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« J'étais l'ange de la mort, j'avais un pouvoir illimité, je pouvais décider de la vie et de la mort de ces passants, et eux, eux qui pensaient que le monde suivait son cours, ne comprendraient pas cette chose absurde et désespérante qui leur arriverait. » Par une journée ordinaire, dans une petite ville de la Chine provinciale, un adolescent tue de trente-sept coups de couteau sa camarade de classe. Il a méticuleusement préparé son geste, planifié sa fuite, organisé sa défense. Mais pour quelle raison ?
Dans ce premier roman magistral, A Yi s'empare d'un fait divers glaçant pour révéler les fêlures d'une société chinoise en pleine mutation.
Traduit du chinois par Mélie Chen
Résumé : Un adolescent introverti, en Chine, prépare son crime en devenir. Il réfléchit à quelle allure il devrait avoir l'air, à quelle heure il devrait passer à l'Acte et comment il le fera et s'enfuira ensuite. Après un court jeu de cache-cache, il se fera prendre par la police et sa mére fera son maximum pour le faire sortir de prison.
D'un point de vue littéraire, j'ai été très déçue par la première moitié du livre. La quatrième de couverture nous parle "d'un fait divers glaçant pour révéler les fêlures d'une société chinoise en pleine mutation." J'ai eu bien beau chercher, je n'ai lu aucun détail sociologique qui permettait de justifier "cette société en mutation".
Également, la traduction du titre m'a laissée sur ma faim. Ma conjointe a lu parallèlement ce livre en anglais, intitulé ici A perfect Crime. Toutes les deux avons été réticentes quant au titre. "Le jeu du chat et de la souris" ou "a perfect crime" nous annoncent un coup super bien ficelé. Du coup, on s'attend à des rebondissements, un jeu de course avec la police. Eh bien tout cela me semble bien court et platonique, et bien loin d'un page turner comme promis. Est-ce une erreur d'aiguillage de traduction ? Car le titre chinois, pourrait plutôt être traduit par "et après ?" ou "what's next?".
Cependant, la deuxième moitié m'a plu davantage. En fait, dès que cet adolescent tombe aux mains de la police, l'histoire devient plus intéressante.
On reste sur notre faim : on aurait aimé entrer davantage dans l'esprit du criminel, mieux comprendre cette logique plutôt que de lire un compte-rendu un peu plus rédigé et étoffé qu'un rapport de police. Enfin, aucune analyse de la société chinoise qui, de plus, peut s'avérer complètement différente en fonction de la région du pays dans laquelle on se trouve. Trop de promesses non tenues dans ce livre. Dommage.
Une journée comme les autres dans une ville chinoise. Un adolescent fait quelques achats puis rentre dans l'appartement qu'il partage avec sa tante. Il a invité une camarade de classe à venir le rejoindre en début d'après-midi, une fille jolie, douée et sympathique qui lui a toujours témoigné de l'amitié. Dès qu'elle arrive, il l'étrangle, la poignarde 37 fois et enfonce son cadavre dans le tambour de la machine à laver. Puis il quitte la ville. Il n'a pas agi sur un coup de tête ou de colère, le crime et la fuite ont été prémédités et minutieusement préparés. Après une courte cavale, il décide de se rendre à la police. Son procès fait grand bruit et une question se pose à tous : pourquoi un tel crime ?
Pour son premier roman, l'ancien policier chinois A Yi s'est inspiré d'un fait divers pour se mettre dans la peau d'un adolescent tueur de sang froid. Orphelin de père, négligé par une mère qui ne pense qu'à gagner de l'argent, méprisé par la tante avec laquelle il vit, le jeune homme isolé et introverti décide de tuer, par ennui, pour se prouver qu'il existe, la seule fille qui s'est montrée amicale avec lui. Une victime qu'il n'a pas choisi au hasard. Pour marquer les esprits, il s'en est pris à la beauté, à l'innocence, à la bonté. Victime expiatoire de son mal-être, Kong Jie était la plus susceptible de créer l'empathie, de se faire démener la police. Froid, calculateur, stratège, narrateur sans remords de sa préparation, de son crime, de sa fuite et de sa reddition, l'adolescent est aussi spectateur de son procès, critique vis-à-vis de la police, de la justice, des journalistes, des curieux, de la mère de Kong Jie. Le procès l'ennuie au même titre que la vie qu'il menait.
Un livre sombre, glacial sur un thème qui fait froid dans le dos, celui d'un adolescent déconnecté de la société qui noie son ennui dans un crime spectaculaire dans le seul but de jouer avec les forces de l'ordre. Portrait d'un meurtrier mais aussi d'une jeunesse chinoise privée de repères, ce Jeu du chat et de la souris n'est pas une lecture facile. Il faut se forcer à rester dans la tête de cet être privé de sentiments et à le suivre dans sa logique implacable. On ne peut aimer ce livre mais on en ressort avec de nombreuses questions dont quelques une s resteront sans réponses.
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