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Producteur sans scrupules, Oscar Martello vit et pense à toute vitesse. Pour sauver son dernier film promis à l'échec, il a un plan. Andrea Serrano, scénariste reconnu, et Jacaranda Rizzi, actrice voluptueuse à la dérive, vont être les jouets de sa petite arnaque cinématographique. Un faux coup de foudre, une disparition à point nommé et le tour est joué. Mais le scénario parfait pourrait dérailler...
"Dolceroma"...pas vraiment!
"La dolce vita n'était pas douce, elle était horrible." (Dino Risi).
Ce premier roman de Pino Corrias est d'une brutalité tranchante. On embarque dans le monde impitoyable des coulisses du cinéma italien.
La trame suit deux personnages principaux.
D'un côté Oscar Martello, grand producteur de 46 ans, marié à Helga et père de deux petites filles. Homme sans scrupule, détestable et profondément malhonnête.
"Oscar a le visage d'un bandit, creusé par l'insomnie. Il vit à toute vitesse, pense à toute vitesse. Comme tous les puissants, il est malheureux, surtout la nuit, quand les ombres arrivent en voletant. Puis à l'aube, quand il se retrouve seul au réveil."
De l'autre côté, son acolyte, Andrea Serrano, scénariste de 39 ans, timide et introverti.
" Il a trouvé que la vie était une histoire décousue mais qu'il fallait la porter avec élégance. Et en l'étudiant il a commencé à la réécrire. Et en la réécrivant, il en a fait son boulot, un épisode à la fois, en suivant la grille des manuels : le héros défie la vie, descend aux enfers, remonte."
Entre alcool, drogue, sexe, intimidation et corruption, jusqu'où Oscar sera-t'il prêt à aller pour tenter de sauver son dernier film, pourtant voué à l'échec ?
" - Commissaire, sauf votre respect, les chiens pissent pour marquer leur territoire, n'est-ce pas? Eh bien, les actrices, leur territoire, elles le baisent."
A la lecture de ce roman on a la sensation de rentrer dans une dimension parallèle, bien loin du faste et du rêve des succès artistiques romains.
Bien que rythmé par une légère intrigue, celle-ci reste plutôt fade et sans grand rebondissement.
Il aurait, à mon avis, été intéressant de développer le personnage ô combien plus passionnant de Jacaranda, actrice meurtrie et dont le lien avec Oscar est basé sur un traumatisme plus lointain.
Pour ma part, on est très loin de la littérature au sens noble du terme. Les dialogues sont particulièrement insipides et le style d'écriture, vulgaire et provocateur.
Même s'il est vrai qu'il y a un public pour ce style de roman, je n'ai aucunement été conquise. Grande déception.
Pour assurer le succès public de son dernier film, Oscar Martello invente un plan roublard : une fugue secrète de son actrice principale et d'un scénariste célèbre. Tout devrait se passer sans heurt puisqu'il a tout prévu. Mais plusieurs grains de sable viennent enrayer le déroulement de ce scénario impeccable et la ruine risque de conclure définitivement le fabuleux destin d'Oscar.
Mon intérêt n'a trouvé aucune prise pour s'accrocher dans ce roman de manipulations incessantes. La description du milieu cinématographique dans ce qu'il a de pire est probablement proche de la réalité. Mais ces jeux pervers et malfaisants m'ont vite lassée. J'y ai trouvé une sorte de complaisance détestable et un manque d'esprit satirique tout-à-fait regrettable.
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