On aime, on vous fait gagner les découvertes de cette librairie au bord de l'eau...
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s'exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d'un groupe fondamentaliste, a décidé d'abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s'affranchir - et sa fille avec elle - de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir alors qu'elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix...
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.
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Bonjour. Se pourrait-il qu'un jour ce monde ressemble à celui du demain de Christina Dalcher? Je ne le crois pas mais j'avoue que , de la même manière que la servante écarlate m'avait bouleversée , j'ai été touchée par l'histoire de Jean et de toutes ces femmes opprimées. Dans ce monde , les femmes n'ont plus le droit qu'à cent mots par un jour : essayez de comptabilisez le nombre de phrases employé dans une journée? J'ai fait le calcul : j'en ai comptabilisé ONZE . Ah oui , un peu plus si elles parlent comme des télégrammes ( sans le STOP qui compte un mot). Si une femme dépasse le nombre de mots autorisés , elle reçoit une décharge électrique grâce au joli bracelet de son choix. Car , oui , on leur laisse le choix de choisir le modèle de bracelet qui ceindra leur poignet pour les torturer : " ce soir, pendant le dîner , avant que je n'articule mes dernières syllabes de la journée , Patrick tend son bras pour tapoter l'appareil argenté qui ceint mon poignet"
On glisse , se faufile dans la vie de Jean. On voit , à travers son regard , l'emprise du gouvernement . Elle nous explique comment des hommes sans scrupule , aussi sournois que des serpents ont mis le doute dans les esprits des autres hommes et de quelques femmes: "ils sont venus à nous par des biais tellement variés , et si tranquillement qu'on n'a jamais eu la possibilité de former les rangs ". Cette ancienne Docteur en linguistique voit son monde régresser , où les femmes ont pour unique rôle de "tenir un foyer, faire des courses et devenir une bonne épouse" Ce n'est plus un choix à vrai dire , à l'inverse de notre monde où les femmes ont la liberté de décider de ce qui est bon pour elle . Dans ce roman , les femmes , esclaves d'un gouvernement n'ont plus de projet , ne peuvent plus rêver , ni s'exprimer , ni aimer avec des mots , ni consoler , ni soutenir , ni partager, ni rassurer: " Rien ne va plus et toujours assise à la tête de lit , à bercer ma fille en attendant l'inévitable apocalypse que la sonnette va déclencher " parce que Sonia a parlé , crié dans son cauchemar .
Jean et les femmes , Jean et les LGBTQIA , Jean dans son pays , a vu son monde s'effondrer et on voudrait crier pour tous ceux qui sont opprimés , dire tous les mots qui leur sont interdits . On est choqué par toutes les interdictions . Ce monde dictatorial qui dévore l'âme humaine , qui laisse un filet d'air pour respirer , pour qu'aucun n'ait la force de se rebeller. Un gouvernement retors , pervers , dangereux qui ne recule devant rien pour être tout puissant . J'en ressors lessivée car plein de questions me viennent à l'esprit : que ferait -on si demain nous n'avions plus le droit à la parole ? Si on nous contraignait à obéir par la force , les menaces , la torture? De quoi serions -nous capables?
Belles lectures . Prenez soin de vous
En lisant la 4eme de couv, je me suis dit : "Génial, une dystopie dans la lignée de la Servante Écarlate, ça va être top!".. Et bien pas du tout, j'ai trouvé ce roman insipide et sans saveur.. Il ne se passe pas grand chose. Le sujet est pourtant dramatique et super intéressant (parce que cette realite pourrait exister!). Les femmes sont censées se battre pour retrouver leurs voix, grâce notamment à Jean.. Heureusement que dans la réalité, nous ne sommes pas représentées uniquement par cette femme.. J'ai l'impression qu'elle ne pense qu'à son propre confort, tout en se plaignant que les choses n'avancent pas..
Pourtant dans la 1ere partie du roman, on la sent concernée, rebelle et prête à se battre! Mais ça retombe aussi sec.. Aucun personnage n'a de profondeur, je me suis ennuyée et je l'ai trouvé extrêmement long.
Bref, beaucoup d'espoir mais une vraie déception !
Aux Etats-Unis, a été élu un président qui veut imposer aux femmes un retour au foyer et une invitation à se taire. Jean McClellan, qui a un bagage en neurolinguistique est amenée à poursuivre ses recherches pour venir en aide au frère du président, atteint d'aphasie résultant d'une attaque. Mais ses découvertes vont dévoiler l'impensable...
C'est un roman dystopique féministe et engagé que nous propose l'auteur. On est immergé dans un univers inhibant qui fait froid dans le dos.
Imaginez un monde où les femmes sont intimées à n'être que des potiches, asservis aux désirs et à la volonté des hommes. On est choqué par les méthodes mises en place, on se demande comment et pourquoi, on a rendu cela possible.
L'intrigue est rythmée, addictive et anxiogène. On bascule vers quelque chose d'absurde et de révoltant. On comprend les sentiments de rejet et d'impuissance de Jean quant au sort allouée à sa fille. Derrière ce cloisonnement féminin, on glisse vers d'autres formes d'exclusion, qu'elles soient d'ordre sexuelles ou bien raciales. On assiste à une remise en question de notre héroïne qui endormit depuis toutes ces années, n'avait rien vu venir.
L'écriture est fluide et percutante. Ce roman très actuel, n'est pas pour autant sans rappeler le nazisme de la Seconde Guerre mondiale. On est invité à réfléchir sur nos droits et jusqu'où peut aller notre obéissance. La fin du récit est résolument tournée vers l'action, et c'est assez rapide et mouvementé. On en attend pas moins pour renverser un état patriarcal et totalitaire.
Un récit qui en dit long sur l'importance de notre voix, mais aussi celle de nos choix : si nous ne voulons plus nous mettre en danger. Efficace et captivant !
Beaucoup de similitudes entre « Vox » et « la servante écarlate ». Alors forcément on est révolté de ce à quoi sont réduites les femmes dans cette histoire.
Le nouveau gouvernement américain a mis en place un monde régit par les hommes. Les femmes sont cantonnées à des devoirs ménagers, elles n’ont plus le droit de travailler, de lire, d’utiliser un ordinateur, un portable, n’ont plus de compte bancaire, et n’ont plus le droit de parler. Enfin… si. Elles ont généreusement droit à 100 mots par jour !
Attaché à leur poignet, un compte-mots qui envoie une forte décharge électrique si jamais elles viennent à dépasser leur quota. Chaque nouvelle infraction augmente la décharge.
Jeanie, dite « Jean » est une ancienne chercheuse, docteur en neurosciences, spécialiste du langage.
Lorsque le président fait appel à elle pour que son frère retrouve la parole suite à un accident qui l’a rendu aphasique, elle hésite longuement mais accepte finalement sous certaines conditions même si elle sait que cela ne durera qu’un temps et qu’ensuite elle replongera dans le cauchemar qu’est devenue sa vie.
C’est en découvrant qu’elle va aider les véritables desseins du gouvernement qu’elle prend conscience qu’elle ne peut laisser faire sans réagir…
*****
Inutile de dire que tout comme avec la série de la servante écarlate on peut difficilement lâcher l’histoire.
Comment le personnage principal va-t-il parvenir ou pas à s’en sortir ? Comment renverser la situation ignoble mise en place par un gouvernement totalitaire sans aucune empathie pour la condition féminine rabaissée à n’être qu’un animal asservi, docile et obéissant ?
Outre les restrictions mises en place envers les femmes j’ai trouvé très dur le passage sur Jean qui essaie de se persuader qu’elle ne hait pas son propre fils qui adopte à 100% les points de vue de ce nouveau fonctionnement. Il lui est très difficile de se dire qu’il n’est pas responsable en repensant à l’endoctrinement de ces millions de jeunes hommes et femmes engagés et formatés à l’idéologie nazie durant la seconde guerre.
Comme dans la servante écarlate, on a une femme qui a un combat à mener pour sa propre survie mais aussi celle de ses enfants embarqués eux aussi dans un monde injuste. Ceux qui sont déjà là et celui à venir et qui grandit en elle. Doit-elle choisir ? Dans les 2 cas elle sera perdante. Alors comment faire cesser tout cela ? Pour elle, pour eux et pour toutes les autres femmes ?
Si le dénouement arrive un peu rapidement, il n’en demeure pas moins que l’histoire est prenante.
En terminant ce livre j’ai une pensée pour les nombreuses femmes traitées de la même manière que dans cette histoire dans encore beaucoup trop de pays.
Comme je vous le disais dans ma précédente chronique sur le thriller géniallissime de Cyril Carrere, « Le quatrième rassemblement », j’ai terminé l’année 2020 en apothéose par un coup de coeur. Quoi de mieux donc de commencer une nouvelle année, par une très bonne surprise littéraire qui se clôt par un coup de coeur!
Ce roman dystopique est une bombe ! Autant le sujet semble « gros » (retirer la parole aux femmes), autant la qualité qu’a l’auteure de traiter du sujet est forte. A aucun moment, je n’ai pu douter du récit tellement il semblait véridique. Alors que l’on serait tenter de se dire que ce monde ne pourrait pas exister à l’heure actuelle, l’auteure parvient à vous faire croire le contraire par des arguments indéniables. Moi qui suis d’un naturel bavard, je peux vous dire que j’en ai frissonné de la mise en place de cet état totalitaire, absolument sexiste et misogyne.
Pour une première oeuvre, le niveau de maîtrise de Christina Dalcher est déjà très élevé, que ce soit par son style d’écriture vraiment plaisant que par son originalité. Je me demande bien ce qu’elle nous préparera dans son prochain roman mais je l’attends de pieds fermes.
https://animallecteur.wordpress.com/2020/12/28/vox-christina-dalcher/
Je ne suis pas du tout branchée science-fiction et pourtant ce résumé m’a de suite emballé, intrigué, intéressé. Quand ça touche au droit des femmes je me sens évidemment concernée. La première dystopie qui a piqué ma curiosité est évidemment Le servante écarlate puis Le pouvoir.
Ce roman est addictif, glaçant, dérangeant, asphyxiant, révoltant et très engagé. Les personnages féminins sont très forts et attachants et les personnages masculins sont pour la plupart complexes.
On s’attache très rapidement à Jean, le personnage principal et le fait que le roman soit écrit à la première personne nous immerge rapidement dans ce monde où les femmes n’ont plus le droit à la parole, au travail, au voyage, à l’adultère et tellement de choses. Jean n’a jamais été une fervente défenseuse des droits des femmes et semble avoir quelques regrets mais elle ne baisse pas les bras et essaie de se battre du mieux qu’elle peut pour sauver sa famille. Steven son fils ainé subit l’endoctrinement et cela fait grandement penser à la jeunesse hitlérienne pendant la deuxième guerre mondiale, Sonia sa fille d’à peine cinq ans ne connait pas grand chose de cette vie d’avant, où les femmes étaient libres, d’ailleurs elle est très fière lorsqu’elle gagne le concours à l’école en prononçant moins de mots que ses camarades et il y a aussi les jumeaux qui s’accommodent de ce mode de vie.
J’ai lu ce livre très rapidement, il a côté très addictif, on n’a pas envie de le lâcher et savoir comment cette histoire va se finir et justement en parlant de la fin j’ai été un peu déçue. Je l’ai trouvé un peu rapide et bâclée. D’ailleurs j’ai trouvé la deuxième moitié très différente de la première. Moins centrée sur le (non) droit des femmes et plus dans l’action j’ai moins accroché mais ne rends pas le roman moins attrayant.
Simone Veil a dit un jour « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » et elle n’a pas tord.
Le Parti fondamentaliste à réussi à les faire taire. Désormais les femmes sont limitées à 100 mots par jour. Même pas de quoi partager une recette de cuisine avec une amie. Jean McClellan est soumise au même régime que les autres. L’ancienne neurochirurgienne ne travaille plus, voit ses enfants grandir dans un monde sexiste, ne peut montrer un autre modèle à son fils qui considère ce monde comme la norme et entend les silences de sa fille qu’elles ne peuvent rompre. Malgré le compte-mot qui marque sa peau au fil des mois, Jean McClellan jouit d’un avantage : même sans activité, elle est toujours considérée comme la meilleure neurochirurgienne du pays. Et le Parti a besoin d’elle.
J’ai bien aimé le thème qu’aborde cette dystopie et le personnage principal. La vie de la famille est crédible, l’histoire aussi. Le texte est écrit de manière à être très visuel, ce qui permet d’entrer facilement dans l’histoire qui tient la route. J’ai toutefois une petite réticence, j’aurais aimé que le thème soit creusé plus longtemps ou alors que l’autrice prenne le parti pris de se concentrer davantage vers ce que représente le groupe de personnes de la fin. (Difficile d’évoquer ces deux points sans spoiler).
“L'homme est parole, ses silences ne durent pas.” (Fabienne Kanor tirée de l'ouvrage Humus ).
Pourtant, dans une période pas si lointaine et après une élection américaine remportée par un gouvernement puritain extrémiste, les femmes se retrouvent dépourvues progressivement de leurs libertés.
Après ne plus avoir le droit de travailler, de lire et contraintes à devenir des femmes aux foyer ... elles se retrouvent réduites au silence.
Pour cela, le gouvernement, conseillé par Révérend Carl Corbin a décidé de mettre au poignet de l'ensemble de la population féminine en âge de parler un compte mot. Au bout du 100ème mot prononcé dans la journée, une décharge électrique leur sera envoyée...
Nous suivons la vie de Jean McClellan, ancienne docteure en neurosciences qui va tout faire pour sauver l'avenir de Sonia sa fille en acceptant de travailler sur un projet pour le gouvernement. Sa détermination et ses convictions permettront-elles de faire tomber cette société gouvernée par des gens "purs"?
Dans la lignée de "La servante écarlate", ce livre fait réfléchir sur le statut que peut avoir la femme alors que, dans un monde idéal, la question ne devrait pas se poser... En tout cas cet ouvrage ne laisse pas indifférent...
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