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Février 1930. Dans un atelier d'artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s'appelait Marie Baron.
Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l'extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte.
Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ? A priori, aucun.
Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres. Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire.
Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l'ambiance se tend encore plus. Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas...
Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s'emparent de l'un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.
Drôle d'atmosphère sur ce navire, le Polarlys, qui a embarqué un petit groupe de gens à priori qui n'ont rien en commun, mais derrière lesquels se cachent assurément des secrets. le capitaine détecte rapidement le mauvais oeil sur son bateau. Un passager manque à l'appel mais Katia affirme qu'elle l'a vu. Déduction : il se cache. Les choses se gâtent quand un policier embarque à son tour sur le bateau, on ne sait d'abord pour quelle raison. Il est assassiné pendant la nuit. Il faut continuer la route et le capitaine épie son petit monde, et en particulier :
- Vriens qu'il vient d'engager à ses côtés et qui semble avoir une liaison avec Katia. Depuis quand ???
- Katia qui joue un rôle : elle paraît venir d'un milieu aisé mais il s'avère qu'elle n'a pas un sou.
- Quant au mécanicien, krull, il a plutôt l'air louche.
- Les deux autres passagers sont un peu en retrait et l'un des deux est connu du capitaine depuis longtemps.
Le capitaine apprend que l'enquête du policier concernait la mort d'une jeune fillle par overdose et le petit monde qui gravitait autour d'elle a pris la fuite. Toutes ces personnes à bord seraient-elles les responsables ?
Tous les personnages sont bien décortiqués, l'intrigue est présente jusqu'au bout. Quant au capitaine, c'est un personnage plein d'humanité. On a parfois la sensation d elire un roman d'Agatha Christie, dans une ambiance feutrée, où chacun est soupçonné.
Premier « roman dur » de Simenon, Le passager du Polarlys est adapté ici en bande dessinée sous l’illustration de Christian Cailleaux et la supervision de José-Louis Bocquet.
Simenon a toujours voulu investir la littérature. Seulement, la nécessité de manger et le désir de bien faire ont fait qu’il commence par « feuilletonner », pendant plusieurs années. La série des Maigret est née pendant cette période.
Alors, la parution de celui-ci annonce un nouveau style, une nouvelle mouvance qui symbolise, pour la littérature populaire, son entrée dans la grande.
Le passager du Polarys est né d’un voyage fait par Georges, accompagné de sa femme, dans le Grand Nord. Sa particularité est de révéler, tel un épisode de la série de Colombo, le meurtre dès le début puis d’enchaîner dans le huis clos du bateau. Celui-ci est certainement un hommage à la Reine, Agatha Christie. Polarlys est l’expression norvégienne correspondant au terme « Aurore Boréale », et fait donc référence au phénomène arctique naturel.
Une jeune femme regarde avidement la vitrine de la Coupole, le bar chic du Paris des années trente. Elle est invitée à la table d’une bande qui va l’entraîner toute la nuit, de boîte en boîte, jusqu’à un atelier d’artiste. Lors de l’ingérence du fameux « Çakébon », morphine ou héroïne en injection, la jeune femme est victime d’une overdose. Marie Baron vient de mourir.
Dans le port de Hambourg, un cargo s’apprête à appareiller. Le capitaine Petersen accueille ses invités pour les emmener à l’extrême nord de la Norvège. Cet équipage va se révéler beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît, d’autant plus que les cadavres risquent de s’accumuler…
Christian Cailleaux, a déjà donné vie à Prévert avec Hervè Bourhis, et à Boris Vian dans Piscine Molitor. Son trait sait parfaitement ressortir cette atmosphère des années 30, entre fêtes et outrances. José-Louis Bocquet est un des spécialistes de cette période. Il a collaboré avec de nombreux illustrateurs, notamment pour des romans graphiques sur Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker.
Certainement, celui-ci sera suivi par d’autres. Le passage à la bande dessinée permet d’actualiser le talent d’un écrivain qui est encore trop considéré comme l’auteur de séries télévisées un peu ringardes.
De façon concise, cette bande dessinée reprend en l’actualisant le premier roman dit « dur », c’est-à-dire sérieux, de Georges Simenon, Le passager du Polarlys. Une manière agréable de redécouvrir le talent de cet écrivain, devenu désuet par les séries télévisées rediffusées à l’infini !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/03/simenon-le-passager-du-polarlys/
Polar maritime de Simenon juste avant sa série des Maigret.
Mis en scène par les talentueux José-Louis Bocquet et Christian Cailleaux, une BD noire que j’ai adorée.
Un must !
J’ai tout de suite été séduite par cette magnifique couverture !
Elle évoque une traversée, un huit clos dans des circonstances dramatiques.
L’expression idéale de l’univers de Simenon.
Février 1930.
Première partie, très courte. La police cherche à éclaircir les circonstances de la mort d’une jeune femme retrouvée morte, après une surdose de morphine.
Deuxième partie : embarquement à Hambourg sur le cargo Polarlys en direction de la Norvège. Le capitaine comprend immédiatement que la traversée va être difficile, car un des passagers est sans doute celui qui a tué la jeune femme.
Je suis partagée en refermant la BD.
Le huit clos pesant est bien perceptible au fil des pages, les personnages complexes provoquent un certain malaise, le lecteur ne sait pas comment les situer.
Du bon Simenon retransmis en graphisme et en texte. Les dessins de la mer, du bateau sont somptueux et infiniment évocateurs.
Mais… J'ai trouvé l'intrigue confuse, et je n’ai pas du tout aimé les dessins des personnages, tous, crées sur le même moule : silhouettes longues et sèches, visage ovale, pommettes hautes….
Cela dit, cette BD m’a donné envie de me plonger dans ce roman de Simenon, que je ne connais pas.
L’hommage à Simenon est donc réussi d’autant plus que les dernières pages expliquent parfaitement la genèse de ce premier « roman dur » ( roman difficile à écrire ) de l’écrivain.
Merci à Lire Magazine et aux éditions Dargaud de m’avoir permis de découvrir ce roman graphique
https://commelaplume.blogspot.com/
Paris, février 1930, une jeune femme, Marie Baron, est retrouvée morte dans un atelier d'artiste... A Hambourg, quelques jours après, le cargo Polarlys s'apprête à partir direction le nord de la Norvège. Aucun rapport à priori... à moins que...
Dargaud continue de fêter l'année Simenon avec cette première adaptation de ses "romans durs" (durs à écrire !) . Ce récit date de 1930, paru en feuilletons, bien avant Maigret donc...
On est ici dans un huis-clos maritime, fort de personnages divers et marqués, nimbé d'un mystère omniprésent. L'atmosphère y est particulière et bien rendue par le travail de Christian Cailleaux.
Que c'est beau... Le style caractéristique de Cailleaux est ici parfaitement adapté. Sombre, trait noir fin mais intense, couleurs douces et froides, j'adore !
Si l'intrigue est complexe, je me suis quand même régalé avec ce très beau livre. J'attends maintenant "La neige était sale" adaptée par Fromental et Yslaire (août 2023) ainsi que la suite des cahiers "Simenon, l'ostrogoth".
C'était intéressant ça partait sur une histoire mystérieuse au bord d'un bateau, un meurtre, une enquête, des suspects, une sorte de huit clos avec un arrêt à chaque nouvelle ville et... J'ai l'impression d'avoir loupé des chapitres. Comme s'il manquait des passages importants de l'histoire ? Je ne connaissais pas le roman original, peut être qu'il s'adressera mieux au personnes qui connaissent déjà l'histoire qui permettrait de compléter les trous ressenti dans cette adaptation ?
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