Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Christian Cailleaux

Christian Cailleaux
Christian Cailleaux naît en 1967 à La Garenne-Colombes, en banlieue parisienne. Est-ce là qu'il attrape le virus du dessin ? Mystère. Car lui prétend ne l'avoir jamais contracté, se considérant comme un artiste laborieux bien moins habile que tant d'autres... Ce qui est par contre certain,... Voir plus
Christian Cailleaux naît en 1967 à La Garenne-Colombes, en banlieue parisienne. Est-ce là qu'il attrape le virus du dessin ? Mystère. Car lui prétend ne l'avoir jamais contracté, se considérant comme un artiste laborieux bien moins habile que tant d'autres... Ce qui est par contre certain, c'est que Cailleaux contracte tôt le goût des histoires et des voyages... Après des études de Lettres/Philo, puis un passage par l'École Nationale d'Art de Cergy, il part donc étancher sa soif d'ailleurs à travers le monde. A 20 ans, grâce à son service militaire, Cailleaux part en compagnie de Céline et Conrad le long du fleuve Congo. Il se met ensuite en quête de Rimbaud ou St Exupéry dans les sables. Puis de Corto ou Loti dans les ports. Il vit ainsi durant quinze ans entre l'Afrique, le Québec et la France, animant des ateliers de dessin dans les Centres Culturels ou les Alliances Françaises d'une quinzaine de pays du continent. Christian Cailleaux, déjà reconnu comme un dessinateur extrêmement talentueux, explique pourtant n'avoir qu'un don : celui de faire croire aux diplomates français qu'il diffusera avec brio ses lumières auprès des populations autochtones ! Un don qui lui permet aussi de faire croire aux éditeurs que la description de ses pérégrinations indolentes sera d'un fol exotisme. Après avoir publié les aventures d'"Arthur Blanc-Nègre" (Dargaud, sur un scénario de Sallé, aujourd'hui épuisé), Christian Cailleaux s'invente un double de papier - Félix Mogo - grâce auquel il raconte ses bonheurs d'ailleurs et les rencontres improbables des promeneurs qui gardent le nez au vent. Ses premiers albums en solo, très remarqués, s'intitulent "Haëllifa" (Dargaud - 1997), "Harmattan le vent des fous" (1998), "Le café du voyageur" (2000), "Le troisième thé" (2002) ou "Tchaï masala" (2007), parus chez Treize Étrange. Tous ont en commun de développer un dessin au style unique, que sa remarquable puissance d'évocation rend immédiatement séduisant. Chez Cailleaux, un simple trait devient ligne d'horizon romantique. Chez Cailleaux, le silence d'un personnage peut être plus parlant qu'une pleine bulle. Christian Cailleaux démarre ensuite la trilogie "Les Imposteurs" (Casterman, entre 2003 et 2005), narrant les tribulations amoureuses et filoutes d'un piètre trompettiste (comme lui). Avide de mers et de lointains, Christian Cailleaux s'embarque alors - au propre comme au figuré - sur les bâtiments gris de la Royale avec celui qui deviendra son ami, le comédien-écrivain Bernard Giraudeau, pour l'album R97, les hommes à terre (Casterman, 2008). Puis il entre dans la prestigieuse collection Aire Libre des Éditions Dupuis pour évoquer Boris Vian en dessinant "Piscine Molitor" (2009) avec son ami et scénariste Hervé Bourhis. C'est dans cette même collection qu'il poursuit sa collaboration avec le regretté Bernard Giraudeau en publiant en 2011 Les Longues Traversées. En 2013, Christian Cailleaux aborde la BD-Reportage en racontant son embarquement vers les Terres Australes avec "Marins d'eaux dures", publié dans le N°1 de La revue dessinée, puis intégré à l'album "Embarqué", paru en mai 2015 aux éditions Futuropolis. Début 2017 paraît chez Dupuis une biographie de Jacques Prévert conçue avec Hervé Bourhis : "Jacques Prévert n'est pas un poète". Timothée de Fombelle lui offre ensuite "Gramercy Park", un magnifique mélo survolant les toits de l'Opéra de Paris jusqu'aux buildings New Yorkais. Christian Cailleaux reprend ensuite la mer à bord de la goélette scientifique Tara. Une expédition qu'il narre dans "Cahiers de la Mer de Chine", chez Dupuis/Aire Libre, en 2018. En plus de tous ces albums, Christian Cailleaux réalise des couvertures de romans ("Cher amour", de Bernard Giraudeau), des récits jeunesse ("Frankenstein" pour Albin Michel Jeunesse, sur une adaptation de Michel Piquemal) ou des pochettes de disque de jazz ("Piano solo"). Reconnaissable entre mille grâce à son trait évocateur et charnel, Christian Cailleaux possède la modestie de ceux qui se sont confronté à la différence dans leurs voyages. Infatigable découvreur d'ailleurs, son dessin est une invitation au départ immédiat pour des contrées séduisantes et mystérieuses, d'où la culture n'est jamais absente. Pratt et Conrad peuvent dormir tranquilles : la relève est là.

Avis sur cet auteur (18)

  • add_box
    Couverture du livre « Les tribulations de Félix Mogo » de Christian Cailleaux aux éditions Glenat

    BD APRÈS BD sur Les tribulations de Félix Mogo de Christian Cailleaux

    LES TRIBULATIONS DE FÉLIX MOGO est une oeuvre composée de quatre récits (Harmattan le vent des fous, Le Café du voyageur, Le Troisième Thé et Tchaï Masala) qui suivent les aventures trépidantes de Félix Mogo, un personnage à la fois attachant, élégant et intrépide, constamment en quête de sens....
    Voir plus

    LES TRIBULATIONS DE FÉLIX MOGO est une oeuvre composée de quatre récits (Harmattan le vent des fous, Le Café du voyageur, Le Troisième Thé et Tchaï Masala) qui suivent les aventures trépidantes de Félix Mogo, un personnage à la fois attachant, élégant et intrépide, constamment en quête de sens. Félix se lance tête baissée dans des aventures aussi farfelues que périlleuses, naviguant entre des rencontres improbables et des situations qui mêlent à la fois l’humour et le danger.

    Cette bande dessinée est une invitation au voyage, à la découverte de soi et des autres. Les thématiques abordées sont vastes : quête d’identité, amitié, courage, amour, confiance, désir, différence, etc... Autant de sujets traités avec finesse dans un scénario aussi rythmé qu’imprévisible. Côté dessin, le travail artistique se révèle aussi remarquable que le scénario, avec un trait précis et maîtrisé. Cet aspect visuel est une composante essentielle qui confère à l’ensemble son caractère unique et intemporel.

    Avec plus de 600 pages, cette œuvre offre une expérience de lecture singulière, où se mêlent délicatesse narrative et bonheur d’évasions. Elle parvient à créer un bel équilibre entre mélancolie et émotion, nous invitant à la réflexion tout en nous procurant le plaisir de suivre Félix.

    Un voyage initiatique qui nous a complètement transportés.

  • add_box
    Couverture du livre « Le Passager du Polarlys » de Christian Cailleaux et Jose-Louis Bocquet aux éditions Dargaud

    sylvie adam sur Le Passager du Polarlys de Christian Cailleaux - Jose-Louis Bocquet

    Drôle d'atmosphère sur ce navire, le Polarlys, qui a embarqué un petit groupe de gens à priori qui n'ont rien en commun, mais derrière lesquels se cachent assurément des secrets. le capitaine détecte rapidement le mauvais oeil sur son bateau. Un passager manque à l'appel mais Katia affirme...
    Voir plus

    Drôle d'atmosphère sur ce navire, le Polarlys, qui a embarqué un petit groupe de gens à priori qui n'ont rien en commun, mais derrière lesquels se cachent assurément des secrets. le capitaine détecte rapidement le mauvais oeil sur son bateau. Un passager manque à l'appel mais Katia affirme qu'elle l'a vu. Déduction : il se cache. Les choses se gâtent quand un policier embarque à son tour sur le bateau, on ne sait d'abord pour quelle raison. Il est assassiné pendant la nuit. Il faut continuer la route et le capitaine épie son petit monde, et en particulier :
    - Vriens qu'il vient d'engager à ses côtés et qui semble avoir une liaison avec Katia. Depuis quand ???
    - Katia qui joue un rôle : elle paraît venir d'un milieu aisé mais il s'avère qu'elle n'a pas un sou.
    - Quant au mécanicien, krull, il a plutôt l'air louche.
    - Les deux autres passagers sont un peu en retrait et l'un des deux est connu du capitaine depuis longtemps.
    Le capitaine apprend que l'enquête du policier concernait la mort d'une jeune fillle par overdose et le petit monde qui gravitait autour d'elle a pris la fuite. Toutes ces personnes à bord seraient-elles les responsables ?
    Tous les personnages sont bien décortiqués, l'intrigue est présente jusqu'au bout. Quant au capitaine, c'est un personnage plein d'humanité. On a parfois la sensation d elire un roman d'Agatha Christie, dans une ambiance feutrée, où chacun est soupçonné.

  • add_box
    Couverture du livre « Le Passager du Polarlys » de Christian Cailleaux et Jose-Louis Bocquet aux éditions Dargaud

    Matatoune sur Le Passager du Polarlys de Christian Cailleaux - Jose-Louis Bocquet

    Premier « roman dur » de Simenon, Le passager du Polarlys est adapté ici en bande dessinée sous l’illustration de Christian Cailleaux et la supervision de José-Louis Bocquet.

    Simenon a toujours voulu investir la littérature. Seulement, la nécessité de manger et le désir de bien faire ont fait...
    Voir plus

    Premier « roman dur » de Simenon, Le passager du Polarlys est adapté ici en bande dessinée sous l’illustration de Christian Cailleaux et la supervision de José-Louis Bocquet.

    Simenon a toujours voulu investir la littérature. Seulement, la nécessité de manger et le désir de bien faire ont fait qu’il commence par « feuilletonner », pendant plusieurs années. La série des Maigret est née pendant cette période.

    Alors, la parution de celui-ci annonce un nouveau style, une nouvelle mouvance qui symbolise, pour la littérature populaire, son entrée dans la grande.

    Le passager du Polarys est né d’un voyage fait par Georges, accompagné de sa femme, dans le Grand Nord. Sa particularité est de révéler, tel un épisode de la série de Colombo, le meurtre dès le début puis d’enchaîner dans le huis clos du bateau. Celui-ci est certainement un hommage à la Reine, Agatha Christie. Polarlys est l’expression norvégienne correspondant au terme « Aurore Boréale », et fait donc référence au phénomène arctique naturel.

    Une jeune femme regarde avidement la vitrine de la Coupole, le bar chic du Paris des années trente. Elle est invitée à la table d’une bande qui va l’entraîner toute la nuit, de boîte en boîte, jusqu’à un atelier d’artiste. Lors de l’ingérence du fameux « Çakébon », morphine ou héroïne en injection, la jeune femme est victime d’une overdose. Marie Baron vient de mourir.

    Dans le port de Hambourg, un cargo s’apprête à appareiller. Le capitaine Petersen accueille ses invités pour les emmener à l’extrême nord de la Norvège. Cet équipage va se révéler beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît, d’autant plus que les cadavres risquent de s’accumuler…

    Christian Cailleaux, a déjà donné vie à Prévert avec Hervè Bourhis, et à Boris Vian dans Piscine Molitor. Son trait sait parfaitement ressortir cette atmosphère des années 30, entre fêtes et outrances. José-Louis Bocquet est un des spécialistes de cette période. Il a collaboré avec de nombreux illustrateurs, notamment pour des romans graphiques sur Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker.

    Certainement, celui-ci sera suivi par d’autres. Le passage à la bande dessinée permet d’actualiser le talent d’un écrivain qui est encore trop considéré comme l’auteur de séries télévisées un peu ringardes.

    De façon concise, cette bande dessinée reprend en l’actualisant le premier roman dit « dur », c’est-à-dire sérieux, de Georges Simenon, Le passager du Polarlys. Une manière agréable de redécouvrir le talent de cet écrivain, devenu désuet par les séries télévisées rediffusées à l’infini !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/03/simenon-le-passager-du-polarlys/

  • add_box
    Couverture du livre « Avant Blake et Mortimer Tome 2 : la flèche ardente » de Jean Van Hamme et Christian Cailleaux et Etienne Schréder aux éditions Blake Et Mortimer

    Romain Ambrosini sur Avant Blake et Mortimer Tome 2 : la flèche ardente de Jean Van Hamme - Christian Cailleaux - Etienne Schréder

    Tout pareil que Pascal.
    L'album est dans la suite (et la continuité directe) du rayon U. L'histoire se tient et respecte le rythme soutenu du précédent.
    Mon adhésion au premier était limitée. Je trouve les mêmes défauts au second. Cohérent en tout cas.

    Tout pareil que Pascal.
    L'album est dans la suite (et la continuité directe) du rayon U. L'histoire se tient et respecte le rythme soutenu du précédent.
    Mon adhésion au premier était limitée. Je trouve les mêmes défauts au second. Cohérent en tout cas.