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Oeuvre romanesque complete - tome 4 - le livre heureux, journal litteraire

Couverture du livre « Oeuvre romanesque complete - tome 4 - le livre heureux, journal litteraire » de Joe Bousquet aux éditions Albin Michel
Résumé:

On ne cesse depuis une dizaine d'années de découvrir l'oeuvre de Joë Bousquet : ses romans, ses lettres, ses contes et, enfin, ses écrits intimes, philosophiques et critiques. Ce quatrième tome de l'OEuvre romanesque complète achève la présentation des très importants inédits de la « malette »... Voir plus

On ne cesse depuis une dizaine d'années de découvrir l'oeuvre de Joë Bousquet : ses romans, ses lettres, ses contes et, enfin, ses écrits intimes, philosophiques et critiques. Ce quatrième tome de l'OEuvre romanesque complète achève la présentation des très importants inédits de la « malette » dite de Marseille, mis en réserve par Bousquet lui-même pour publication et découverte posthumes et hasardeuses. Il désirait être pris sur le fait dans un texte que, seule, l'intervention scrutatrice et fondatrice d'un tiers, lecteur ou critique, permettrait d'établir réellement comme fait littéraire et comme événement, expérience éminemment intérieure, indissociable d'une vie extrêmement ouverte mais improbable sans les fabuleux calculs et relevés d'une « pensée anecdotique ».


L'aventure de Bousquet, dont il dit sans le moindre spiritualisme qu'elle «commence et finit avec lui», est celle d'une curieuse fascination de la réalité, qui en suppose en premier lieu l'exil, la perte et l'expulsion consécutive à la chute hors du mouvement donc hors du physique grâce à la blessure, puis le renoncement dans la chambre note de Carcassonne; et enfin la redécouverte comme spontanéité intellectuelle, physique et sociale, à l'intérieur de ce vide et de cet anéantissement établi grâce à l'évacuation de tout ce qui constitue les figures et les représentations du sujet pensant. Toute cette opération doit être reprise dans le langage dont la fascination aussi doit être soigneusement altérée, afin « qu'il n'y ait que mon oeuvre pour me sortir de moi et que je la retrouve en revenant à moi-même », reconnaît Bousquet; cette oeuvre étant le réel même, dans la mesure où elle se confond et se reconnaît dans l'acte poétique de fausser les conventions du langage, et qui force l'écrivain sans statut et immobile à agir dans tous les soins qu'il prend pour y discréditer l'identification au « je » où s'institutionnalise le sujet pensant et pour « accréditer cette vérité qu'il y a une vérité, une causalité enfouie dans le langage... Et... un homme à anéantir ».

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