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Dans un quartier de T okyo, Tarô, trentenaire divorcé pas très dynamique mais qui a quelque chose à enterrer, observe sa voisine qui observe la maison d'en face. T ous deux sont invités par leurs voisins à fêter leur installation. Voilà un prétexte tout trouvé pour s'immiscer... Dans ce roman doux-amer, ce que les personnages ne livrent pas de leurs sentiments, ce sont les lieux qui le révèlent.
Le grand ensemble où vit Tarô, promis à la démolition et qui se vide peu à peu, la vieille maison de style occidental, terre d'enfance, paradis perdu qui reprend vie, réactive la possibilité du bonheur.
"Il faisait maintenant une chaleur moite, il ouvrait plus souvent la fenêtre du balcon. Non seulement la moustiquaire était déchirée sur le côté, mais elle sortait tout le temps de son rail. Il essaya de réparer la déchirure, et évidemment, elle sauta de son rail. Ca le gonfla tellement qu'il se demanda s'il n'allait pas plutôt s'en passer, mais à ce moment-là il remarqua une sorte de caillou rond coincé sur le côté droit du rail. Il s'accroupit pour mieux voir : c'était un vase. Un vase tout rond, d'un à deux centimètres, grand comme le bout du doigt."
Voici un bel exemple de ce qu'on peut trouver dans ce récit. Les réflexions de Tarô autour de ce minuscule vase coincé dans la porte durent 2 pages… Ce vase minuscule se révèlera finalement être une urne de guêpe potière eumenes micado. C'était pour moi très révélateur de tout ce que j'ai lu dans ce roman : des détails, des futilités, des milliers de choses du quotidien qui n'ont pas réussi à m'emporter. Je me suis terriblement ennuyée.
L'histoire tourne autour de trois derniers habitants d'un immeuble destiné à être démoli et d'une maison bleue qui attire leurs regards, mobilise leurs souvenirs et stimule leur imagination. Tarô et Nishi, deux des trois derniers habitants du View Palace Saeki III, tournent autour de la maison, imaginent la vie de ses anciens habitants, comparent ce qu'ils en voient avec les photographies d'un livre datant de quelques années, à l'époque où elle était occupée par ces anciens propriétaires, des artistes.
Le roman compte 140 pages, qui m'ont parues bien longues ! Je n'y ai pas non plus trouvé de poésie, une beauté de l'écriture qui aurait pu sauver le livre. Quant au dénouement… je ne pense pas avoir tout bien saisi… à moins qu'il n'y ai rien eu de particulier à comprendre.
Bref, je ne vais pas m'éterniser, ce récit n'était pas pour moi.
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2018/09/jardin-de-printemps-tomoka-shibasaki.html
Une découverte de la culture japonaise, un agréable moment de lecture et surtout une initiation à la vie dans ce pays si différent du nôtre.
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