Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Il convient, pour Patrizia Cavalli, de renverser les lieux communs et les catégories habituelles de la critique : légèreté épigrammatique, journal intime, canzoniere amoureux.
L'opération qui se joue dans ce Toujours ouvert théâtre (le terme doit être également entendu ici dans son sens anatomique) n'est pas légère, mais âpre et cruelle ; elle n'est pas monodique ni intime, mais chorale et publique, elle ne concerne pas tant l'amour que la physiologie et l'éthologie d'un corps primordial. Le personnage innommé qui, entre mannequins hagards et figurants hautains, se déplace comme un somnambule sur cette scène sans rideau, n'est ni un moi lyrique ni un moi psychologique, - ce n'est même plus un moi.
C'est quelque chose d'inouï, ni humain ni animal, une vie inséparable de sa forme, et une poésie dont l'unique motif est l'habitude : un éthos. Ce poète désenchanté et presque préhistorique, maître hors pair du vers et de la rime intérieure, souverainement dénué de scrupules moraux, recroquevillé dans sa paresse " spirituelle ", est parvenu à retrouver l'unité de parole et de forme de vie que les Anciens appelaient " muse ", et a écrit la poésie la plus intensément " éthique " de la littérature italienne du vingtième siècle.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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