au restaurant. Son père lui dit l’emmener en week-end puis en vacances pour finir par une cavale qui durera deux ans.
Deux ans d’errance à travers l’Italie, d’aires d’autoroutes en hôtels miteux. Quand l’argent vient à manquer, son père monte des arnaques, des larcins en se servant d’Ilaria. Son père boit trop, pique des colères, fait du chantage à sa mère au téléphone sans jamais lui passer Ilaria. Elle suit son père, se retrouve un moment dans un pensionnat à Rome d’où elle s’enfuit. Quand son père se réfugie dans le sud chez sa mère, celle-ci se débarrasse d’Ilaria en l’envoyant chez une amie plutôt que de la rendre à sa mère.
Ce livre ne m’a pas convaincu. Ilaria, 8 ans, a un vocabulaire, une façon de décrire la situation et les évènements qui dénotent d’une grande maturité pour son âge. On se demande pourquoi elle a suivi son père sans chercher de l’aide. Elle s’est sauvée du pensionnat pour téléphoner à sa mère mais quand on l’a retrouvé endormie dans la cabine téléphonique, elle n’a pas demandé qu’on joigne sa mère mais est repartie avec son père.
On a le sentiment qu’elle subit, que sa mère et sa sœur lui manquent mais qu’elle aime aussi son père. Elle est déchirée et la fin laisse penser que la réintégration ne sera pas facile, tant au niveau familial qu’au niveau scolaire car elle a été quasiment déscolarisée pendant deux ans.
Ialria, huit ans, attend sa sœur à la sortie de l'école.
Mais c'est son père qui arrive et le repas qu'il lui propose qui devait durer deux heures durera en réalité deux ans.
Il n'accepte pas la séparation d'avec la mère et en quelque sorte prend Ilaria en otage.
Ils sillonnent l'Italie de long en large, dorment dans de petits hôtels, font quelques rapines.
Mais il est assez instable ; boit un peu trop, et les relations ne sont pas toujours faciles malgré une certaine complicité.
C'est Ilaria qui raconte.
Elle est adorable et attachante.
Difficile pour une petite fille de vivre ça..
Un grand bouleversement qu''elle gère comme elle peut.
Des phrases simples, dépouillées qui traduisent parfaitement ce que peur ressentir un enfant dans une situation anormale.
Elle se raccroche à ce qu'elle peut.
J'ai beaucoup apprécié le style, plein de vérité et déémotion.
Et je me demande s'il n'y a pas une part d'autobiographie dans ce beau roman.
Lorsque son père vient la chercher à la sortie de l’école, Ilaria n’imagine pas qu’elle part pour deux ans d’errance avec lui, loin de sa mère et de sa soeur, otage de la rupture de ses parents. Cet enlèvement, cette cavale sur les routes d’Italie des années 80, Ilaria nous le raconte de son point de vue d’enfant, face à ce père taciturne, rarement affectueux, de plus en plus saoûl. D’hôtels en cabines téléphoniques où on père appelle inlassablement sa mère, de pensions en grandes maisons où elle est abandonnée, de Rome en Sicile, elle est sans cesse en voiture, côte à côte avec ce père qu’elle continue à aimer malgré tout.
« Nous vivons de profil, Papa et moi. Je connais bien la ligne de son nez, la forme ovale de ses oreilles, les poils qui dépassent de ses sourcils, juste au-dessus de la monture de ses lunettes. Je suis même capable de reconnaître ses humeurs à travers ses soupirs, ses grognements, ses gestes. »
Le style épuré de Gabriella Zalapi réussit l’exploit de se mettre à la hauteur d’une enfant de huit ans tout en lui restant fidèle, sans aucune mièvrerie. Leurs moments de vie sont décrits de façon authentique. Les chapitres courts, entrecoupés de retranscription des télégraphes envoyés par son père à sa mère, criants de désespoir, laissent entrevoir le désordre de leur vie.
Pour autant, je me sens flouée par le sous-titre « Ilaria, ou la conquête de la désobéissance », car je m’attendais à une forte rébellion. Or pendant ces deux longues années, malgré les moments de solitude dans les hôtels et d’abandon chez des connaissances, elle ne demande jamais de l’aide, ne crie pas au-secours. La peur suscitée par son père n’explique pas à elle seule ce renoncement. Elle conquiert indubitablement de la maturité, mais sa libération n’est finalement pas due à sa désobéissance comme le laissait entrevoir le titre, mais à un coup du sort. Ilaria reste docile, au centre d’un conflit qui la dépasse. Peut-être n’ai-je pas compris, ou alors je suis totalement passée à côté de ce récit que j’étais finalement heureuse de terminer…
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