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Cécile Coulon n’a pas son pareil pour nous emmener dans un endroit hors du temps, hors de tous repères, un endroit sombre, où la chaleur et la douceur n’ont que très rarement leur place.
Mais elle le fait avec sa plume si particulière, si riche et si poétique. Une plume haute et forte qui magnifie le plus triste des paysages, le plus sombre des personnages, la plus obscure des histoires.
Dans ce court roman, nous rencontrons le fils, un guérisseur détenteur des mêmes « pouvoirs » que sa mère. Sa mère qui l’a formé et qui, pour la première fois, le laisse se rendre seul là ou ses services ont été requis. Il a bien en tête toutes ses « recommandations », tous ses conseils. Mais cette nuit là, il devra faire ses propres choix… et ils ne seront peut-être pas ceux que sa mère lui auraient dictés.
Comme un conte, cette histoire est intemporelle, les personnages ne sont pas nommés ils sont juste, le fils, la mère, le prêtre, l’homme aux épaules rouges… le lieu pourrait être n’importe lequel en pleine nature, la où le temps parait figé, là où la vie semble s’ évaporer.
Une plume qui m’a littéralement transportée dans ce Fond du puits. Des mots qui m’ont fait tressaillir, et ressentir la violence et la noirceur.
Mais, la force de la plume de l’auteure est d’illuminer de poésie, ce conte dont la morale pourra en interpeller plus d’un. Moi la première.
J’ai dévoré ce livre en quelques petites heures, happées par la puissance des mots et la force de ce conte.
Je suis définitivement en admiration devant l’écriture de Cécile Coulon, devant son imagination, sa poésie, sa force littéraire.
Je ne vous dirai pas plus sur l’histoire car il faut préserver la découverte et le mystère
Je ne sais pas pourquoi, , il est des écrivains pour lesquels je fais un véritable blocage. Je vois leurs livres passer régulièrement avec des avis très positifs et malgré cela, je me refuse d’envisager de les lire. Je ne pense pas être le seul.
Il a fallu toute la force de persuasion de 2 personnes pour que je me retrouve avec 2 livres de Cécile Coulon dans les mains. Suis-je donc si faible ? Sans argument, je me savais vaincu.
Une fois encore , j’avais tort et ça devient lassant
« La langue des choses cachées » est effectivement un livre pour moi. Je l’ai lu d’une traite (135 pages , j’ai peu de mérite)
Un jeune guérisseur est appelé pour soigner un jeune garçon dans un village au milieu de nulle part. C’est la première fois qu’il se retrouve seul puisque jusqu’à maintenant il accompagnait sa mère guérisseuse désormais trop âgée pour un tel périple. Il se contentait d’écouter et regarder sa mère.
Parce qu’il fait une entorse à ce que sa mère lui a appris , sa présence ( son don) va servir de détonateur dans ce villages lourd de secrets , de violences anciennes , de haine. Parce qu’il a le pouvoir de voir ce qui n’est pas dit ( la langue des choses cachées) Il va se retrouver au milieu de 2 familles , dont les enfants sont les victimes de choses non dites , de ces secrets enfouis. Et il va devoir gérer cette violence. Sans sa mère pourtant tellement présente .
J’ai aimé ce huis clos qui se déroule sur une nuit, cette ambiance sombre, la noirceur des personnages, cette poesie
Il n’est pas nécessaire de croire dans le pouvoir des guérisseurs. Personnellement j’y crois.
Les romans de Cécile Coulon ont cette particularité qu'ils ne s'expliquent pas, il faut les lire pour les ressentir. Encore une fois, dans ce roman, l'autrice nous offre une formidable leçon de la compréhension de l'indicible et de la noirceur du monde dans laquelle une touche de lumière peut exister.
L'intrigue se passe dans un village isolé et intemporel. L'important ici est de se faire sa propre opinion sur les faits, de comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui se passe et d'en tirer nos propres réflexions et leçons. C'est souvent le ressenti après chaque lecture de cette autrice, il n'y a pas une lecture mais des lectures du texte, et surtout, on en ressort avec une impression qui est ensuite changeante et peut évoluer.
C'est une lecture qui infuse dans le temps et qui n'aura pas le même écho pour chacun, et selon l'humeur dans laquelle on est au moment de la lecture.
Dès les premières pages, le ton est donné : nous savons qu’on ne se dirige pas vers une histoire d’amour XXL mais vers un drame . Le message est clair.
Ô toi lecteur qui recherche du feelgood , passe ton chemin car ici tout est sombre . Sombre mais beau, beau comme un roman de Cécile Coulon.
Dans « Une bête au paradis »,
• Il y a cette ferme
• Il y a ces enfants cabossés parce que soit délaissés, soit battus, soit orphelins. Des enfants qui grandissent, certains avec de mauvaises pensées.
• Il y a de l’amour partagé et de l’amour refusé
Cela amène de la frustration , de la violence et des silences
Et au milieu de tout cela il y a Blanche , jeune fille brillante orpheline, syndrome de l’abandonite
J’ai aimé cette atmosphère , ce huis clos, cette tension
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