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Fin d'hiver dans l'Athènes des années 70. Une femme mariée de quarante ans et un étudiant de vingt ans se retrouvent tous les soirs dans le même métro. Brève rencontre, amour impossible.
Une histoire toute simple en apparence, racontée par l'un des grands romanciers grecs, Mènis Koumandarèas, qui déploie là ses thèmes de toujours : beauté de la jeunesse, hantise du vieillissement, vies gâchées, mélancolie, amertume.
Un écrivain au sommet de son art et un portrait de femme inoubliable.
Comment nous entraîner dans le métro d’Athènes et en quelques pages, on a l’impression de connaître cette femme du métro et ce jeune homme. Nous sommes dans une rame de métro, le soir quand tout le monde repart de son travail de ses études et va rejoindre sa maison, son havre de paix ou pas d’ailleurs. On est dans les années 70 à Athènes mais on pourrait être dans n’importe quelle grande ville, Paris… L’auteur nous parle d’une femme dont la vie est banale, bien réglée mais un jour, elle va se laisser aller à une aventure, mais une « petite aventure ». Elle va parler à ce jeune homme qu’elle croise tous les soirs dans cette rame entre plusieurs stations de métro, lorsqu’elle rentre de son travail. Cette histoire d’apparence banale nous questionne sur nos vies quotidiennes, sur nos choix, sur la vie et les hasards, sur le fait de tenter un pas de côté ou pas. En peu de pages, l’auteur nous permet de nous questionner sur nos propres choix, sur notre vie. Regardons-nous les êtres qui nous entourent quand on monte dans un bus ou dans un métro, chacun dans sa bulle !! J’avais déjà lu « le fils du concierge » de cet auteur et avec une écriture simple, limpide, cet auteur arrive à nous parler de gens de peu, d’histoires simples et qui pourrait nous arriver au coin de notre rue, dans un salon de coiffure ou dans une rame de métro..
Chaque jour, ils se retrouvent face à face dans le métro les ramenant vers chez eux. Elle, Madame Koula, quarantaine bien assumée, encore fière allure, sauf dans sont long manteau et lui, Mimis, jeune étudiant.
Ils s’arrangent pour, l’air de rien, se retrouver sur les mêmes sièges. Bien sûr, ils ont fini par lier connaissance, sont allés prendre un verre, puis…. Il l’emmène dabs sa garçonnière. Leur histoire prend une tournure qui, à la fois, ravit et apeure Koula. Rentrée chez elle, il fallait qu’elle se force auprès de son indifférent de mari et de ses filles. « Poussée par la force de l’habitude, elle préparait le repas, mettait la table, repassait un ou deux vêtements, aidait ses filles dans leurs devoirs, discutait avec son marie des affaires courantes. Il lui semblait qu’un automate avait pris sa place. » Vis-à-vis de Mènis, elle a, de temps à autre, des attitudes de mère plus que d’amante. Elle s’attache beaucoup (trop ?) à ce jeune homme. Elle se trouve au cœur d’un grand dilemme qu’elle résoudra, radicalement, au terme d’une journée bizarre.
Bon, me direz-vous, une banale histoire d’adultère, et alors ?
Et alors ? Cette histoire qui tient sur soixante dix pages est d’une très grande densité. L’impression de lire un livre beaucoup plus volumineux. En peu de mots, le décor, le métro, la vie sociale d’Athènes dans les années soixante-dix est installé. Koula, vivante au fil de pages est palpable, si vivante dans ses doutes. A l’image du métro, je sens que tout passe, mais leur histoire semble s’arrêter dans le temps avec un décor qui, lui, avance. Mènis Koumandarèas parle du passage de l’autre côté de la barrière de l’âge, de la jeunesse qui ne dure pas, de la vieillesse qui avance. De ce qui, au début de leur histoire les rapproche et ce qui, très rapidement va les séparer.
Je vais arrêter là mon verbiage car Michel Volkovitch, dans sa post face en parle beaucoup mieux que moi.
J’avais aimé de cet auteur « Le fils du concierge » qui m’a conduite à « La femme du métro ».
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