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Stanley Yelnats a hérité de la malédiction qui se transmet depuis son horrible-abominable-vaurien-d'arrière-arrière-grand-père-voleur-de-cochon : toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Injustement accusé de vol, Stanley est envoyé au Camp du Lac Vert, perdu dans un désert infesté de lézards. Pour les mauvais garçons comme lui, X-Ray, Calamar ou Zéro, la vie y est un enfer. Pourquoi doivent-ils creuser des trous, toute la journée, sous un soleil brûlant ?
Le Passage est une petite merveille sur laquelle j'étais tombée plus jeune, à la bibliothèque municipale. Je devais avoir une dizaine d'années alors, et depuis je le relis régulièrement ! J'ai acheté ma propre version en anglais ("Holes"), toute aussi facile à lire.
Bien que ce soit un livre Jeunesse, il y a une forme de magie dans l'écriture qui me transporte dans l'univers de l'auteur et celui de Stanley Yelnats. De fait, l'écriture me fait un peu penser à celle de Roald Dahl !
Stanley n'a jamais vraiment eu de bol dans la vie, et tout ça à cause de son satané arrière-arrière-grand-père voleur de cochon. Une malédiction poursuit la famille Yelnats, si bien que Stanley finit au Camp du Lac Vert, un camp de redressement pour mineurs. Sa sentence : creuser, chaque jour, des trous dans le désert. Pour une étrange raison, les trous doivent faire exactement cinq pieds de large et cinq pieds de profondeur. Toute trouvaille doit être notifiée aux surveillants ! Dans ce monde étrange, loin du cocon familial, au milieu des scorpions et autres lézards hostiles, Stanley va peu à peu découvrir la vérité.
Plusieurs histoires et époques s'entrecroisent, avec ce petit goût d'absurde qui accompagne les histoires pour la jeunesse (et qui font leur magie !).
On s'attache à ce garçon rêveur, à ses compagnons d'infortunes et à ceux des autres siècles. Cette histoire m'a transportée : il est facile de se fondre dans le livre et de ne pas vouloir le quitter.
Pour la petite anecdote, il s'agissait d'un des livres préférés de Daniel Radcliff lorsqu'il était plus jeune.
Le livre a été adapté au cinéma en 2003, sous le titre "La Morsure du Lézard". J'ai commencé à le regarder par curiosité, mais je vous avoue que celle-ci s'est évaporée très vite dès les premiers instants. Stanley est joué par Shia Labeouf, qui devait avoir alors 17 ans environ, or le Stanley du livre est un pré-adolescent. C'est en grande partie cette candeur de jeune garçon qui fait que l'histoire fonctionne telle qu'elle est narrée. J'ai donc abandonné platement le film pour conserver à l'esprit la version originale.
C'est un livre d'environ 230 pages à offrir sans hésiter aux enfants un peu rêveurs ! Et il est suffisamment bien écrit pour être lu par des yeux d'adultes tout aussi rêveurs.
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