Un aperçu jour par jour du grand rendez-vous de la rentrée littéraire...
Le roman fiévreux d'une lignée de femmes envoutées par ce qu'elles ont de plus précieux : leur terre. Puissant et Hypnotique.
La vie d'Emilienne, c'est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d'un chemin sinueux. C'est là qu'elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu'à ce que l'adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.
« Une bête au Paradis » est le roman d'une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
Un aperçu jour par jour du grand rendez-vous de la rentrée littéraire...
La première liste consacrée à la rentrée littéraire n'a pas suffi ? Voici la suite !
Dès les premières pages, le ton est donné : nous savons qu’on ne se dirige pas vers une histoire d’amour XXL mais vers un drame . Le message est clair.
Ô toi lecteur qui recherche du feelgood , passe ton chemin car ici tout est sombre . Sombre mais beau, beau comme un roman de Cécile Coulon.
Dans « Une bête au paradis »,
• Il y a cette ferme
• Il y a ces enfants cabossés parce que soit délaissés, soit battus, soit orphelins. Des enfants qui grandissent, certains avec de mauvaises pensées.
• Il y a de l’amour partagé et de l’amour refusé
Cela amène de la frustration , de la violence et des silences
Et au milieu de tout cela il y a Blanche , jeune fille brillante orpheline, syndrome de l’abandonite
J’ai aimé cette atmosphère , ce huis clos, cette tension
« Une bête au Paradis » de Cécile Coulon est quasiment un huis clos au Paradis, la ferme d’Emilienne où elle élève seule ses petits-enfants, Blanche et Gabriel.
Et c’est aussi l’histoire d’amour compliquée de Blanche et Alexandre.
C’est ma première lecture de Cécile Coulon et j’ai beaucoup aimé son écriture, sa façon de décrire les personnages dans leur fragilité, leur violence, leurs non dits et leur noirceur.
Si j'avais lu ce roman sans en connaitre l'auteure, il est fort probable que je l'aurais attribué à l'aveugle à Franck Bouysse. Et c'est un compliment.
On y retrouve cette plongée dans les abysses de la ruralité. Toujours la ferme la plus éloignée. Toujours la famille un peu à part. Et pourtant Cécile Coulon parvient à nous les rendre familiers, comme si nous devenions l'un d'eux.
Sont-ils obtus ? Non. Ils sont concentrés sur leur vie, leurs animaux, leurs champs, leur domaine qui représentent leur univers tout entier depuis...toujours. Leur ancrage dans la terre est aussi forte que les racines d'un chêne centenaire. Alors les autres, ceux qui gravitent autour, sont aussi volatiles que des oiseaux de passage. On les accepte quand ils sont là, mais on sait qu'ils ne resteront pas. C'est comme ça.
Sauf que quand l'amour s'emmêle, il crée des choix existentiels : le chêne se demande ce qui est plus fort entre ses racines et son amour pour l'hirondelle...
Je n'irai pas plus loin dans le déroulé de l'histoire pour vous laisser le plaisir de sa découverte, mais on atteint un niveau digne d'une tragédie grecque.
C'est extrêmement bien fait, bien écrit, avec un scénario machiavélique.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Je vous recommande également Seule en sa demeure, dont je vous livrerai bientôt mon avis...
Cécile Coulon écrit comme d’autres peignent. Ce roman s’ouvre sur une description picturale des lieux dans lesquels les personnages principaux évoluent, prisonniers consentants de leur huis clos annoncé par une pancarte portant la mention : « Le Paradis ».
C’est l’histoire d’Emilienne, de Blanche, de Gabriel, de Louis qui se joue ici. La grand-mère, les petits-enfants, le commis de la ferme.
Et celle d’Alexandre, l’amoureux de Blanche.
Une histoire d’amour dont les soupirs et les étreintes viennent s’échouer sur l’oreiller de la chambre de Blanche pendant qu’on tue le cochon dans la cour.
L’histoire d’une vie au cœur d’un domaine dont la carte apparaît devant nos yeux : les Bas-Champs, le Sombre-Etang, la fosse à cochons. Et ce grand arbre au milieu de la cour, témoin du passage du temps, habitant immuable du domaine.
La poésie est présente dans chaque phrase et brosse un tableau coloré et vivant, ajoutant des touches de vent dans les blés et des odeurs de campagne, des grincements de parquet et le piquant de la paille réunie en bottes qu’on escalade.
Un roman prenant, beau, dramatique.
Quelle plume !
Des chapitres courts, un style cru, ciselé ; Cécile Coulon ne prend pas de gant pour raconter.
C'est l'histoire d'un amour qui déraille mais aussi d'un amour transi, d'un amour d'une grand mère, d'un amour pour un frère mais malgré tous ces sentiments, ce conte est triste et cruel.
C'est un hommage à la nature ; une nature belle, séduisante mais qui enferme, qui peut faire devenir fou.
Une beau roman, délicat malgré sa noirceur, sa dureté ; il faut un sacré talent pour cela.
Roman noir ...
Une histoire d'amour, de trahison et de drame ! un vrai roman terroir ... Nous voici plongé dans l'ambiance de la ferme ;) Une plume vive ! l'autrice est directe et percute parfois le lecteur. J'ai passé un bon moment en compagnie des personnages.
Une bête au paradis, prix littéraire Le Monde 2019 est un titre si médiatisé qu’il est difficile de ne pas avoir lu au moins quelques avis avant d’y mettre le nez. J’ai vu passer des articles tant positifs que négatifs sur ce roman, et le moins que je puisse dire après l’avoir lu est que je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Bien qu’ayant deviné assez tôt la tournure qu’allait prendre le récit, l’écriture magnétique de Cécile Coulon m’a de nouveau séduite.
Une bête au paradis est une histoire de femmes, de battantes, habitées par une seule et même cause : préserver et défendre leurs terres, envers et contre tout. Dans une ferme isolée appelée Le Paradis, Emilienne élève ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel, orphelins depuis le décès de leurs parents dans un accident de la route. Emilienne n’est pas une femme avec qui l’on transige et les petits, bien que ne manquant pas d’amour, sont élevés à la rude. Adolescente, Blanche rencontre Alexandre, son premier amour, mais celui-ci, dévoré par l’ambition, ne tarde pas à la quitter pour partir en ville. Lorsqu’il revient, leurs mondes se déchirent.
Le style de l’autrice est âpre, froid et dur comme de la terre gelée, un style qui colle à la rudesse de la vie agricole, celle que l’on ignore ou que l’on dénigre dans les villes. Mais derrière la glace se révèle une poésie de la ruralité, du temps qui passe inexorablement et de l’attachement aux racines. Cécile Coulon possède cette faculté incomparable de s’approprier un univers qui n’est pas le sien et cela force l’admiration. Il est difficile de situer temporellement cette histoire : pas de repère temporel, des personnages que l’on ne peut « caser » dans une époque précise : pas de téléphone, ni quelconque modernité technologique. Les personnages, tels des fantômes, semblent appartenir à la ferme, corps et âmes peut-être pour l’éternité, ils ne peuvent dés le départ échapper à leur destin… Des êtres auxquels il est difficile de s’attacher tant ils apparaissent froids et rudes, pourtant ils marquent les esprits par leurs actes et leur opiniâtreté. Cette puissante et tragique évocation du thème de prédilection de l’autrice, l’avancée des villes sur la campagne, classe Une bête au paradis parmi les romans français incontournables de ces dernières années.
Un roman sombre et puissant sur une passion tragique qui n'épargne pas le lecteur.
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