Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Elle connaît la langue des choses cachées. On l'appelle dans la nuit, elle vient à la tombée du jour. Elle soigne, répare ce que la folie et la fureur des hommes ont abîmé, accompagne la mort et repart avant le lever du soleil. C'est son travail. Elle transmet son don jour après jour à son fils, dans le silence.
Cette nuit-là, on appelle la mère dans le hameau du Fond du Puits, mais c'est le fils qui part. Pour la première fois, il est seul. Et comme toutes les premières fois, rien ne se passe comme prévu.
Sa mère lui a toujours dit : «Ne laisse jamais de traces de ton passage. » Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là
Un autre roman percutant de l'autrice d'Une bête au paradis dans lequel elle explore la force poétique de la nature et la noirceur des hommes.
Depuis son premier livre, Ce'cile Coulon ne cesse de surprendre en sondant, de sa manière unique, la ruralité, le corps, la sensualité et la brutalité. En quelques années, elle a publié sept romans dont plusieurs ont été récompensés, dont Une bête au paradis pour lequel elle a reçu le prix littéraire « Le Monde ».
Cécile Coulon n’a pas son pareil pour nous emmener dans un endroit hors du temps, hors de tous repères, un endroit sombre, où la chaleur et la douceur n’ont que très rarement leur place.
Mais elle le fait avec sa plume si particulière, si riche et si poétique. Une plume haute et forte qui magnifie le plus triste des paysages, le plus sombre des personnages, la plus obscure des histoires.
Dans ce court roman, nous rencontrons le fils, un guérisseur détenteur des mêmes « pouvoirs » que sa mère. Sa mère qui l’a formé et qui, pour la première fois, le laisse se rendre seul là ou ses services ont été requis. Il a bien en tête toutes ses « recommandations », tous ses conseils. Mais cette nuit là, il devra faire ses propres choix… et ils ne seront peut-être pas ceux que sa mère lui auraient dictés.
Comme un conte, cette histoire est intemporelle, les personnages ne sont pas nommés ils sont juste, le fils, la mère, le prêtre, l’homme aux épaules rouges… le lieu pourrait être n’importe lequel en pleine nature, la où le temps parait figé, là où la vie semble s’ évaporer.
Une plume qui m’a littéralement transportée dans ce Fond du puits. Des mots qui m’ont fait tressaillir, et ressentir la violence et la noirceur.
Mais, la force de la plume de l’auteure est d’illuminer de poésie, ce conte dont la morale pourra en interpeller plus d’un. Moi la première.
J’ai dévoré ce livre en quelques petites heures, happées par la puissance des mots et la force de ce conte.
Je suis définitivement en admiration devant l’écriture de Cécile Coulon, devant son imagination, sa poésie, sa force littéraire.
Je ne vous dirai pas plus sur l’histoire car il faut préserver la découverte et le mystère
Je ne sais pas pourquoi, , il est des écrivains pour lesquels je fais un véritable blocage. Je vois leurs livres passer régulièrement avec des avis très positifs et malgré cela, je me refuse d’envisager de les lire. Je ne pense pas être le seul.
Il a fallu toute la force de persuasion de 2 personnes pour que je me retrouve avec 2 livres de Cécile Coulon dans les mains. Suis-je donc si faible ? Sans argument, je me savais vaincu.
Une fois encore , j’avais tort et ça devient lassant
« La langue des choses cachées » est effectivement un livre pour moi. Je l’ai lu d’une traite (135 pages , j’ai peu de mérite)
Un jeune guérisseur est appelé pour soigner un jeune garçon dans un village au milieu de nulle part. C’est la première fois qu’il se retrouve seul puisque jusqu’à maintenant il accompagnait sa mère guérisseuse désormais trop âgée pour un tel périple. Il se contentait d’écouter et regarder sa mère.
Parce qu’il fait une entorse à ce que sa mère lui a appris , sa présence ( son don) va servir de détonateur dans ce villages lourd de secrets , de violences anciennes , de haine. Parce qu’il a le pouvoir de voir ce qui n’est pas dit ( la langue des choses cachées) Il va se retrouver au milieu de 2 familles , dont les enfants sont les victimes de choses non dites , de ces secrets enfouis. Et il va devoir gérer cette violence. Sans sa mère pourtant tellement présente .
J’ai aimé ce huis clos qui se déroule sur une nuit, cette ambiance sombre, la noirceur des personnages, cette poesie
Il n’est pas nécessaire de croire dans le pouvoir des guérisseurs. Personnellement j’y crois.
Les romans de Cécile Coulon ont cette particularité qu'ils ne s'expliquent pas, il faut les lire pour les ressentir. Encore une fois, dans ce roman, l'autrice nous offre une formidable leçon de la compréhension de l'indicible et de la noirceur du monde dans laquelle une touche de lumière peut exister.
L'intrigue se passe dans un village isolé et intemporel. L'important ici est de se faire sa propre opinion sur les faits, de comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui se passe et d'en tirer nos propres réflexions et leçons. C'est souvent le ressenti après chaque lecture de cette autrice, il n'y a pas une lecture mais des lectures du texte, et surtout, on en ressort avec une impression qui est ensuite changeante et peut évoluer.
C'est une lecture qui infuse dans le temps et qui n'aura pas le même écho pour chacun, et selon l'humeur dans laquelle on est au moment de la lecture.
Cécile Coulon m’avait emportée avec Une bête au paradis, j’étais donc curieuse de découvrir son nouvel opus, La langue des choses cachées, et même si je l’ai lu il y a quelques semaines, j’avais besoin de faire décanter tout ça. Céline et Myrlit, sont toujours étonnées, lorsqu’elles voient arriver mes avis après quelques semaines… Mais j’ai besoin, pour certaines lectures, de prendre du temps avant de poser mes mots.
Lorsque j’ai posé le livre, je dois dire que j’étais incapable de dire ce que j’avais pu ressentir. Plusieurs sentiments, m’ont traversés comme des fulgurances impossibles à retenir, un fil ténu, tellement imperceptible de filaments troubles, d’interrogations, d’admiration où mon imagination a été emportée dans un monde dans lequel j’aurais pu me perdre.
Le lyrisme dont faite preuve l’auteure, et ce, dès le prologue nous embarque dans une violence d’une cruauté hypnotique poussée à son paroxysme, au cœur d’un village isolé de tout.
Cécile Coulon est ce petit feu follet qui m’embarque dans son univers fantasmagorique où la réalité est brouillée, tout en gardant un incroyable réalisme ancré dans un terroir réaliste, simple, sans aucune temporalité et où chaque personnage est nommé par ce qui le caractérise : le fils, la mère, le prêtre, l’enfant, l’homme aux épaules rouges…
Cette simplicité fait que chaque mot, est comme un pas qui nous fait avancer vers ces ombres retenues et que l’auteure libère peu à peu, dans laquelle chaque lecteur peut voir, ou entendre ces choses cachées, ces secrets qui viennent pourrir des générations, des injustices qu’il faut réparer pour que tous reprennent le cour de leurs vies. Le fils se fait à la fois guérisseur, justicier, il répare aussi bien les corps que les âmes.
L’auteure nous invite à nous connecter avec La langue des choses cachées, celles qu’on perçoit d’une manière imperceptible, mais qu’on écarte… Elle nous invite à nous réconcilier avec nos émotions, nos ressentis.
Elle réussit à m’entrainer entre les lignes, au point de me retrouver moi-même un personnage à part entière, prise entre ses filets, entre narration introspective et terre nourricière, je suis tout entière tendue vers la réalité qu’elle évoque.
Le livre est parsemé de murmures qui prennent vie, devenant une danse, un ballet, qui rassemble toutes ces voix tues, invisibles pour qu’enfin, on les entende et qu’elles ne tombent jamais dans l’oubli. À travers elles, l’auteure dénonce l’innommable et fait de son personnage principal un justicier au grand cœur, guérisseur des âmes et passeur de relais.
Cette narration poétique, scandée par des phrases courtes, crée une musicalité d’une densité incroyable, par laquelle le lecteur se laisse bercer sans jamais perdre son chemin. Jusqu’à la toute fin, lumineuse et révélatrice, où il se retrouve exsangue, vidé de toute substance, tellement la narration est poétiquement incroyable.
https://julitlesmots.com/2024/05/24/la-langue-des-choses-cachees-de-cecile-coulon/
Un prologue magnifique, empreint de poésie et de lyrisme introduit La langue des choses cachées de Cécile Coulon, un roman court, épuré, de moins de 150 pages, mais d’une grande intensité :
« Car c’est ainsi que les hommes naissent vivent et disparaissent en prenant avec les cieux de funestes engagements … Au milieu de cette foule aveugle, titubante, certains comprennent les choses cachées ».
C’est donc l’histoire de l’un d’entre eux, un jeune guérisseur que Cécile Coulon nous raconte.
Quand on a appelé sa mère, celle-ci, âgée, s’est tournée vers lui et il a compris : il doit prendre son tour, faire suite. À la tombée du jour, il se rend donc dans un hameau isolé, le Fond du Puits, situé entre deux basses collines, un endroit où sa mère a autrefois déjà officié auprès d’une âme en souffrance. C’est la première fois qu’il part seul accomplir cette tâche : voir les choses cachées.
Il va cependant désobéir à sa mère, en se rendant, après sa visite à la famille qui l’a appelé, auprès d’une autre qui le demande, puis en parlant, ce qui est interdit, sa mère lui a pourtant expliqué le travail des années entières…
Il réalise que les actions de sa mère ont eu de terribles conséquences mais celles qu’il va mener lui, en seront-elles dénuées ?
La langue des choses cachées se lit comme un conte, un conte noir et cruel. Il pourrait se dérouler au Moyen-âge, comme au siècle dernier, les gens se déplacent à pied, les rues sont étroites et les maisons basses et pourtant, il semble se passer de nos jours, à une époque où les hôpitaux comportent de nombreux étages, les couloirs tous identiques et où les spécialistes refusent cette aide-là. Les personnages n’ont pas de nom. Il y a « la mère », « le fils » toujours écrits en italique dans le texte, « le prêtre », témoin vivant du village, pilier essentiel de ces lieux, « l’homme aux épaules rouges » ou encore « la femme aux yeux verts »
Ce roman, l’autrice l’a voulu nerveux, vif, condensé, avec une petite histoire dans chaque chapitre pour contribuer à l’histoire principale.
Dans ce conte sombre, l’autrice dénonce avec force la violence des hommes, leur violence envers les femmes, les enfants. Son écriture poétique, ciselée et extraordinairement sensorielle m’a emportée et transportée véritablement dans ce Fond du Puits, auprès de ce « fils ».
Lumière et obscurité, blancheur et noirceur, l’amour et le sang, l’innocence et la bestialité, le meilleur et le pire se côtoient et s’opposent tout au long du récit. Une seule couleur, le rouge, fait parfois irruption, aussi sombre que le noir.
La langue des choses cachées est un roman fabuleux dans lequel Cécile Coulon explore avec talent la force poétique de la nature et la noirceur des hommes.
J’avais déjà beaucoup apprécié cette autrice en lisant Une bête au paradis, Prix littéraire du monde 2019. Après l’avoir entendue présenter La langue des choses cachées, au Printemps du Livre de Grenoble, je me suis promise de le découvrir et ne l’ai pas regretté, le conseillant à mon tour à toutes celles et ceux qui aiment la belle littérature.
https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/08/cecile-coulon-la-langue-des-choses-cachees.html
Chronique illustrée à retrouver ici :
Je suis passée à côté de ce roman beaucoup trop mystérieux et énigmatique pour moi. On ne sait pas grand-chose des personnages, des lieux, de l'époque, du contexte, c'est plus des impressions qu'autre chose, ce n'est sans doute pas assez concret et réaliste pour moi. Heureusement que j'ai lu ce livre rapidement en une journée, j'aurais eu du mal s'il avait été beaucoup plus long.
Ce nouveau titre de Cécile Coulon aborde les secrets et les violences, une exploration des mystères de la nature et de l'âme humaine. Sans langue de bois, sombre et brutal. Une colère sourde et des blessures. Un court roman, facile à lire, rapide, des personnages profonds avec une psychologie travaillé.
"Elle n'a plus l'âge d'affronter cette solitude, ces vallées enfoncées. Lui doit apprendre que le soleil, ici, est meurtrier, que l'eau est si froide qu'elle écrase le ventre, que la nuit les deux collines se rapprochent pour tenir entre leurs cuisses les maisons au chaud jusqu'à l'aube. Sa mère n'a plus l'âge d'entrer en ces lieux. Il le sent, depuis la pente qui tourne entre des bosquets de genêts et des corridors de fleurs de carotte. Il n'a aucun troupeau, aucun barbelé aux rives des champs, pas d'affût de chasse à l'orée des bois. Entre les basses collines, il n'y a rien que le Fond du Puits."
Tout laissait présager un beau moment de lecture, un titre prometteur, un conte fantastique, et puis en fait c'est une déception pour moi.C'est un texte court et pourtant je me suis ennuyée car trop de redites et de lenteur dans le style. La fin ( que je ne dévoilerai pas afin de laisser la découverte aux lecteurs) m'a laissé perplexe.
Cécile Coulon nous a habitué à tellement mieux!
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...