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J. M. Erre

J. M. Erre
J. M. Erre est professeur à Sète. Il est l'auteur, entre autres romans de Prenez-soin du chien (2006). Son dernier roman, Le Mystère Sherlock (Buchet/Chastel, 2012), a été remarqué par la critique et le public.

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Avis sur cet auteur (112)

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    Couverture du livre « La loi de la tartine beurrée » de J. M. Erre aux éditions Buchet Chastel

    Les Lectures de Cannetille sur La loi de la tartine beurrée de J. M. Erre

    En ce lendemain de pendaison de crémaillère manifestement bien arrosée, les époux Godart se réveillent avec leur mal aux cheveux et le désordre de leur appartement pour seuls souvenirs des réjouissances. Ils ne se doutent pas encore que la tartine beurrée inexplicablement collée au plafond de...
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    En ce lendemain de pendaison de crémaillère manifestement bien arrosée, les époux Godart se réveillent avec leur mal aux cheveux et le désordre de leur appartement pour seuls souvenirs des réjouissances. Ils ne se doutent pas encore que la tartine beurrée inexplicablement collée au plafond de leur salon augure une journée difficile. Mais un premier coup de sonnette retentit. Le coup d’envoi d’une cavalcade d’ennuis tous plus rocambolesques les uns que les autres est donné.

    C’est écrit comme un roman, mais cela a tout d’une pièce de théâtre. Le rideau s’ouvre à peine, pardon la première page vient juste de se tourner, que les deux acteurs groggy commencent à subir ce qui ne va plus aller que crescendo, dans un loufoque ballet d’allées et venues surprises. De quoi ébranler ce couple bourgeois jusqu’ici pétri de certitudes tranquilles, du genre « Les emmerdes ne volent pas forcément en escadrille » selon le titre de l’ouvrage que Monsieur, psychologue clinicien de profession, s’enorgueillit d’avoir publié.

    En vérité, rien dans la vie ne se passe comme dans les livres. Et la pantalonnade de tourner en ridicule nos fort illusoires prétentions au confort d’une existence qu’un certain nombre de conventions protègeraient du pire. Ainsi de celle du couple, puisqu’on nous a tous « mis dans la tête qu’il fallait vivre à deux », alors qu’un couple est « névrotique pas essence », occupé qu’il est à « résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait jamais eus tout seul ». Sous la moquerie, la critique sociale n’est pas loin, qui met en cause les « schémas paternalistes archaïques » et leur fonction de garde-fous sociétaux – « Tant qu’on crie sur son conjoint, on ne se révolte pas contre le pouvoir. »

    Ceux, qu’un peu trop léger pour convaincre, le message pourra laisser sceptiques, auront toujours en main la carte de l’humour plaisamment jouée par l’auteur. A condition toutefois de goûter l’absurdité d’une farce des plus tirées par les cheveux.

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    Couverture du livre « La loi de la tartine beurrée » de J. M. Erre aux éditions Buchet Chastel

    Domi Mots sur La loi de la tartine beurrée de J. M. Erre

    Avez-vous déjà entendu parler de la loi de Murphy ?
    « La loi de l’emmerdement maximal. Ça dit que si une catastrophe peut arriver, alors elle finira forcément par arriver. Par exemple, si une tartine beurrée tombe, la loi de Murphy annonce qu’elle s’écrasera inévitablement du côté beurré....
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    Avez-vous déjà entendu parler de la loi de Murphy ?
    « La loi de l’emmerdement maximal. Ça dit que si une catastrophe peut arriver, alors elle finira forcément par arriver. Par exemple, si une tartine beurrée tombe, la loi de Murphy annonce qu’elle s’écrasera inévitablement du côté beurré. C’est ce que ma femme a voulu tester cette nuit. Sauf que la tartine n’est pas retombée. C’est drôle, non ? »

    C’est le sujet principal de ce roman traité comme une pièce de théâtre : « Unité de lieu, unité de temps, unité d’action : la méthode a fait ses preuves. »

    Un salon bobo, « votant à gauche, vivant à droite. ». Et « au milieu de la pièce, il y a une tartine beurrée collée au plafond. »

    Une crémaillère bien arrosée, un réveil difficile, très difficile, puisque les « emmerdements » vont se cumuler pour les deux personnages, Jean-Luc Godart (avec un T comme un des Dupont dans Tintin) et sa femme Anna.
    Un plombier, des toilettes bouchées, des livreurs, des déménageurs… Pourtant, ni JL, ni Anna ne se rappellent les avoir appelés… Puis la police, le voisin de palier…

    Un récit efficace et humoristique sur le thème de l’Emmerdement, presque au sens philosophique du terme : « Il faut considérer que l’emmerdement n’est qu’un ressenti subjectif. Il faut s’appliquer non pas à nier l’existence de l’emmerdement, mais à réévaluer son importance dans notre vie. »
    Sur le thème du couple, illustré par Jean-Luc et Anna : le contraste entre leurs relations volontairement agressives et la réalité de leur attachement l’un à l’autre.

    Le ton de l’auteur volontairement sentencieux est jubilatoire. Il accompagne admirablement cette série d’embrouilles incompréhensibles pour nos deux personnages centraux.
    Souvent, l’auteur interpelle « son maigre lectorat », créant ainsi une véritable proximité avec son lecteur.

    Caricatural, juste ce qu’il faut pour sourire et rire.
    C’est drôle et souvent grinçant. Une lecture agréable, qui change de nos récits souvent bien graves et dramatiques !
    Une belle récréation littéraire !

    Merci à NetGalley et aux éditions Buchet-Chastel.

    https://commelaplume.blogspot.com/

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    Couverture du livre « La loi de la tartine beurrée » de J. M. Erre aux éditions Buchet Chastel

    Joëlle Buch sur La loi de la tartine beurrée de J. M. Erre

    Lendemain de pendaison de crémaillère chez les Godart, un couple de psychothérapeute et psychanalyste. Jean-Luc Godart a écrit un livre, exposé dans son salon, « Les emmerdes ne volent pas toujours en escadrille. » Maxime qu’il va pouvoir vivre avec plus ou moins de philosophie et de...
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    Lendemain de pendaison de crémaillère chez les Godart, un couple de psychothérapeute et psychanalyste. Jean-Luc Godart a écrit un livre, exposé dans son salon, « Les emmerdes ne volent pas toujours en escadrille. » Maxime qu’il va pouvoir vivre avec plus ou moins de philosophie et de patience.
    Alors qu’ils émergent, avec peu de souvenirs de leur soirée, quelqu’un sonne à la porte. C’est un plombier appelé en urgence pour déboucher leurs toilettes qui ne sont pas bouchées. Jean-Luc ne l’a pas appelé. C’est à n’y rien comprendre.
    Les péripéties s’enchaînent avec de nombreuses livraisons de choses invraisemblables, payées avec la carte de JL (pour les intimes). Emmaüs vient emporter des meubles. L’extérieur envahit l’intérieur, encombre l’espace intime, déclenche des scènes conjugales.
    On se demande bien comment va se terminer cette histoire. Mais tout le suspense réside dans cette tartine collée au plafond. Va-t-elle tomber ? Si oui, de quel côté ? Et surtout comment tient-elle ? Anna répond à cette question par une autre : « Comment on fait tous pour tenir ? »
    L’auteur interpelle les lecteurs au début du roman. Il dresse la scène d’ouverture avec les personnages et les décors. Il nous conseille d’imaginer des gens qu’on n’aime pas, « ce serait dommage de passer à côté du plaisir coupable délicieusement cathartique de voir des gens qu’on n’aime pas en baver, Non ? Si. Assumons, assumons. » Il insère avec malice les titres de ses précédents romans qui se font écho.
    En lisant, je me suis tout de suite dit que je le verrai bien adapté au théâtre. D’ailleurs lors de la rencontre VLEEL, Jean-Marcel Erre a dit que ce roman était au départ une pièce de théâtre, mais qu’il n’avait pas trouvé d’éditeur pour la publier ni de metteur en scène pour la monter. Il l’a alors transformée en roman.
    Avec des dialogues savoureux et beaucoup d’humour, cette satire sociale se lit d’une traite et fait du bien.
    « Les emmerdements sont la force noire qui régit l’univers, et le petit récit qui va suivre se propose d’en être la plaisante illustration, histoire d’oublier un instant nos emmerdes en nous divertissant avec ceux des autres.
    Au fond, les romans servent-ils à autre chose ? »
    J.M. Erre écrit également des scénarios pour le cinéma et la BD. Sa première comédie sort ce mercredi sur grand écran : « Haut les mains ».

    Je remercie Buchet Chastel pour cette lecture propice à la détente de mes zygomatiques que je vous recommande fortement.

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    Couverture du livre « La loi de la tartine beurrée » de J. M. Erre aux éditions Buchet Chastel

    Chantal YVENOU sur La loi de la tartine beurrée de J. M. Erre

    La fête a été intense. Le réveil est à la mesure des réjouissances passées, surtout lorsqu’il est activé par la sonnerie insistante d’un visiteur importun. Un plombier qui vient réparer les toilettes, qui seraient bouchées ? Et surtout que fait cette tartine beurrée collée au plafond ?

    Ces...
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    La fête a été intense. Le réveil est à la mesure des réjouissances passées, surtout lorsqu’il est activé par la sonnerie insistante d’un visiteur importun. Un plombier qui vient réparer les toilettes, qui seraient bouchées ? Et surtout que fait cette tartine beurrée collée au plafond ?

    Ces deux anomalies dignes de la quatrième dimension sont suivies d’un cortège d’autres événements incompréhensibles, que notre narrateur ne parvient pas à élucider. La faute aux trous de conscience de la veille.

    Le lecteur est dans le même état de questionnement que ce narrateur qui tiré la mauvaise carte ce matin-là et il faudra atteindre la dernière partie pour reconstituer la logique de la situation.

    C’est court, drôle , un bel intermède entre des romans plus sérieux mais plus plombants .

    160 pages Buchet-chastel 6 février 2025
    #LaLoidelatartinebeurrée #NetGalleyFrance

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