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Le 24 septembre 1941, pendant le Blitz qui écrase Londres sous des tonnes de bombes, Amelia Pritlowe, infirmière du London Hospital, apprend la mort de son père. Celui-ci lui a laissé une lettre posthume lui révélant que sa mère n'est pas morte d'une maladie pulmonaire, comme l'histoire familiale le prétend ; Mary Jane Kelly a été la dernière victime de Jack L'Éventreur. Amelia Pritlowe avait 2 ans.
À compter de ce jour, Mrs Pritlowe va se lancer dans une traque méticuleuse et acharnée, poussée par le besoin vital de découvrir la véritable identité de Jack L'Éventreur. Grâce aux archives d'une pittoresque société savante de "riperristes", en confrontant témoins et survivants, elle va reconstruire dans ses carnets les dernières semaines de sa mère et la sanglante "carrière" de l'Éventreur.
En décryptant des documents d'époque, Michel Moatti recompose l'atmosphère nocturne et angoissante de l'East End du XIXe siècle. En redonnant vie aux victimes, en recomposant leurs personnalités sociales et affectives, il propose une solution à l'énigme posée en 1888 : qui était Jack the Ripper ?
Une très bonne surprise que ce Retour à Whitechapel! J'avais cette sensation d'overdose sur les écrits relatifs au Ripper et la surenchère littéraire et cinématographique permanente sur ce personnage, et un léger dégoût pour la fascination qu'il a pu exercer dans l'imaginaire collectif, mais j'ai acquis ce livre après une discussion avec l'auteur dans un salon, plus pour l'écrivain que pour l’œuvre donc... à l'origine. Bien m'en a pris! Avec une plume très juste, une langue riche et un style très fluide, Moatti nous embarque dans un vrai roman historique, et pas dans une énième contrenquête à sensations. On se plonge à la fois dans le Londres miséreux de la fin du XIXème et dans le Londres de 41 en plein Blitz, avec une vraie réflexion sociale et une grande précision historique, et également dans les archives d'époque sur l'enquête elle-même. Du coup ça fonctionne, d'autant que j'ai énormément apprécié l'empathie pour les victimes perceptible tout au long du roman, l'absence d'idéalisation du tueur ou de cette fascination morbide pour la violence et le crime gratuit très à la mode chez les auteurs de polars ces dernières années. Un roman qui se démarque tant sur la langue que sur le propos sur un thème aussi rebattu, c'est assez notable et très, très appréciable.
On pensait que tout avait été écrit ou dit sur Jack l'éventreur mais il n'en est rien.
Un auteur, Michel Moatti a étudié durant trois ans sur le sujet et nous livre sous couvert d'un personnage fictif le fruit de ses recherches :
Amélia Pritlowe, infirmière en 1941, apprend par son père dans une lettre posthume qu'elle est la fille de la dernière victime de l'éventreur de Londres, Mary Jane Kelly.
Passé le choc de cette révélation, elle décide d'enquêter et s'inscrit dans le club très fermé de la "Filebox Sociéty", des experts ripperologues convaincus, afin de pouvoir consulter les archives et de reconstituer les derniers jours de sa mère et des autres victimes de Jack.
Le livre se découpe en chapitres qui alternent d'une époque à une autre (1888, époque des meurtres et 1941, année de la découverte de la filiation de Amélia).
Tout au long de son enquête, Mrs Pritlowe nous entraîne dans le whitchapel de l'Epoque Victorienne où la misère, la crasse, la condition des prostituées et les conditions de vie étaient si dures.
Elle découvre dans des articles de presse, dans des témoignages, certains indices non révélés et d'autres totalement loufoques.
Elle apprendra par un témoin encore vivant, qu'elle était présente et couchée à même le sol dans l'appartement du dessus lors de l'assasinat de sa mère et qu'elle aurait pu voir quelque chose au travers des lattes du plancher.
Pour essayer de faire remonter en surface ses souvenirs enfouis, elle aura recours à l'hypnose. On avance avec elle dans un brouillard aussi épais que Celui du Whitechapel de l'époque afin de découvrir le visage du ou des assassins.
Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin, entrez tout simplement dans la théorie de Michel Moatti.
L'auteur a su habilement distiller le résultat de ses recherches au fil des pages. Un travail de titan face à l'ampleur de ce personnage sans visage qu'était Jack l'éventreur.
Un livre qui m'a passionnée et permis de connaître des faits et des détails dont j'ignorais l'existence.
Petit plus : Avec chaque exemplaire, l'éditeur offre un carnet d'enquête où l'on trouve pêle-mêle, des photos, des annotations de l'auteur.
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