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Un rescapé n'est pas un survivant tout court : le simple fait d'être resté en vie là et quand tant d'autres ont péri ne suffit pas. Un rescapé n'est pas un pauvre être ou un coupable : il a le devoir de vivre pleinement pour lui et pour la mémoire de ceux que le souffle de la vie a reniés. Être un rescapé n'est point la fin d'un danger : c'est le début permanent d'un long travail de conscience. Une conscience qui révélera au rescapé que le danger n'est jamais assez loin car c'est bien nous qui le fabriquons à chaque instant. Il se rendra compte que tout un chacun est un rescapé de quelque chose, car la souffrance, quelle qu'elle soit, demeure une douleur éprouvée par un sujet qui l'endure dans une solitude implacable même s'il est bien entouré. Il apprendra que le vrai danger est l'ignorance qui nous vient sous forme d'oubli et l'oubli qui nous vient sous forme d'ignorance. Le rescapé est condamné à se souvenir pour se prémunir contre l'évanouissement qui nous menace tous. Il essaiera de transformer son périple en un document non orphelin qui aura, peut-être, le mérite d'être consulté.
Tarek SOUILMI
Lorsque j’ai commencé la lecture des premières pages de ce livre, je me suis dit que si l’ensemble du livre était comme ce premier chapitre, je n’irai pas bien loin. Le livre ne fait que 100 pages, donc je pense que je serais tout de même allée au bout, mais sans plaisir.
Concrètement, je n’ai pas compris ce que je lisais. Des phrases très longues avec des mots compliqués, tout du moins, que je n’ai pas l’habitude de rencontrer dans mes lectures.
Et puis au fil des chapitres suivants, on revient au fur et à mesure dans un « monde réel », je comprends ce que je lis, avec des phrases plus simples. C’est beaucoup plus agréable à lire.
Chaque chapitre est construit comme une courte histoire, mais avec fil conducteur entre chacun.
Le fond général de l’histoire est assez difficile, on rencontre des personnages qui sont persécutés, qui subissent des horreurs dans l’ombre, dans l’impunité totale.
Pour résumer, je dirais que c’est une lecture assez difficile, mais à laquelle il est important de s’accrocher. Je pense que pour en profiter pleinement, Le Monde des rescapés nécessite au moins une seconde lecture.
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