Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
La poésie de Cécile Coulon !
- En 2018 s'est produit un phénomène que personne n'avait vu venir et qui restera dans l'histoire de la poésie française : un recueil a rencontré à la fois un succès critique et public. Cécile Coulon avait alors 27 ans, elle était connue comme romancière depuis déjà plusieurs années, et son premier recueil, Les Ronces, suscita un intérêt et un engouement dépassant de loin le cercle " habituel " des lecteurs de poésie.
- Son second recueil, Noir volcan, est tout aussi éruptif, celui d'une poésie affranchie, libératrice, terrienne. Il fait partie d'un étonnant renouveau de la poésie constaté par les libraires dont Alexandre Bord : " Des poétesses comme Cécile Coulon et Rupi Kaur, dont les textes ont pu être lus au préalable sur les réseaux sociaux, attirent en librairie des lecteurs qui n'avaient jamais acheté un recueil de poésie. " Il est évident à la lire, que Cécile Coulon ne peut vivre sans poésie.
Prix Apollinaire, Prix des Libraires, Prix littéraire du Monde, Prix SGDL révélations de poésie
Dès le premier poème, j'ai pris un uppercut au menton. Les suivants n'ont été qu'enchaînements de directs, du droit ou du gauche, au foie ou aux pommettes.
Il est rare de trouver une telle violence ("intensité" me semble trop faible) émotionnelle dans un bouquin, fut il un recueil de poèmes... Peut-être Les fleurs du mal de Baudelaire ?
J'avais bien aimé vos ronces, Cécile (permettez que je m'adresse à vous ainsi). Elles avaient éraflé mon cœur et parfois zébré ma chair de poule.
On sort de la lecture de votre noir volcan aussi groggy qu'après un match de boxe d'une soixantaine de rounds. Il n'est pas question ici de douleur ou de souffrance ; pas la mienne en tout cas ! La vôtre peut-être ?
Pour moi, pour autant que je puisse l'imaginer, je serais plutôt en état de saturation émotionnelle, comme après avoir fumé un joint. C'est le sourire aux lèvres que j'écris ces lignes...
Bien plus encore que dans les ronces, vous vous mettez ici à nu. Vous dépouillez vos sentiments de leurs oripeaux pour nous les crier à la figure. C'est "beau" comme le ballet des lutteurs qui s'observent, et violent comme les coups qu'ils s'échangent.
Je n'ai jamais compris pourquoi on qualifiait la boxe de "noble art". En revanche, je tiens à vous dire qu'à mes yeux vous apportez de la noblesse, et de la jeunesse, à la poésie, l'un des arts nobles de la littérature.
J'avais conclu ma chronique des ronces par "en tournant la dernière page, on a envie de découvrir la suite". Votre noir volcan ne m'a pas déçu ! Et voilà que j'attend avec impatience vos prochains poèmes.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/01/14/noir-volcan-cecile-coulon-le-castor-astral-comme-un-uppercut-au-menton/
Après « Les Ronces » Cécile Coulon nous propose un second recueil de poèmes : « Noir Volcan ». Comme elle le dit elle-même, Cécile Coulon écrit avec les mots de tous les jours, avec les mots de toute la vie. Dans ses poèmes il n'est question que de la vie quotidienne : l'amour, la mort, la passion, la rupture, la vieillesse, l'amour qui s'en va, le vin rouge, les parties de belote, la maison qu'on quitte à regret et ses chers volcans endormis qui imprègnent ses écrits. Cécile est une fille de la terre, une femme d'un terroir, et tous ses poèmes en sont les beaux fruits que le lecteur déguste avec gourmandise.
« Que je ne vois pas pourquoi porter des talons
quand on sait à quel point ça abîme les pieds.
Que je ne vois pas pourquoi porter des souvenirs
quand on voit à quel point ça abîme le coeur. »
Peut-être l'avez-vous remarqué, la poésie occupe une place majeure dans ma vie.
Peut-être l'avez-vous également remarqué, Cécile Coulon fait partie des autrices qui m'accompagnent de leur plume.
Vous ne serez donc pas étonnés d'apprendre que j'ai savouré ce dernier recueil (paru,aux éditions Le Castor Astral), qui est venu rejoindre son aîné ,Les Ronces -Prix Appolinaire, Prix SGDL révélation poésie - à mon chevet.
Noir volcan, c'est bien sûr une référence à la terre auvergnate chère à Cécile. C'est aussi ce quotidien, le sien, le mien, le nôtre. Car toute la magie de l'écriture de Cécile Coulon est là : faire de toutes ces choses qui composent une vie des poèmes. Poser des mots sur des émotions, sur des peines, des joies, des désirs, des doutes... des moments banals en apparence. Elle capture l'éphémère, et il devient, dès lors, par la magie de sa plume, éternité.
Le ton est intimiste, l'autrice se confie, conte, raconte, dit. Elle dit l'aimée partie, la rupture, les routes, les souvenirs, les cicatrices sous la peau. Et forcément, on retrouve là des pans de nous, des creux de vie, des larmes qui, comme la lave des volcans, ont brûlé les joues.
La Nature, la Terre, le ciel, les montagnes, sont le coeur du recueil tout comme le temps qui file, les amours aussi, l'odeur du café se mêle à celle de la bière, et la douceur enlace la nostalgie, la force camoufle la fragilité ("Je me cache derrière mes poèmes, parce qu'ils sont plus forts que moi").
Le style est épuré, d'une splendide simplicité. Les mots coulent, jaillissent, sublimant cette même simplicité.
Immense coup de foudre donc pour Noir volcan, dont je vous livre ici un extrait, parce que, comme j'ai coutume de le dire, le bonheur ne vaut que s'il est partagé !
Naissance d'un roman
Que dois-je faire de ce corps qui balbutie,
de ce ventre comme une île
sans berge ni rivage ?
j'agite de vains poèmes
où tu as dévoré
les autres personnages.
Malgré tout je ne renonce
qu'à moi-même
qu'à mes lointaies palissades
que tu as si facilement
franchies :
pour toi j'échangerais dix années d'ennui
contre trois saisons d'orage.
Cécile Coulon
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...