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J’avoue que la littérature grecque m’est parfaitement inconnue et je remercie Quidam Editeur de m’avoir envoyé ce roman.
Roman ou nouvelles ? le doute est permis car ce sont dix histoires qui s’enchainent, une suite de récits où le narrateur (est-ce le double de l’auteur ?) relate des rencontres de sa jeunesse au cœur d’Athènes.
Le lecteur se retrouve témoin attentif et privilégié de ces moments mettant en scène des gens ordinaires dans des histoires simples, des personnages à la présence fuyante comme des fantômes qui traversent la vie.
J’ai eu l’impression d’ouvrir un vieil album photo aux couleurs légèrement surannés. Ce livre est empreint d’une indéfinissable nostalgie, comme une échappée mélancolique dans une ville d’un autre temps. Portrait d'Athènes, portrait d’une époque, de la Grèce d’après-guerre, sortant à peine de l’occupation allemande et entrant dans la guerre civile, ces histoires douces amères ne sont que délicatesse.
Servi par une écriture fine, d'une grande pudeur, et d’une simplicité désarmante comme seuls peuvent le faire les très grands écrivains, «Mauvais Anges» nous parle de la jeunesse, du temps qui passe, de la fascination de l’autre, de la séduction, de l’ambiguïté du désir.
C’est pur, sans fioritures, c’est beau.
Traduit par Michel Volkovitch
Comment nous entraîner dans le métro d’Athènes et en quelques pages, on a l’impression de connaître cette femme du métro et ce jeune homme. Nous sommes dans une rame de métro, le soir quand tout le monde repart de son travail de ses études et va rejoindre sa maison, son havre de paix ou pas d’ailleurs. On est dans les années 70 à Athènes mais on pourrait être dans n’importe quelle grande ville, Paris… L’auteur nous parle d’une femme dont la vie est banale, bien réglée mais un jour, elle va se laisser aller à une aventure, mais une « petite aventure ». Elle va parler à ce jeune homme qu’elle croise tous les soirs dans cette rame entre plusieurs stations de métro, lorsqu’elle rentre de son travail. Cette histoire d’apparence banale nous questionne sur nos vies quotidiennes, sur nos choix, sur la vie et les hasards, sur le fait de tenter un pas de côté ou pas. En peu de pages, l’auteur nous permet de nous questionner sur nos propres choix, sur notre vie. Regardons-nous les êtres qui nous entourent quand on monte dans un bus ou dans un métro, chacun dans sa bulle !! J’avais déjà lu « le fils du concierge » de cet auteur et avec une écriture simple, limpide, cet auteur arrive à nous parler de gens de peu, d’histoires simples et qui pourrait nous arriver au coin de notre rue, dans un salon de coiffure ou dans une rame de métro..
Chaque jour, ils se retrouvent face à face dans le métro les ramenant vers chez eux. Elle, Madame Koula, quarantaine bien assumée, encore fière allure, sauf dans sont long manteau et lui, Mimis, jeune étudiant.
Ils s’arrangent pour, l’air de rien, se retrouver sur les mêmes sièges. Bien sûr, ils ont fini par lier connaissance, sont allés prendre un verre, puis…. Il l’emmène dabs sa garçonnière. Leur histoire prend une tournure qui, à la fois, ravit et apeure Koula. Rentrée chez elle, il fallait qu’elle se force auprès de son indifférent de mari et de ses filles. « Poussée par la force de l’habitude, elle préparait le repas, mettait la table, repassait un ou deux vêtements, aidait ses filles dans leurs devoirs, discutait avec son marie des affaires courantes. Il lui semblait qu’un automate avait pris sa place. » Vis-à-vis de Mènis, elle a, de temps à autre, des attitudes de mère plus que d’amante. Elle s’attache beaucoup (trop ?) à ce jeune homme. Elle se trouve au cœur d’un grand dilemme qu’elle résoudra, radicalement, au terme d’une journée bizarre.
Bon, me direz-vous, une banale histoire d’adultère, et alors ?
Et alors ? Cette histoire qui tient sur soixante dix pages est d’une très grande densité. L’impression de lire un livre beaucoup plus volumineux. En peu de mots, le décor, le métro, la vie sociale d’Athènes dans les années soixante-dix est installé. Koula, vivante au fil de pages est palpable, si vivante dans ses doutes. A l’image du métro, je sens que tout passe, mais leur histoire semble s’arrêter dans le temps avec un décor qui, lui, avance. Mènis Koumandarèas parle du passage de l’autre côté de la barrière de l’âge, de la jeunesse qui ne dure pas, de la vieillesse qui avance. De ce qui, au début de leur histoire les rapproche et ce qui, très rapidement va les séparer.
Je vais arrêter là mon verbiage car Michel Volkovitch, dans sa post face en parle beaucoup mieux que moi.
J’avais aimé de cet auteur « Le fils du concierge » qui m’a conduite à « La femme du métro ».
Cette courte nouvelle se déroule chez un coiffeur. Un jeune homme est en train de se faire couper les cheveux alors qu’un vieillard entre et le prend pour son fils disparu tragiquement des années plus tôt. Le coiffeur, un homme qui entend tout dans le quartier, est là, entre eux deux, à voir se dérouler le contact et l’histoire d’un des deux hommes sous sa forme la plus pathétique.
Cette nouvelle fait partie d’un ensemble plus grand, et il est regrettable de ne pas profiter de l’oeuvre complète de l’auteur en une seule fois pour pouvoir apprécier et juger par la suite.
C’est bien écrit, les personnages, qui passent rapidement sont attachants, et en quelques mots, l’auteur nous décrit des caractères poignants.
Très contemporain, cette vie quotidienne d’un quartier est intéressante, cette immersion paraît sincèrement réelle.
Une nouvelle bien écrite, trop courte, s’inscrivant dans un projet plus important et dont on a malheureusement qu’une infime partie, mais dotée d’une écriture fluide et vivante.
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