Devant les retours prometteurs de cet ouvrage, j’avais hâte de le découvrir … et je n’ai pas été déçue, c’est saignant.
Au départ, deux amies, ayant suivi le même CAP, se retrouvent pour reprendre la boucherie du père de l’une d’entre elle, suite à son décès. Elles la transforment en la rendant ouverte aux autres. Rapidement leur vie si mouvementée apparaît, avec des disparitions inquiétantes d’hommes, et une troisième comparse qui les rejoint.
Il faut reconnaître qu’il y a de la violence dans ce livre, laquelle est diverse. Mais celles, que les femmes ont subi, se reportent sur celles faites aux hommes.
Certains pourront trouver cet ouvrage un peu « too much » avec ces différentes dénonciations (sexisme, violences, racisme …) et quelques personnages un peu caricaturaux.
Mais, il fait mal au patriarcat et est cruel.
Sincèrement, j’ai apprécié cet engagement, car le ton décalé et l’inversion des rôles est « jouissif ».
Je ne pouvais pas lâcher ce roman, que je considère un peu comme un thriller social, avec cette sororité agréable.
C’est un livre incisif, tonique avec des chapitres courts et sans temps mort.
De plus, j’ai profité d’une lecture audio et je reconnais que la narratrice, Rachel ARDITI, donne bien le ton du roman, avec des variations selon les personnages. C’est vraiment parfait pour cette histoire.
C’est donc un grand merci que j’adresse à #NetGalleyFrance pour m’avoir fait découvrir cet ouvrage #LesBouchères. J’ai passé un excellent moment.
Premier roman décapant de Sophie Demange, une sorte de comédie policière où trois femmes ont des comptes à régler avec les hommes, la fille d’un boucher et une adolescente un peu cassée par la vie après des années elles se retrouvent et embauche une autre femme pour leurs boucherie, véritable attraction d'un quartier bourgeois de Rouen. Des héroïnes vengeresses, une fable sociale et féministe, de la violence, un ton léger et déjanté, au état d'âmes.
"Le geste était parti, instinctif, le tranchant du couteau de boucher s'enfonçant dans la chair. Le sang qui jaillit. Des cris, puis le silence, seulement le silence."
"Son corps entier s'était raidi. Comme tapie dans l'ombre, une fureur d'enfant trop longtemps tue et contenue avait jailli en elle. La hargne des résilients, la force décuplée des survivants, remontant dans son échine et dans sa bouche au goût de fer. Son bras agile s'était saisi en un mouvement de la feuille de boucher posée juste à côté, et de toute sa puissance, elle l'avait frappé, d'un coup."
"Les bouchères", ce sont trois femmes, trois jeunes femmes qui ont apparemment des comptes à régler avec la gent masculine. Il y a la fille du boucher, qui à la mort de son père, veut reprendre la boucherie familiale à Rouen. Elle va recontacter une jeune femme qu'elle a connue au centre d'apprentissage pour devenir bouchère. Deux femmes qui se sont apprivoisées dans un univers masculin.
Pour la réouverture de la boucherie, elles veulent innover, casser les codes de la boucherie traditionnelle, elles sont pleines d'idées : devanture de magasin rose, fleurs en vitrine.. et ça marche ! Elles décident donc d'embaucher une troisième femme. Trois femmes qui vont être liées à vie quand l'une d'elles tue son petit ami violent en plein milieu de la boucherie. Mais un meurtre en engendre un autre, puis un autre, car les jeunes femmes ont chacune des comptes à régler avec des hommes, avec des salauds ! Une boucherie hors du commun, sur tout point de vue. Mais le quartier va commencer à se méfier de cette boucherie où tout est bien trop propre. Menaces et ragots arrivent !
"Les bouchères" est un roman fortement engagé aux dénonciations contre la domination masculine : racisme, sexisme, harcèlement, violence physique.. Un roman entraînant, sans aucun répit, où l'humour cruel joue un grand rôle, et où les personnages sont ciselés au couteau ! Sophie Demange aime les détails de ses bouchères, grâce à sa plume fluide, fougueuse, entraînante, puissante. Un premier roman réussi, comme à chaque fois avec l'Iconoclaste.
C'est engagé, c'est déjanté, c'est réussi, c'est le premier roman de Sophie Demange. Un roman qui en emmènera sûrement un deuxième, et peut être une suite à l'histoire de ces trois femmes complètement surprenantes car le destin n'en a sûrement pas fini avec elles !
Immense coup de cœur !
Une pépite jubilatoire qui fait un bien fou !
À Rouen, au cœur d’un quartier bourgeois, une boucherie pas comme les autres attire tous les regards. Derrière son comptoir rose et bruyant, trois femmes unies et résolues, marquées par un passé douloureux et un secret bien gardé. Mais leur quotidien bascule lorsque plusieurs notables disparaissent… Très vite, les soupçons se tournent vers elles.
Ce roman noir, aussi percutant qu’haletant, mêle avec brio polar et féminisme. À travers une intrigue captivante et des rebondissements savoureux, il met en lumière les violences faites aux femmes et l’inégalité des rapports de force.
Totalement addictif, ce récit m’a embarquée dès les premières lignes, porté par une touche d’humour irrésistible. Rarement une lecture m’a procuré un tel plaisir !
Découvert en version audio grâce à Audiolib, j’ai été conquise par la voix de Rachel Arditi, parfaite pour incarner cette histoire de sororité d’une puissance incroyable.
Une lecture à savourer jusqu’à la dernière bouchée ! Je vais vite me procurer le format papier en complément du livre audio, et ce roman aura une place de choix dans ma bibliothèque.
Je suis certaine de le relire avec autant de plaisir et de le partager avec joie autour de moi.
Serait-ce mon meilleur livre de l’année 2025 ? Difficile à détrôner… Une chose est sûre : je n’ai qu’une hâte, découvrir le prochain roman de Sophie Demange !
Foncez, vous allez adorer !
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