Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
C'est un roman sur les femmes, sur les mères que nous offre Sophie de Baere. Un très beau roman pour ce début d'année. Marthe revient dans sa région natale au chevet de sa mère. Elle va y retrouver son père, son frère mais aussi Colette, cette sœur trop vite disparue, les lourds secrets qui l'accompagne, les non-dits qui ont façonnés cette famille. Et l'histoire de Marthe se déroule en parallèle de celle de Colette.
On y découvre une société rurale corsetée dans ses traditions où l'honneur des jeunes filles se payait au prix fort au siècle dernier. On ne pardonnera pas à Marthe son amour pour Lucien, on lui interdira même le statut de fille-mère. L'auteur nous livre à la fois de beaux portraits de femme tout en passion et en douleur. La finesse du style, la beauté des métaphores, des images, la construction du récit rendent cette lecture addictive. Sophie de Baere sait donner un souffle romanesque à son histoire, à ses histoires. Sous ses doigts, le combat des femmes des années après-guerre pour vivre et aimer, garde tout son intérêt et s'illumine encore aujourd'hui.
Un roman magnifiquement bien écrit et construit de façon brillante, des personnages de femmes profonds qui sont prêtes à tout pour défendre leur progéniture, y compris à cacher de lourds secrets. Sophie De Baere n'a pas son pareil pour décrire le poids et les injonctions de la société rurale d'après Guerre. Et elle invente des histoires fabuleuses qui nous laissent éblouis et bouleversés. Les ailes Collées était un de mes romans préférés de tous les temps. Celui-ci est de la même trempe. Merveilleux!
Un roman que j'ai eu la chance de découvrir l'an dernier dans le cadre des coups de coeur des lecteurs du mois de Femina.
Sophie de Baere signe un roman sensible, touchant, vibrant, poignant, poétique et pudique. L'autrice aborde avec celui-ci la nostalgie des années 80, les liens filiaux et leur importance, qu'il faut savoir aimer et recevoir cette amour. Sophie de Baere confirme que nous ne choisissons pas notre famille, que nous ne devons pas la juger et quoi qu'il se passe rester bienveillant avec elle. L'autrice nous amène vers ses réflexions au travers de ses personnages qui constituent une famille plus ou moins dysfonctionnelle.
On aborde donc les relation parents-enfants, l'homosexualité, les addictions, le poids de la famille et les pressions sociales mais aussi du harcèlement.
Avec ses personnages cabossés, nous passons par beaucoup d'émotions, l'autrice n'est jamais dans un rapport de jugement mais elle décortique cette famille par une analyse complexe mais délicate.
"Est-ce que c'est ça l'adolescence, faire table rase et ne garder de l'enfance qu'une frêle écume, renier le beau pour s'autoriser à se séparer, à grandir, loin de ceux qui vous ont donné la vie, qui vous ont bordé, veillé ? Aimé ?"
"Le garçon ne pleurait pas à cause de l'engueulade et de la marque des doigts paternels qui bosselait à présent sa peau, non, il pleurait parce que, pour la première fois, à travers la forme lointaine qui recherchait dans l'eau glacée le corps de ses enfants, il avait vu l'amour du père. Cet amour sans mots. Sans regard, sans geste tendre. Mais de l'amour. Cet amour qui n'appartenait qu'à lui et qui, en cet instant où Paul et Cécile se trouvaient sur le sentier, s'était déversé dans les vagues."
" Les jours à traverser leurs crachats, semblable à des potences, à chercher l’air aux pourtours de la peur, guetter la moindre menace, traquer l'ennemi et le fuir. Elle, elle dit qu'elle regrettait tant de n'avoir pas su regarder ses petits grandir, occupée qu'elle était à attendre Charles, ses yeux collés sous des œillères d'alcool. Laissant filer le temps. Comme si on pouvait s'offrir une vie à blanc avant la vraie."
A Nice, à 43 ans, Claire mène une vie pas désagréable mais pas palpitante non plus.
Les deux enfants sont partis, son mari est gentil mais sans plus.
Lorsque un nouveau voisin et sa femme aménagent dans l'appartement voisin, c'est un cataclysme.
Il s'agit de son grand amour de jeunesse.
Sa vie va alors changer.
Une histoire d'amour.
Ce n'est pas désagréable à lire, mais sans plus.
Sensation de non complètement abouti.
Il manque un je ne sais quoi dans l'histoire, dans les personnages, dans les situations.
Certainement une maturité en littérature.
Et effectivement, j'ai beaucoup aimé « Les ailes collées », le dernier roman de Sophie de Baere
Disons donc que «La dérobée » est son galop d'essai et qu'après, elle s'est vraiment trouvée
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
A gagner : des exemplaires de cette BD jeunesse sur fond de légendes celtiques !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle