Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Dans ce dernier livre publié moins d'un mois avant sa mort, Jim Harrison a choisi de poursuivre ses mémoires sous la forme d'un texte à la troisième personne pour « échapper à l'illusion de réalité propre à l'autobiographie ».
Souvenirs d'enfance, découverte de la poésie, mariage, amour de la nature, célébration des plaisirs de la chair et de la table, alcools et paradis artificiels, Jim Harrison tisse le roman d'une vie.
Véritable testament littéraire, Le Vieux Saltimbanque est à l'image de Big Jim : plus libre et provocateur que jamais, plus touchant aussi, en marge de toutes les conventions.
Cela faisait des années que j'avais envie de lire Jim Harrison. Il faut dire que l'écrivain est très populaire de ce côté-ci de l'Atlantique et que ses romans ont toujours connu en France un joli succès. Scénariste, poète, romancier, Jim Harrison a eu une carrière littéraire particulièrement dense, enrichie par ses voyages, son soucis permanent de la nature, personnage principal de l'ensemble de ses créations.
"Le vieux saltimbanque" est paru aux Etats-Unis peu de temps après le décès de l'auteur et chez nous à titre posthume. Est-ce que l'homme sentait qu'il allait partir ou qu'il écrivait là son ultime roman ? Personne ne le saura jamais, pourtant ce que l'on ressent à chaque page, et ça, l'éditeur l'a bien compris, c'est bel-et-bien la sensation d'être en présence d'un "testament littéraire".
S'il tente vainement de nous expliquer en prologue la forme qu'il a choisi de donner à ce "Vieux saltimbanque", cela nous éclaire finalement peu sur ses véritables intentions, mais l'intérêt, à vrai dire, n'est pas là. Jim Harrison a beau utilisé la troisième personne pour faire vivre son personnage, tout le monde sait très bien qu'il s'agit de lui. Plus précisément, il s'agit de moments marquants de sa vie, compilés de manière un peu décousue à grands renforts d'anecdotes, de souvenirs racontés avec une approche plus thématique que chronologique. Les marqueurs temporels sont d'ailleurs difficiles à déceler.
Si l'on se laisse porter par la poésie certaine de sa plume et que l'on oublie toute structure rassurante, il y a beaucoup à découvrir. L'écrivain dresse en filigrane une sorte de bilan de son oeuvre, ce qui l'a enrichi - ses voyages, sa famille, la nature, ses lectures, ses rencontres - mais aussi ce qui l'a parasité - ses addictions au sexe, à l'alcool - avec à la clef les incontournables regrets et remords.
Avec "Le vieux saltimbanque", Jim Harrison dresse de lui-même un portrait juste, ne surenchérit pas sur ses succès, ne fait pas l'impasse sur ses échecs. Il s'offre au lecteur dans son plus simple appareil, quitte sa tenue d'apparat d'auteur à succès, comme s'il nous disait, apaisé, avant de nous quitter : Jim Harrison, c'était moi, c'était cela.
Si je n'ai pas été insensible à ce que l'on peut appeler sans se tromper un dernier coup d'éclat, je me dis que commencer l'œuvre de Jim Harrison par ce roman n'était peut-être pas la meilleure manière de le découvrir, ce qui explique peut-être mes réserves sur ce roman.
Roman autobiographique dans lequel le narrateur raconte des fragments de sa vie passée, des mémoires empreintes de nostalgie. Passant des thèmes très variés comme l'amour, le mariage et les infidélités qui vont avec, la cuisine et l'alcool, la famille (sa femme, ses deux filles mais aussi son père et sa sœur décédés dans un accident), l'auteur aborde aussi sa vie professionnelle avec des hauts et des bas en mentionnant par exemple son incompréhension face au succès de ses livres en France, sa carrière de professeur, son incompétence dans la gestion de l'argent puis la consécration lors des adaptations cinématographiques.
Malgré tout une chose l'intéresse plus que tout: la nature et les animaux, notamment une truie qu'il a acheté "pleine" se retrouvant ainsi avec tout un tas de porcelets. Un bon nombre d'anecdotes d'un homme simple ayant profité de la vie à sa manière, faite de passions et d'écriture.
Le récit est drôle et émouvant, j'y ai apprécié la désinvolture avec laquelle l'auteur parle de certains penchants, il ne s'appesantit pas sur la bienséance qui prévaudrait lorsqu'il discute sur ses problèmes sexuels redoutant de devoir rejoindre "le banc des bites mortes". On reste dans la sincérité pure de celui qui n'a rien à prouver à personne et reste libre de penser et d'agir sa guise.
C'est donc avec son bagou de grand auteur qu'il nous raconte ce qu'il est et a été.
Dans ce roman, Jim nous raconte des moments de sa vie en utilisant la 3 ème personne. C'est une espèce d'autobiographie.
Il jette un dernier regard sur sa vie passé avant de tirer sa révérence, et la mort de l’auteur peu après la publication ne peut que renforcer cette impression. Mais c'est une autobiographie non chronologique.C’est très émouvant, et ce roman n'est pas larmoyant. Au contraire, il est pétillant de vie, vie riche et pleine dont l’auteur profite, parfois avec excès.
L’image qui m'apparait à cette lecture est celle d’un homme qui adorait la vie et toutes ces ramifications et ses cadeaux.
Ecriture ciselée, poétique qui m'a fait connaitre cet homme sous un autre angle...
Quelques passages truculents dans ce roman/biographie, mais le portrait sans grande envergure a eu du mal à me captiver . Se lit sans déplaisir, mais sans vraiment accrocher le lecteur.
J’étais très impatiente de découvrir Jim Harrison et son ultime récit sous la forme d’une autobiographie à la troisième personne. J’ai beaucoup souri car le personnage est drôle et l’autodérision est une seconde nature chez lui. Il est intarissable sur ses doutes, ses addictions, ses pulsions, sa passion de la pêche, des grands espaces et des voyages. Pourtant, hormis quelques passages truculents, je n’ai pas adhéré autant que j’aurai pensé à ce personnage fantasque et tendre malgré l’indulgence qui me gagne à écrire ces quelques lignes. Un livre testament singulier à l’image de son auteur.
Nathalie CHARTIER
Un auteur que je ne connaissais que de nom ! C'est peut être pour cette raison que je n'ai pas été touchée par son livre. L 'auteur revient sur des épisodes marquants de sa vie : souvenirs d'enfance, mariage, amours et amitiés, pulsions sexuelles, plaisirs de la table, alcools, drogues, etc. mais en lisant son récit, je n'ai pas été émue, vaguement intéressée par ce que je lisais. Et j'avoue que cela ne m'a rien apporté de plus à mes lectures. Peut être que les "fans" et connaisseurs de cet auteur, y trouveront des informations intéressantes mais pour ma part, je reste perplexe. C'est un personnage un peu "loufoque" et ses aventures m'ont laissé parfois dubitatif ! J'ai tout de même apprécié son écriture qui est souvent écrit d'un façon humoristique, ce qui m'a permis d'aller jusqu'au bout de ce roman.
Toujours difficile de dire adieu à un grand écrivain. D'autant plus quand il s'agit d'un auteur qui vous a apporté autant de plaisir et d'émotions tout au long de votre vie, avec des romans aussi puissants que ceux que nous a offert Jim Harrison. Ce dernier récit, sans aucun doute inachevé et pour cause, est une façon élégante de quitter la scène pour le vieux routier du Montana. Il y décrit son propre personnage à la troisième personne comme s'il était déjà un peu parti et ayant pris la hauteur des anges pour regarder avec bienveillance et honnêteté ce qu'il a été. Un grand jouisseur sans illusions sur le monde mais toujours en extase devant ce que la nature pourrait encore lui offrir. On se délecte à voir le vieux saltimbanque affronter ses démons. L'alcool bien sur qui aura sans doute eu le dernier mots sur ses artères. Mais pas que. La description de cette impossibilité à vivre sans faire des sorties de route et voir la grande faucheuse se rapprocher peu à peu sans complaisance. Quel moment de grâce exceptionnel de voir celui qui a tant dévorer de protéine animale se prendre d'une affection sans borne pour une famille de cochons avec lesquels il se promène, comme s'il s'agissait des derniers amis lui restant en ce bas monde.
La nostalgie n'a pas fini de nous visiter au souvenir de cet immense conteur.
Auteur de nombreux livres dont Dalva, Légende d'automne ou La route du retour...
Jim Harrison signe là son dernier ouvrage publié un mois avant sa mort.
Des mémoires et souvenirs, écrit à la troisième personne ce texte sans fil conducteur apparent nous plonge dans son enfance , ses parties de pêche ou encore ses errances dans sa ville adorée Paris . Professeur d'unversités et membre de l'académie des arts et lettres américaines, Big Jim ne nous épargne rien, de son penchant pour l'alcool et pour le sexe à l'élevage de cochons devenu un temps une passion. Des longues marches solitaires à observer les oiseaux à ses souffrances claustrophobes. Un texte drôle et émouvant, superbement écrit et mis en valeur par son indéfectible traducteur et ami Brice Matthieussent .
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement