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Kenji, un jeune japonais de vingt ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le célèbre quartier louche de kabukichô, à tôkyô.
C'est en compagnie de frank, un client américain, qu'il parcourt durant trois nuits les lieux de plaisir de shinjuku : trois nuits de terreur auprès d'un meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris. ce roman court et percutant laisse une sorte d'amertume, un goût métallique pareil à celui du sang qui imprègne ces pages minutieuses décrivant - comme l'auteur l'avait magistralement fait dans son roman les bébés de la consigne automatique - l'agonie d'un monde sans âme et voué à la solitude.
" la littérature, nous dit murakami, consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots... en écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures. "
Résumé : Kenji, un jeune Japonais de 20 ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le célèbre quartier louche de Kabukichô, à Tokyo. C'est en compagnie de Frank, un client américain, qu'il parcourt durant 3 nuits les lieux de plaisir de Shinjuku : 3 nuits de terreur auprès d'un meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris.
J'avais repéré "Miso soup" en librairie lors de sa sortie en poche en 2003 et je savais que je le lirai tôt ou tard. J'ai connu l'auteur en lisant son premier roman "Bleu presque transparent" où on suit les aventures d'une bande d'ados débauchés et délurés à Tokyo.
"Miso soup" ne fait pas non plus dans la dentelle à en juger par la couverture du livre qui donne au lecteur une idée sur ce qui l'attend. Ce qui m'a fasciné dans ce livre, c'est avant tout la personnalité étrange et angoissante de Frank, le meurtrier américain. En effet, celui-ci est imprévisible et on ne sait pas de quoi il est capable.
Les scènes de sexe et de violence (la scène du massacre dans le club de rencontres au chapitre 2 est longue et éprouvante) sont fréquentes et l'humour noir est au rendez-vous. Murakami fait découvrir de manière réaliste au lecteur occidental les quartiers chauds et l'ambiance de Tokyo by night.
À la page 195, Kenji nous révèle la triste vérité sur un monde en perdition : "Les gens qui se retrouvent [dans les clubs de rencontres] sont des morts vivants. Ils étaient tous là sans raison particulière. Pas une seule personne n'était entrée dans ce club avec un but vital pour elle. Même le patron et le serveur se trouvaient là par ennui, par solitude, pour passer le temps.
Une fois lu, "Miso soup" laisse un goût amer, une sensation de nausée. Cependant, l'histoire demeure très prenante car il y a beaucoup de suspense.
Pour conclure, je dirai qu'il s'agit d'un roman très réussi mais destiné à un public averti. Âmes sensibles s'abstenir.
Haletant des premières au dernières pages. Atmosphère glaçante, glauque, dans les quartiers chauds de Tokyo, à la fois ultra moderne et en totale perdition.
"Ryû Murakami est l'auteur de plusieurs romans où il dépeint, avec ce style minutieux et froid qui le caractérise, "l'effondrement de la société japonaise" et raconte cette nouvelle jeunesse errant sans idéal dans un "monde sans âme", qui ploie sous les richesses et sous le poids de sa propre solitude"
Vous ne mangerez plus la soupe Miso de la même façon...
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