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- La comédie littéraireUn juif d'occasion n'est pas le récit chronologique d'une vie mais plutôt un collage d'histoires de famille, de portraits d'amis ou de rivaux, de questions sur la littérature et sur la polémique, de réflexions sur son identité juive en Allemagne, laquelle devrait tendre vers une normalité à mi-chemin entre assimilation et exclusion volontaire. Biller est une épine dans le pied des Allemands qu'il aimerait aider à redevenir eux-mêmes "après des années d'auto-dénégation". Et il est juif "depuis le jour où il a découvert le plaisir qu'il prenait à embarrasser les autres avec le fait d'être juif". Ce livre raconte donc la tragi-comédie d'un Juif, qui ne cesse de s'entendre dire qu'il ne devrait pas revendiquer de l'être.Que Maxim Biller se mette à écrire, et l'on comprend vite qu'il n'est pas homme à se taire. C'est là que commencent (pour lui) les ennuis et (pour ses lecteurs) un récit, à la fois drôle et acide, provocant et touchant, car l'auteur qui aime la polémique est doté d'un humour féroce. Il se souvient de ces années où, étudiant, il retrouvait dans le Jardin anglais de Munich sa bande d'amis, dont il était malgré lui le "Woody Allen". Il affectionnait particulièrement les personnages "hystériques, drôles et tyranniques", non sans ressemblance avec sa propre famille. Il évoque aussi les années 80, la Pop et la Nouvelle Vague, les livres de Boris Pasternak et Mordecai Richler, les chroniques de Bob Dylan, ses fréquents séjours en Israël, etc. Ajoutons que cet autoportrait s'inscrit dans la tradition du portrait de l'artiste en grand mélancolique, que l'auteur conclut ainsi : "A 20 ans on sait tout, à 30 on le sait vraiment, et à 40 on ne sait plus rien." - Maxim Biller est romancier, essayiste et journaliste politique. Né en 1960 à Prague, de parents juifs originaires de Russie, il a dix ans lorsqu'il émigre en Allemagne avec ses parents et sa soeur (Elena Lappin) à la suite de la répression du Printemps de Prague.Maxim Biller étudie la littérature à Hambourg et Munich puis le journalisme. Il commence à écrire pour le magazine Tempo où, entre 1986 et 1996, il exerce son talent de polémiste dans une chronique qui le rend célèbre : " Hundert Zeilen Hass " ("Cent lignes de haine"). Il collabore également au Spiegel, au Frankfurter Allgemeine Zeitung et au Zeit. Depuis les années 90, il publie régulièrement romans et nouvelles. Son premier recueil Ah, si j'étais riche et mort (1990) est salué dans le Süddeutschen Zeitung comme le retour de la littérature juive en Allemagne.
Assez décevant ! Pour ma part, je trouve le style assez plat, proche du compte-rendu, ponctué de réflexions sur Thomas Mann, Franz Kafka et la judaïté (et non le judaïsme). L'histoire d'un écrivain en quête d'un avenir n'est guère passionnante.
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