Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Le corps d'une étudiante est découvert dans les bois de Baïnem, près d'Alger. Chargée de l'enquête, la commissaire Nora Bilal est loin de se douter que son pronostic vital est engagé. Dans un pays où les intrigues et les fausses pistes dépassent l'entendement, où l'exercice du pouvoir et la corruption s'érigent en sacerdoces, quel sort réserve-t-on à ceux qui osent croire que la loi est au-dessus de tous, surtout lorsque la loyauté est incarnée par une femme ?
Loin de se limiter au thriller politique, Qu'attendent les singes est une formidable radioscopie d'une Algérie qui, après avoir été laminée par le terrorisme islamiste, se retrouve livrée sans emballage aux ogres de l'infamie.
L'action se déroule en Algérie. L'inspecteur est une femme, elle n'a pas froid aux yeux et se refuse à subir les remarques machistes de ses collaborateurs.
Elle doit au départ découvrir le meurtrier d'une jeune étudiante. D'autres meurtres s'ensuivent et sembleraient vouloir toucher le chef de la mafia algérienne.
C'est donc au coeur de cette mafia que nous sommes plongés, mais aussi au milieu d'hommes sans pitié et ne reculant devant rien.
L'inspecteur ne reculera pas non plus, et se montre prête à enfreindre les "règles" souvent arbitraires de ce pays, celui-ci étant corrompu au plus haut point.
On se doit d'abord de comprendre le rôle de chaque personnage et ensuite, l'histoire devient passionnante.
L'écriture est belle, on a de jolies images et des citations qui peuvent mener à la méditation.
Ce n'est ni le premier ni le dernier livre de Khadra que je lirai...
Sous couvert d'une intrigue policière, l'auteur nous livre un portrait sans concession de l'Algérie.
Tout n'y est que compromissions, passe-droits, corruption.
Nora, la commissaire chargée d' l'enquête sur la mort d'une jeune fille, a un fort tempérament et est incorruptible,
elle veut la vérité.
Mais c'est sans compter dur les rboba (ceux qui se prennent pour dieu sur terre).
J'ignore si cette vision de l'Algérie est la réalité.
Si oui, c'est impressionnant.
Elle est dirigée manipulées par quelques personnages sans aucun scrupule.
Seuls comptent leurs intérêts et leur puissance.
Le policier n'est pas le genre habituel de Yasmina Khadra.
Mais il excelle dans ce rôle aussi et j'ai été passionnée par cette histoire.
Chaque roman de Yasmina Khadra est un bonheur, plus ou moins grand selon sa sensibilité du moment. Dans chacun, on retrouve en plus ou moins grand nombre des phrases ciselées qu'on rêverait d'avoir écrites et qui confirment, livre après livre que Yasmina Khadra est l'un des plus grands auteurs actuels. Pas de ces longueurs inutiles et creuses, si à la mode actuellement, rien que des mots profonds qui parlent tant à l'esprit qu'à l'âme. Un prétendu héros que le pouvoir transforme en ordure pervertie ... Un homme ordinaire qui devient un héros ... Une femme que sa soif de vérité perd ... Et surtout la peinture d'une Algérie en déliquescence, dont on sent qu'elle pourrait être un autre pays et à laquelle l'auteur voue un amour profond. A lire et relire sans modération.
C’est à travers une intrigue policière que Yasmina Khadra nous parle de l’Algérie, de la corruption qui y règne et la gangrène.
C’est noir, désespérant et cela commence fort, très fort : « Merveilleusement maquillée, les cheveux constellés de paillettes, les mains rougies au henné avec des motifs berbères jusqu’aux poignets, on dirait que le drame l’a cueillie au beau milieu d’une noce.
Dans ce décor de rêve, tandis que le monde s’éveille à ses propres paradoxes, la Belle au bois dormant a rompu avec les contes.
Elle est là, et c’est tout.
Fascinante et effroyable à la fois.
Telle une offrande sacrificielle… »
L’intrigue m’a tenue en haleine et l’analyse politique sous-jacente m’a stupéfiée.
Yamina Khadra garde quand même espoir et termine ce roman sur une note relativement positive quoique toujours violente.
A lire en multipliant les pauses pour ne pas succomber à la noirceur
Yasmina Khadra nous dépeint un tableau féroce de l’Algérie de nos jours. Plongés au cœur du Mal et du pouvoir, nous apercevons le Bien qui tente désespérément de se faire une place. Y arrivera-t-il ?
Les 150 premières pages posent le décor, l’ambiance (sombre) et les personnages, ce qui est beaucoup trop long à mon goût. En effet, je me suis délectée des toutes premières pages mais ensuite le manque d’action m’a ralenti, j’ai donc eu du mal à accrocher malgré la très belle écriture de l’auteur. J’ai senti le besoin de faire une pose et de lire autre chose, et puis j’ai repris ma lecture et d’un seul coup, l’enquête a véritablement démarré et le soulagement a surgi en moi…
Tout le temps de l’enquête au sujet du meurtre d’une belle jeune fille près d’Alger, j’ai été happée, je n’ai quasiment plus reposé le livre jusqu’à la fin. C’est une véritable plongée aux tréfonds des âmes sombres, un portrait peu glorieux d’une Algérie en proie à la corruption et aux abus de pouvoir. L’auteur ne fait pas dans la dentelle, et ce dès le chapitre 2 avec une peinture pessimiste de la capitale.
« Ah ! Alger…
Blanche comme un passage à vide.
Elle n’est plus qu’une ruine mentale, pense Ed Dayem en retrouvant la mythique capitale enlisée jusqu’au cou dans ses propres vomissures. Ah ! Alger, Alger… Inscrits aux abonnés absents, ses saints patrons se cachent derrière leurs ombres, un doigt sur les lèvres pour supplier leurs ouailles de faire les morts ; quant à ses hymnes claironnants, ils se sont éteints dans le chahut d’une jeunesse en cale sèche qui ne sait rien faire d’autre que se tourner les pouces au pied des murs en attendant qu’une colère se déclare dans la rue pour saccager les boutiques et mettre le feu aux édifices publics. Hormis une minorité de snobinards qui emprunte à Paris ses pires défauts, c’est l’abâtardissement métastasé. Même le vice s’effiloche dans la platitude ambiante, et les allumeuses, qui d’habitude faisaient courir les culs-de-jatte, sentent les draps mortuaires et la sueur fauve des mauvaises passes. »
Au fil de l’enquête, le gouvernement, la Presse et la Criminelle sont tour à tour touchés par ce portrait algérien peu reluisant. Toutefois, une poignée de personnages se débat avec honnêteté et force et nous livre un véritable combat pour tenter de redresser la barre d’un pays à la dérive. Et l’intérêt est justement ici, dans cette lutte entre le Bien et le Mal. Mais quand les grands dirigeants détiennent la suprématie absolue et noient un pays pour assouvir leur soif de pouvoir, comment se frayer un chemin, comment leur résister sans y laisser sa peau ?
Qu’attendent les singes est une fresque politique et humaine poignante, une morsure dans une société où quelques hommes prennent le dessus sur tous les autres, où un peuple se débat comme il le peut face au « roi » et ses sbires. Quand les singes sont devenus des Hommes, ils ont emporté avec eux l’alliance de la fraternité et de l’égalité, ils ont détourné un monde où les « petits » se taisent face aux « grands » et où les pires crimes se commettent. Ils ont inventé les ténèbres et nous prouvent encore et toujours que « l’homme est un loup pour l’homme ».
Ma chronique sur mon blog ici : https://ducalmelucette.wordpress.com/2016/08/29/lecture-quattendent-les-singes-de-yasmina-khadra/
Très bon polar qui permet de comprendre le maintien des élites corrompues au pouvoir en Algérie
Captivant du début à la fin, surtout pour ce qui connaissent bien la vie algéroise et les ses marasmes au quotidien
Sur la base d’une enquête policière, une jeune fille est retrouvée morte dans une robe blanche, parée et maquillée comme pour une fête ou un mariage, le livre met en lumière les coulisses du pouvoir algérien dans une société gangrénée par la corruption.
Le pouvoir est entre les mains d’une poignée d’hommes, « les rboba » qui autrefois ont eu leur heure de gloire en oeuvrant pour l’indépendance du pays. Depuis, ils sont riches, intouchables et honteusement privilégiés faisant la pluie et le beau temps dans le domaine politique, économique et médiatique.
Nora, la commissaire chargée de l’enquête est une femme énergique qui ne craint pas d’affirmer ses choix, tans professionnels que sexuels au risque d’être moquée et humiliée dans ce milieu profondément machiste.
J’ai beaucoup aimé ce livre, polar passionnant, j’y ai retrouvé tout le talent de Yasmina Khadra qui m’avait un peu déçue avec son précédent opus « Les anges meurent de nos blessures ».
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...