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Quand l'ouragan Flora frappe Cuba, María Sirena voudrait que la tempête l'engloutisse. Elle trouve refuge avec sept femmes dans l'ancienne demeure du gouverneur. Tandis que les éléments se déchaînent, María Sirena leur raconte des histoires, son histoire. La vie de son père, Agustín, rebelle féroce ; celle de sa mère, Lulu, femme passionnée, qui a aimé, rêvé et s'est battue comme personne...
« Il n'y a pas de logique à la souffrance, pas d'équilibre entre la joie et la peine.
Il y a juste des choix et les échos de ces choix. »
L’autrice nous emmène lors de la troisième guerre d’indépendance de Cuba à la fin du 19eme siècle, entre espagnol et indépendantiste.
C’est un roman d’amour qui se lit hyper facilement, alternant le passé avec le présent.
Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/06/lointaines-merveilles-de-chantel.html
Nous sommes en 1963 à Cuba. Castro est au pouvoir et la répression contre les partisans de Batista sévit.
Nous rencontrons María Sirena, une dame âgée qui vit dans une maison en bordure de mer. Une tempête se prépare et s’annonce dévastatrice. Mais María refuse de quitter sa maison, son souhait est que l’ouragan Flora l’engloutisse. Contrainte et forcée par une soldate, elle se voit mise à l’abri, entourée de sept autres femmes, dans la Casa Velázquez. Un lieu empli des souvenirs que lui contait son père.
Pour passer le temps et parce qu’il lui en reste peu à vivre, María, ancienne conteuse des usines de cigarellos, se met à raconter son histoire. Son père fait prisonnier par les Espagnols alors qu’elle était encore une enfant, sa mère courageuse qui durant quatorze ans a attendu le retour de son époux en cédant malgré tout au pêché de l’adultère. Mais aussi la guerre d’indépendance, la révolution cubaine, l’amour et les choix d’une femme.
Si le début du roman peine à démarrer et n’est qu’une simple retranscription de souvenirs et de faits mêlant présent et passé, nous sommes bien vite rattrapés par les émotions contées. Peut-être ai-je la le cœur trop sensible mais il n’empêche que l’écriture et la force du récit serrent le cœur du lecteur. Malgré un personnage parfois plaintif contrairement à la figure maternelle qui incarne l’indépendantisme pur, il est difficile de rester insensible aux descriptions de la misère, de la faim, de la maladie, de la guerre que María Sirena vit de près durant sa jeunesse et dans les camps de concentration. Et tout aussi douloureux, les descriptions de l’amour porté à ces lointaines merveilles. Amour maternelle, amour perdu, amour naïf … Amour ancré telle une cicatrice dans le cœur.
Dans ce roman assurément, on y découvre l’histoire de Cuba à travers les yeux d’une petite fille, d’une adolescente, d’une femme puis d’une vieille dame en proie aux remords qui a davantage survécu à sa propre vie plutôt que de la vivre pleinement. Mais on y voit aussi et surtout l’amour de Cuba, ce pays meurtri par des rêves de liberté.
La plume de Chantel Acevedo est douce et habile, elle nous propulse sur cette terre où l’odeur de l’air iodée se mélange à celle de la chaleur des montagnes. Elle nous invite à grandir en même temps que son héroïne, à nous nourrir de l’Histoire de Cuba, à ouvrir les yeux sur ce qu’était la réalité là-bas, et surtout à prendre conscience que cette triste réalité existe encore, ailleurs. Vers de lointaines merveilles.
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