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Et si vous étiez liés à quelqu'un... quelque part...
Dans un monde où cohabitent humains, elfes et inferniths - des êtres hybrides mi-humains, mi-démons comme des muses, des vampires, des chimères... la guerre fait rage. Mené par un mage noir nommé Kendrick, un groupe d'inferniths terrorise Galénor depuis des décennies - meurtres, maisons incendiées et disparitions s'enchaînent... JudyAnn, une jeune paysanne, voit sa vie changée à jamais lorsque le célèbre Edgar Grimm Mérindol lui apprend qu'elle est une géminie, sorte de magicienne qu'elle croyait pourtant disparue... Elle partira pour la grande cité de Godwynn où elle apprendra à maîtriser ses pouvoirs avec Vincent, un professeur et un vampire pas comme les autres...
Amitié, amour, trahisons, surprises et dangers mortels l'attendent, dans un monde où il est parfois difficile de différencier le vrai du faux et où de vieilles craintes et superstitions se sont installées...
L’un de mes plus gros problèmes, c’est que je ne sais pas dire non quand il est question de livre … Raisonnablement, je n’aurai pas dû accepter la proposition de service de presse d’Audrey Verreault : entre la reprise des cours et l’approche du déménagement, je suis censée écluser la pile de services de presse en attente de traitement, pas la faire grandir encore et encore ! Mais rien à faire, à chaque fois qu’un auteur me demande si je veux bien découvrir son livre … je dis oui. C’est plus fort que moi, a fortiori quand le livre en question est estampillé « fantasy » : vous le savez, c’est un genre auquel je ne parviens pas à résister. Et c’est ainsi que ce premier tome est arrivé dans ma boite aux lettres, puis sur mon étagère « pile à lire prioritaire », puis entre mes mains … Alors même que l’une de mes bonnes résolutions 2019 était « ne plus commencer de nouvelles sagas ». Je suis définitivement faible face aux livres …
Dans quelques jours, JudyAnn va fêter son dix-neuvième anniversaire … et par la même occasion, elle découvrira si elle est oui ou non une magicienne, et si elle devra quitter son village et sa famille adoptive pour s’en aller à Godwynn apprendre à maitriser ses pouvoirs. Mais tout ne se passe pas comme prévu : voilà que l’illustre naturaliste Mérindol lui apprend qu’elle est une des quatre ultimes géminis, sorciers légendaires et surpuissants censés ramener la paix à Galénor … Arrivée à Godwynn, elle fait la connaissance des trois autres géminis : Daphnée, sa sœur, Tom et Kyle. Elle rencontre également Vincent, un mystérieux et facétieux vampire dont elle tombe irrémédiablement amoureuse. Entre cours de magie et lutte contre les mages noirs de Kendrick, JudyAnn n’est pas au bout de ses surprises ! Car au bout du chemin l’attendent d’incroyables révélations sur elle-même … et si elle n’était pas celle qu’elle pensait ?
Je ne sais honnêtement pas quoi penser de ce livre. Il est loin d’être mauvais … mais il est loin d’être excellent non plus. Il y a du bon, mais également du moins bon, et j’ai donc eu toutes les peines du monde à m’immerger totalement dans l’histoire. Il y a, tout d’abord, des questions d’ordre typographiques : des signes de ponctuation manquants, des lettres stylisées qui se promènent par-ci par-là (ça peut sembler original au premier abord, mais ça a surtout comme fâcheuse conséquence de perturber la lecture) … Et puis, il y a ce que j’appelle « l’effet premier roman » : des dialogues parfois très plats – parce qu’il faut bien transmettre des informations au lecteur –, des passages parfois longuets – parce qu’il faut bien tout raconter, même la leçon de guitare, quand bien même ceci n’a aucune incidence sur l’intrigue – … Et cela d’autant plus que l’univers que nous propose l’autrice est riche, très riche … peut-être même trop riche. On a le sentiment qu’elle a fait une sorte de mélange de tout ce qui existe déjà en fantasy et fantasy urbaine : on a de tous, des vampires et loups-garous, des créatures de la mythologie grecque, de la magie … On ne sait plus où donner de la tête !
Surtout que Galénor est un univers parallèle au nôtre, et certaines de nos technologies s’y trouvent ! C’est tellement déconcertant de voir une Gameboy côtoyer une carriole médiévale, surtout qu’une fois encore, cela n’ajoute rien à l’intrigue. Et puis, on a du mal à comprendre les liens qui unissent ces deux univers : tantôt JudyAnn et ses compagnons semblent bien connaitre la culture terrienne, et deux paragraphes plus tard, c’est comme s’ils n’en avaient jamais entendu parler ! On ne sait plus trop à quoi s’en tenir, et cela d’autant plus que nos personnages sont assez « girouettes » sur les bords : ils n’ont pas de consistance, leur personnalité et caractère évoluent selon les besoins de l’intrigue, comme s’ils n’étaient que de simples pantins d’une histoire qui doit se passer comme et pas autrement. C’est dommage, car certains personnages avaient un vrai potentiel … malgré leur ressemblance indiscutable avec nombre de protagonistes d’Harry Potter. Une héroïne en connexion psychique avec le grand méchant qui a des visions de lui, un professeur d’alchimie/potions dont on ne connait pas trop l’allégeance, ça ne vous dit rien ? Personnellement, les très nombreuses similitudes avec l’histoire du petit sorcier à lunettes m’ont beaucoup perturbée …
J’ai bien conscience d’avoir l’air très critique vis-à-vis de ce livre. Pourtant, ce n’est pas une déception, loin de là. L’univers, les personnages, l’intrigue, tout cela avait un grand potentiel, et il ne fait aucun doute que l’autrice a une imagination fertile et débordante. Mais il y a ce petit côté « patchwork d’influences » qui vient briser l’originalité de tout cela. On ressent beaucoup trop les nombreuses inspirations de l’autrice, comme si celle-ci n’avait pas su brider ses élans de lectrice passionnée et qu’elle ressort en vrac tout ce qu’elle a apprécié dans ses lectures. J’aime beaucoup la Carte du Maraudeur et ses « petits mots doux » à ceux qui tentent de percer ses secrets, mais je n’avais pas forcément l’envie de trouver un parchemin du même type ici. De même, on a le sentiment qu’elle a voulu intégrer absolument tout ce qui lui est passé par la tête, sans opérer le moindre tri, comme pour nous en mettre pleins les yeux : je n’ai absolument rien contre les instruments de musique, mais franchement, l’arbre à flutes, je m’en serai passé, car il y a déjà beaucoup trop d’informations à ingurgiter, beaucoup trop d’éléments à intégrer. Le lecteur n’a pas besoin de connaitre l’intégralité de la faune et de la flore de ce monde, même si celle-ci est foisonnante !
Ce que le lecteur cherche, c’est une histoire, une intrigue. Et ici, impossible de vraiment s’immerger dans les aventures de JudyAnn, qui passent au second plan derrière l’étalage de l’originalité de l’univers et derrière ses très nombreuses introspections amoureuses (par pitié, mettez moi ce vampire au placard s’il est juste là pour la romance !). Il n’y a vraiment que le dernier quart qui m’a captivée, car ça y est, on entrait vraiment dans le vif du sujet, avec des complots, des trahisons, des repentirs … Alors on n’échappe pas à certains clichés, à certains retournements de situation vus et revus, mais il y a de l’action, il y a du suspense, il y a de la tension. Et j’ai adoré. Vraiment, cette dernière partie était géniale, ce fut un vrai plaisir que de suivre JudyAnn dans cette immersion dans l’antre du grand méchant ! Fini les temps morts, les passages inutiles (les repas, les trajets … tout cela, il faut les ellipser, pas besoin de tous les raconter, ça brise le rythme), l’histoire se met enfin en route et on a envie de tourner les pages pour savoir comment tout cela va se terminer (même si on n’a pas trop d’inquiétudes, on sait que finira bien) ! Ça donne envie de lire la suite !
En bref, vous l’aurez bien compris, je suis clairement mitigée vis-à-vis de ce premier opus : il y a un réel potentiel, mais il y a surtout un petit arrière-gout d’inabouti … Il y a un problème de rythme, qui aurait dû être corrigé : le début est vraiment trop long, et la fin est un tantinet trop rapide (j’ai dû relire certains passages deux fois pour comprendre l’enchainement des actions). Mais surtout, il y a le travers de beaucoup de premiers romans : l’autrice a déversé en vrac tout le bric-à-brac d’idées qui foisonnaient dans son esprit, et noie ainsi le lecteur sous cet afflux d’informations qui, finalement, ne font pas avancer l’intrigue. Ajoutez à cela cet air de déjà vu, et vous comprendrez mon verdict : c’est un livre qui aurait pu devenir un coup de cœur s’il avait été retravaillé, peaufiné, pour présenter au lecteur quelque chose de vraiment nouveau et pas une simple relecture de tout ce qui existe déjà. La plume de l’autrice est belle, il y a vraiment du talent de conteuse, mais cela n’a pas suffi … J’attends le second tome avec impatience, car le dernier tiers prouve que l’autrice a quelque chose d’excellent à raconter !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/09/galenor-tome-1-le-livre-des-portes.html
Nous commençons cette histoire dans le petit village d'Aldorham dans le monde de Galénor. Ici tout semble vivre au temps du moyen-âge et de la ruralité. Nous allons rencontrer JudyAnn.
Cette jeune fille va bientôt arriver à l'âge où l'on détectera ou non des traces de magie en elle. Si c'est le cas elle partira à la capitale afin d'y faire son apprentissage. Sinon elle apprendra un métier et restera dans son petit village à l'écart du monde et pour pas mal de choses à l'écart aussi des nouvelles et des conflits. Car la guerre fait rage ailleurs et ne touche réellement Aldorham que par petites touches lorsque les gardiens viennent mettre en vigueur des lois édictées dans la capitale et qui paraissent iniques dans ces terres reculées : comme arrêter tous les inferniths pour brider leurs pouvoirs juste parce qu'un mage noir nommé Kendricks en a plusieurs à sa solde pour terroriser Galénor. L'auteure nous met ainsi au fait rapidement des différentes races de créatures existantes et des complots politiques en cours.
Une partie du pays semble avoir perdu sa magie. C'est là que vivent les mages noirs et donc les hommes de Kendricks, c'est aussi pourquoi ils veulent envahir Galénor, terre emplie encore de magie.
Lorsque JudyAnn est détectée apte à la magie, Edgar Grimm Merindol le célèbre magicien qui est venu la tester détecte aussi autre chose de plus important. Elle fait partie des rares geminis encore vivants de leur monde, ceux qu'une prophétie proclame capables de ramener la paix. Ces magiciens ont un rôle et une puissance à part qu'elle va devoir cacher car ils sont recherchés par leur ennemi de toujours le mage noir Kendricks.
Elle va donc partir pour la grande cité de Godwynn où elle débutera son apprentissage à la magie. Pour se faire elle sera accompagnée de Vincent, assistant de Merindol mais aussi vampire surprenant par sa malice et son petit côté rebelle.
Là où le récit a commencé à créer un certain déphasage dans mon esprit c'est lors de la découverte de la cité par JudyAnn. Pour elle qui venait d'un petit village au fin fond des terres, c'est tout juste si elle était surprise de découvrir ce mélange de magie et de modernisme. Cela a donné pour moi un côté totalement irréel et anachronique à l'histoire. Je sais que c'est de la fantasy et que les codes ne sont pas faits pour être suivis à la lettre mais j'avoue que ce manque de logique (pour moi) est ce qui m'a fait un peu perdre le fil et l'accroche éprouvée pour le récit.
Pour exemple, côtoyer des télévisions, des tablettes ou machines à laver alors que quelques pages auparavant on vous parlait d'aller chercher l'eau au puits fait drôle.
De même, j'ai ressenti quelques sentiments de déjà vu dans des situations ou des personnages qui m'ont un peu déstabilisée.
Ces petits points ne sont pas particulièrement gênants mais ils m'ont tout de même emportée loin de l'univers et de sa trame. De même, les personnages ont de belles facettes intéressantes qui auraient pu être beaucoup plus développées. Tout comme les rendre peut être un peu moins lisses ou prévisibles.
JudyAnn va au fil des pages et des chapitres se retrouver face à des dangers, des révélations improbables et même des trahisons. Pourtant elle semble passer les épreuves assez facilement sans vraiment les subir. J'ai trouvé cela dommage de ne pas lui donner plus de profondeur et de niaque. Les sentiments comme l'amitié ou l'amour n'empêchent pas d'être blessé et d'éprouver de la rancœur, de la colère ou simplement de la peine. Le pardon est une belle chose mais ne doit pas être obtenu à la suite d'un regard énamouré ou de quelques excuses.
Ce sont ce genre de petites choses qui m'ont empêché ensuite de reprendre ma lecture au cœur du récit. Pourtant cela aurait du car l'auteure a su parsemer son récit de son lot de tension et de rebondissements parfois surprenants, parfois attendus mais qui peuvent tenir en haleine le lecteur. Tout comme l'univers qui est intéressant, les créatures ont le mérite de sortir un peu des sentiers battus: muse, gorgone, vampire, sphinx ... on les voit peu dans la littérature fantastique. L'auteure les met ainsi en avant et nous dévoile quelques-uns de leurs attributs et pouvoirs intéressants. J'espère donc qu'elle les développera un peu plus encore dans la suite.
Pourtant j'avoue qu'une fois tournée la dernière page je ne sais toujours pas où me situer et où situer ce roman sur mon échelle de valeur de lecture. La trame est intéressante, l'univers créé surprenant et l'auteure sait créer des rebondissements mais pour ma part le personnage de JudyAnn a pêché par manque d'atout sympathique. Je vous conseille cependant de vous faire votre propre opinion et de venir m'en parler ensuite car il se peut que par mon recul j'ai tout simplement raté le bon wagon ;) de lecture.
P.S : je lui reconnais une couverture fantastique et très réussie car elle retranscrit bien l'image que je me faisais de JudyAnn et de son phénix.
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