Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
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J’aime la profondeur, l’intériorité des textes de François Cheng. Elu à l’Académie Française en 2002, il n’a appris le français qu’à l’âge de vingt ans. Quel parcours !
Né en Chine d’une famille de lettrés, François Cheng arrive en France à l’âge de vingt ans. Son œuvre reflète ses influences, chinoises et occidentales.
A la faveur de l’obscurité de la nuit, François Cheng nous parle et se raconte, car qui mieux que lui-même pour sonder son âme ?
« Qui dire notre nuit
Sinon nous-mêmes ?
Nous qui touchons hors nous le non-voir
Nous portons le non-dire »
Les souvenirs affluent ainsi que les voix des absents, les saisons et les chants de l’enfance. On y trouve une nostalgie où s’engouffre par moment une certaine fureur.
Ce chemin constellé
Tu le prolongeras
Malgré vents et rosées
Enfant de ma mémoire
De ce côté l’automne
A enfoui son secret
En toi le temps s’envole
Fou d’appels d’oies sauvages. »
Faut-il penser à notre fin, lorsque l’oubli sera là ?
« Ceux qui viennent de la nuit
A la nuit retourneront
Vaste est l’obscur
Pur l’oubli. »
Les phrases de François Cheng sont empreintes de spiritualité. Tour à tour, il dit « nous » ou bien invoque une présence supérieure. Ce mysticisme s’exprime dans l’abandon et la franchise.
« Parle nous
Pour que notre voix
Jaillie d’un été trop bref
Fonde enfin le royaume. »
En tournant la dernière page de ce recueil, je suis sortie de cette nuit intérieure sans inquiétude et apaisée.
Une belle écriture qui sait atteindre l’intime.
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Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
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