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"Le domaine Marchère lui apparaîtrait comme un paysage après la brume. Jamais elle n'aurait vu un lieu pareil, jamais elle n'aurait pensé y vivre. " C'est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d'un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d'oiseaux la nuit, l'emprise d'Henria la servante. Jusqu'au jour où apparaît Émeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés, " car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles ".
Aimée a tout juste 18 ans quand elle épouse Candre, un riche propriétaire terrien, son aîné de plusieurs années. Elle est loin de se douter de la vie qui l'attend.
Dans le domaine luxueux et froid, où vivent aussi Henria, la gouvernante et son fils muet. Aimée va tenter de comprendre le fonctionnement de son nouvel environnement.
Elle a aussi beaucoup de mal à analyser la personnalité de son époux dont sa vie semble bien triste.
C'est avec l'arrivée d'une professeur de flûte qu'Aimée va retrouver une certaine joie de vivre et sortir de cette forme de léthargie qui règne dans ce domaine avec le fantôme de sa première femme dont il est fait grand silence.
Mais cette relation va déplaire à Candre qui va y mettre un terme.
Roman plutôt sombre dans lequel on se demande où l'auteur veut nous emmener et ce qu'il va en ressortir.
On a la sensation d'être plongé dans un manoir de la fin du siècle dernier dans les fins fonds des Cornouailles à l'ambiance dérangeante comme s'il y avait des présences invisibles.
J'ai beaucoup apprécié le déroulé de l'histoire qui laisse planer une certaine menace et surtout comment la principale intéressée va affronter tout cela.
L'auteur nous emmène dans un roman à la limite d'un conte digne de Dracula pour l'ambiance et l'attitude des personnages.
A découvrir
https://quandsylit.over-blog.com/2024/07/seule-en-sa-demeure-cecile-coulon.html
Une sombre forêt dans le Jura, perdu dans un paysage embrumé du début du XIXe siècle, tel se présente le domaine Marchère. Et le destin a choisi une jeune fille naïve, Aimée, pour épouser, avec la bénédiction de ses parents, un jeune homme riche et veuf, mais triste : Candre.
Étonné par le silence de celui-ci sur sa première épouse, disparue après quelques mois de mariage. Il semble qu'un lourd secret se cache dans les frondaisons des bois alentour de la demeure familiale ainsi qu'une atmosphère pesante dans chaque pièce.
Pour quelles raisons, Aleth, a-t-elle disparu ? Cécile Coulon, multiplie les sources potentielles à dessein et réussie à créer l'incertitude de nos soupçons. Et tout ceci dans une ambiance délétère avec un réel don pour porter dans ses descriptions des jardins, des bois, des lieux d'habitations, sourdre une angoisse savamment calculée. Par moment, des indices méticuleusement choisis jaillissent, et arrivent à point nommé, pour semer le doute. Un climat cotonneux et pesant, de longues descriptions sur la nature, le règne des non-dits dans lequel les désirs individuels ne peuvent s'épanouir.
Même si l'on peut percevoir l'épilogue, " Seul en sa demeure " apporte sa surprise finale ; une fable sur l'ineffable fidélité, sur les relations humaines et les conditions de vie. Enfin, l'omniprésence de la forêt, ne peut cacher le sujet de la condition féminine, où une fois mariée, la femme devient épouse, mère, " propriété " d'un homme : est-ce cela qu'on appelle réussir ?
Un roman d'amour inconditionnel dans un environnement ténébreux, qui se lit avec plaisir ; et digne d'une approche d'un thriller.
Aimée, la fille d’Armand et de Josèphe Deville, vient tout juste d’épouser le très secret Candre Marchère. Aimée ne sait pas grand chose du sombre jeune homme, si ce n’est qu’il est âgé de vingt-six ans, que sa mère Jeanne est morte en pleine messe, quand il était enfant et que sa première épouse, Aleth, a perdu la vie après seulement six mois de mariage …
Alors que la vie de femme mariée avec cet homme renfermé ne lui apporte pas vraiment le bonheur escompté, Aimée va apprendre à connaître les domestiques de la demeure isolée (Henria et son fils Angelin) et ressentir un certain émoi, provoqué par l’arrivée impromptue d’une professeure de musique suisse (Emeline) que son mari est allé chercher pour elle …
Mais quelle impénétrable vérité cache donc le lugubre domaine de Candre Marchère ? Et qu’est-il arrivé à Angelin ? De quoi est morte Aleth, la première femme de son époux ? …
Un roman relativement mystérieux, à la narration énigmatique, qui se lit sans déplaisir, mais sans m’avoir – pour autant – apporté l’engouement que j’aurais pu en espérer … (Rien à voir avec la ferveur éprouvée à la lecture du « Rebecca » de Daphné du Maurier ou du « Jane Eyre » de Charlotte Brontë, par exemple …) Avis mitigé, donc, en ce qui me concerne …
Une atmosphère qui m’a rappelé celle de Rebecca ou Jane Eure…
Des personnages singuliers, une intrigue servis par une belle écriture, sensible et sensuelle
La fin m’a laissée un peu frustrée
C’est un roman original et romantique
Mitigée. Voilà je suis mitigée sur cette lecture. Je ne sais quoi en penser... J'ai l'impression qu'on m'a vendu du suspens sans en avoir. Les interrogations de l'héroïne ne sont pas fondées !! Simples petits exemples : l'autrice fait tout un mystère car Aimée retrouve le collier du chien ... Euh ... oui et alors où est le mystère là-dedans ? où est le suspens ? où est le mal ? J'ai pas compris ! idem avec les réactions de Candre, gros suspens car il autorise Aimée à fouiller dans son passé ... J'ai pas compris non plus !! Dernier exemple et je m'arrête là, au cimetière quand elle rencontre le fossoyeur, grosse interrogation car le chien n'a pas aboyé ??? Lol on m'explique où sont les doutes ??? Ce ne sont que quelques exemples pris au hasard mais tout le livre c'est comme ça !!
Bon le point positif c'est que j'ai aimé l'ambiance qui se dégage de cette histoire ! Il aurait fallu des actes beaucoup plus inquiétants mais l'ambiance recherchée par l'autrice y est ... ça c'est indéniable. Mais je ne peux m'empêcher de dire que c'est ridicule. Désolée si je n'arrive pas à me faire comprendre mais en bref, le suspens qu'a voulu instauré l'autrice dans son roman n'est pas tangible. Du moins, ce n'est que mon avis !
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Ce roman a remis à la surface de ma mémoire ces quelque vers de Gérard de Nerval. Il pourrait avoir été tiré de cette histoire qui a des accents de conte poétique, étrange et envoutant.
Tragique et mystérieux.
Frais et sensuel.
Musical et bucolique.
Quant au scénario, il est fin et précis. Comme dans Une bête au Paradis, Cécile Coulon joue avec nous et nous laisse dans un doute haletant : mais qui est le méchant ? Est-ce vraiment celui que l'on croit.
Et encore une fois le charme opère.
Mais comme je suis plus expérimentée en lecture de romans qu'en poésie, j'aurais tendance à dire : attention, de ne pas nous faire le même coup à chaque fois. On finirait par se lasser...Je pense par exemple à Luca di Fulvio ; si vous en lisez un vous allez vous régaler (Le Gang des rêves est mon préféré). Au 4ème vous allez toujours vous régaler et apprécier à quel point l'auteur vous immerge dans son univers, mais un peu trop deviner où il veut en venir.
Alors, faut-il le lire ? Oui ! Belle découverte. Enchainez ensuite avec Une bête au Paradis. Et si vous aimez les romans ruraux, tentez un Franck Bouysse. C'est le jumeau littéraire masculin de Cécile Coulon. Et ceci et un compliment.
Après m’avoir régalé avec Trois saisons d’orage puis Une bête au Paradis, je retrouve avec grand plaisir l’écriture délicieuse de Cécile Coulon qui avait su bien présenter son dernier roman, Seule en sa demeure, aux Correspondances de Manosque 2021.
Avec un souci constant du mystère et du suspense, cette jeune autrice me plonge au cœur du sort des femmes, en plein XIXe siècle, dans le Jura.
Un homme doux, très croyant, mène d’une main très ferme un vaste domaine forestier, la forêt d’Or. Il se nomme Candre Marchère. Il avait 5 ans quand sa mère est morte d’un arrêt cardiaque juste avant de communier dans l’église des Saints-Frères. Alors, c’est Henria, la fidèle servante qui a pris le relais pour élever Candre comme son fils, un fils qu’elle a d’ailleurs et qui se prénomme Angelin. Cécile Coulon a de l’imagination pour prénommer ses personnages…
À 26 ans, Candre est déjà veuf. Il courtise Aimée, fille d’Amand et Josèphe Deville, qui, elle, a grandi avec son cousin, Claude. Ce dernier rêve de carrière militaire en espérant un meilleur sort que son oncle, Amand, revenu fortement handicapé de sa première campagne. Autour d’Aimée, il voit juste dans ce qui se trame et son rôle sera important au cours de cette histoire qui, peu à peu, devient très angoissante.
Cécile Coulon, peu à peu, nous amène donc jusqu’au mariage entre Candre et Aimée puis sait à merveille faire partager les doutes, les interrogations d’une jeune femme attendant les assauts de son mari alors qu’ils ne partagent pas la même chambre.
Henria, la servante au physique imposant, est toujours là mais son fils, Angelin est muet. Aimée apprend, horrifiée, qu’on lui a coupé la langue parce qu’il passait, disait-on, son temps à jouer dans des lieux mal famés.
Enfin, et surtout, il y a l’histoire d’Aleth, la première épouse de Candre, morte après quelques mois de mariage, dans un sanatorium, en Suisse.
Alors que le père d’Aimée décède subitement, Candre décide de payer des cours de musique à son épouse qui s’ennuie. Pour cela, il fait venir, à grands frais, la meilleure professeure du Conservatoire de Genève : Émeline Lhéritier, pour qu’elle lui apprenne à jouer de la flûte traversière.
Débutent alors des séances de maintien qui font grand bien à Aimée. C’est à partir de là que tout s’accélère et se dégrade, même si cela semble bien fonctionner, au lit, entre les jeunes époux.
Le cousin Claude, Angelin, Émeline, Henria et Aimée jouent un rôle important et décisif permettant d’expliquer tous ces mystères alors que l’autrice fait bien revivre le monde rural et surtout cette nature omniprésente. Candre Marchère est un propriétaire aisé qui mène son domaine d’une main de fer dans un gant de velours, bien abrité derrière une pratique religieuse très confortable. On se déplace en berline tirée par des chevaux mais Aimée, Seule en sa demeure, doit se montrer très forte pour décrypter tout ce qui s’est passé et se passe encore autour d’elle.
Cécile Coulon, sans négliger le petit monde des domestiques et des ouvriers du grand propriétaire et exploitant forestier, a réussi un nouveau grand roman au cœur d’une époque déjà lointaine où chaque femme mariée pouvait subir son sort ou tenter de savoir, de mettre au jour les secrets d’un monde masculin tout puissant.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
19ème siècle, Aimée 18 ans est promise à un riche propriétaire du Jura. Et si elle n'ignore pas que la mort plane depuis son enfance autour de cet homme, elle embrasse son nouveau statut avec une impatiente curiosité. Mais l'isolement au domaine Marchère procurera en elle des sentiments contraires, source d'émois et de bien de questionnements...
C'est un roman troublant dans la veine gothique que nous propose l'auteure. On plonge dans un univers sombre et étrange, et on progresse dans le récit entre attraction et répulsion.
Les personnages sont volontairement esquissés pour faire peser le mystère. Des éléments dispersent une angoisse venimeuse.
L'écriture est nébuleuse et il y a dans les lieux, ce quelque chose d'obsédant qui taraude Aimée. La jeune épouse sera sujette à des délires, perturbée par l'éveil d'une sensualité, dont elle ignorait tout jusque-là.
On se focalise sur les attitudes de Candre, déstabilisantes. Le climat est hostile et plombant, que seule la présence d'Émeline, professeure de musique, soulage un peu. Des révélations instaurent plus qu'un malaise pressenti, mais font jaillir plus encore, une méfiance de tous les instants. Bon, on ne va pas se mentir, j'avais reniflé certains événements à des kilomètres, mais j'ai réellement été stupéfaite par d'autres divulgations...
Ce roman aux accents de conte rétro funeste, nous invite à une parenthèse désenchantée et frissonnante, avec des influences littéraires que vous aurez sans doute plaisir à retrouver !
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