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Le revisionnisme en histoire - problemes et mythes

Couverture du livre « Le revisionnisme en histoire - problemes et mythes » de Domenico Losurdo aux éditions Albin Michel
Résumé:

Le livre de Domenico Losurdo est consacré à l'analyse et à la dénonciation de ce qui, selon l'auteur, constitue le plus grand mythe historique de l'époque moderne : l'idée que la tradition révolutionnaire, qui prend sa source dans la revendication de l'égalité abstraite et universelle de tous... Voir plus

Le livre de Domenico Losurdo est consacré à l'analyse et à la dénonciation de ce qui, selon l'auteur, constitue le plus grand mythe historique de l'époque moderne : l'idée que la tradition révolutionnaire, qui prend sa source dans la revendication de l'égalité abstraite et universelle de tous les hommes, est en dernier ressort la cause des totalitarismes jumeaux -fasciste et communiste - qui ont marqué le XXe siècle. Cette thèse a été présentée pour la première fois par le juriste allemand Carl Schmitt (1888-1985) : selon lui, c'est la tradition révolutionnaire qui a élaboré la figure de l'ennemi absolu contre lequel est déclarée une guerre qui, ne connaissant ni règles ni limites, débouche sur le massacre ; d'où le concept de " guerre totale " destinée à l'extermination ou à l'éradication de tous ceux qui cherchent à entraver le mouvement de l'histoire vers l'égalité. A sa suite, l'historien conservateur Ernst Nolte et François Furet ont voulu établir que la tradition révolutionnaire est la cause du totalitarisme en se livrant à une vaste réécriture de l'histoire des démocraties occidentales anglo saxonnes. Ainsi, Nolte qui fait de l'Octobre bolchevique la source de toutes les formes de répression de masse et d'extermination qui ont ensanglanté le siècle et aboutit à une atténuation du nazisme représenté comme un mouvement réactif qui aurait trouvé ses modèles et ses principes dans le communisme soviétique, une tradition étrangère à l'Europe, puisque les bolcheviques sont vus comme des " Mongols ", " Asiates " et autres " sous-hommes ". Pour les historiens révisionnistes, l'Occident est bon, humanitaire et pacifique, et le nazisme y a toujours été un corps étranger contre lequel il a fallu lutter.
La thèse défendue par Losurdo est que la terreur de masse et le totalitarisme ont des racines qui précèdent de loin la révolution d'Octobre. Leur origine est endogène à la culture libérale de l'Occident moderne : elle est liée à la manière dont les " démocraties " ont conçu et développé leurs rapports avec les peuples " autres ", en particulier dans le contexte colonial.

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