Quand deux lectrices découvrent un polar des éditions Sang Neuf
Alors qu'à Tokyo deux cadavres d'hommes empoisonnés par une substance indécelable embarrassent la police japonaise, en France un commandant de la brigade criminelle est chargé d'élucider la mort d'un riche Japonais lui aussi empoisonné par un produit inconnu. Des deux côtés de la planète, des assassinats qui, a priori, n'ont rien à voir, sauf que... Le commandant Simmeo, passionné d'art, découvre qu'ils sont liés par les yakuzas. Voilà la Crim' du 36, quai des Orfèvres obligée de travailler avec son homologue japonaise, aux méthodes bien différentes, pour coincer un coupable qui utilise la cuisine moléculaire pour parvenir à ses fins... Entre Paris et Tokyo, une sidérante plongée dans les eaux troubles de la gastronomie, de la science et du crime.
Quand deux lectrices découvrent un polar des éditions Sang Neuf
Curieuse façon de ''découper'' ce polar. Il est parfois difficile de saisir la subtilité des notes historiques ou techniques pour servir l'intrigue.
Cependant, quelle idée géniale de tuer grâce à la cuisine moléculaire!! C'est même glaçant...
Un roman à la police d'impression presque trop petite (pour une fois alors que je commence à me plaindre régulièrement de l'inverse !)
Un commandant de la police criminelle attachant à l'hérédité chargée ...
Des yakusas qui décèdent de morts naturelles trop concomitantes pour être vrailment naturelles ...
Des défunts qui sont encore très présents ....
Un lourd passé ...
De la cuisine moléculaire au service du crime ...
Bref on mélange tout ça, on laisse mijoter un poil trop longtemps, on parsème de connaissances érudites sur l'histoire des arts martiaux, celle des clans mafieux japonais .... et on obtient un roman que j'ai mis beaucoup de temps à lire et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, avec en prime une recette du chef Thierry Marx en annexe !
Bref, je connaissais le chef, je ne connaissais pas l'auteur ... mais je vais m'abstenir d'un autre de ses ouvrages !
Je ne connaissais pas Odile Bouhier, par contre, j’ai eu la chance de goûter à la cuisine de Thierry Marx, l’alliance des deux, se révèle savoureuse, quand ils s’associent dans un polar culinaire !!
Les hauts gradés de la mafia japonaise meurent les uns après les autres dans des circonstances étranges, des maladies incurables et éclairs…
Le commandant Simméo, passionné d’Arts Asiatiques, ombrageux et solitaire depuis le meurtre de sa femme, se plonge dans cet univers de Yakusas, s’immerge dans la culture et les rites japonais, tout en côtoyant un grand chef, spécialiste de la cuisine moléculaire.
Et si tout était lié et pourquoi ??
D’une écriture et d’un ressort assez classiques, ce héros rejoint les flics solitaires, marqués par les drames personnels comme ceux de Grangé, Thilliez ou Chattam.
On reconnaît « la patte » de Thierry Marx, avec la cuisine, bien sûr, mais également avec sa passion pour l’Asie.
C’est agréable, bien mené, vous n’aurez qu’une envie, à la fin, goûter à sa cuisine, aller au japon et découvrir les autres policiers d’Odile Bouhier !!
"On ne meurt pas la bouche pleine" Odile Bouhier Thierry Marx
Achille, qui survit difficilement à la mort de sa femme Chloé, assassinée par un psychopathe est un commandant de police pointilleux qui aime que les choses soient bien claires. Aussi lorsque ses supérieurs décident de classer le dossier sur la mort simultanée de deux japonais considérée comme naturelle. Il trouve la coïncidence un peu trop évidente et décide de fouiller un peu plus, ce qui dérange un peu sa hiérarchie.
Cette dernière lui propose de prendre des congés, d’autant qu’il a des choses personnelles à régler comme l’héritage de son père naturel.
A la suite de cela, il décide donc de partir au Japon pour trouver des réponses à la mort des japonais et pour se faire, il a recours aux compétences d’un étudiant journaliste qui va lui permettre d’entrer à l’ambassade de France et d’être en contact avec un policier japonais lui aussi très pointilleux et donc de participer à l’enquête en local.
Cela va nous emmener dans le monde des yakusas et nous permettre de comprendre les ramifications de leur organisation au sein de la société et l’économie japonaise tout en nous faisant découvrir la vie tokyoïte et ce roman a un dénouement aussi évident que déroutant.
Et cela sous fond de cuisine nouvelle tendance où se mêle la chimie, la technicité, les textures et le goût, ce qui montre la patte de Thierry Marx.
Cependant ce roman est quelque peu brouillon car on part dans différentes directions qui parfois débouchent sur un élément qui va faire avancer l’enquête et parfois on perd le chemin emprunté sans savoir ce qu’il est par la suite… Est-ce juste des portes ouvertes sur un futur roman ? Des éléments pour étoffer cette histoire ?
Ce roman est agréable à lire et nous expose l’art de vivre à la japonais avec un sens de l'organisation, de la politesse, de la discipline et de la rigueur.
Un bon polar. L'intrigue est plutôt classique, mais le roman prend toute son ampleur dans la plongée du monde des yakuzas. La force de ce roman est la manière dont les deux auteurs ont manié cuisine, chimie et amour du Japon autour d'une intrigue policière. J'aurais aimé une intrigue plus complexe mais un bien joli polar quand même....
Un peu brouillon par moment : des paragraphes pas vraiment nécessaires qui alourdissent le poids du livre sans rien lui apporter, des pistes évoquées qui ne vont pas jusqu'au bout, des portes ouvertes non refermées, enfin des maladresses un poil agaçantes qui émoussent un peu le plaisir de lecture ce qui est fort dommage, car malgré cela, ce roman se lit très vite et les plongées au Japon et dans les coulisses de la nouvelle cuisine ne sont pas étrangères à l'intérêt qu'il suscite. En plus, il faut dire que j'aime beaucoup Odile Bouhier que je connais notamment grâce à sa très bonne trilogie avec Victor Kolvair (ici, ici, et ici). Thierry Marx est lui, plutôt connu pour sa cuisine qualifiée de moléculaire. Les deux ont mis leurs savoirs et leurs talents au service de Simmeo et de sa recherche de la vérité, alliant intrigue policière proprement dite et cuisine, et le tout fonctionne. C'est parfois un peu technique, mais ça passe surtout si plutôt que de technicité on parle d'inventivité et de culture générale qui augmente grâce à ce polar culinaire. Maintenant, j'hésite, je goûterais bien la cuisine de Thierry Marx -mais il faut que vous m'invitiez cher Thierry, je n'ai pas les moyens, ou alors, que vous veniez à la maison nous préparer un repas (en plus, j'ai une nouvelle cuisine)-, mais évidemment, j'ai des craintes, il y a quand même des morts dans son roman !
L'autre aspect vraiment bien de ce roman, c'est le Japon et tout ce qu'on apprend sur sa culture, sur les yakusas et les samouraïs, notamment lorsque Simmeo visite le musée du samouraï, ça me rappelle l'exposition sur ce thème l'an dernier au Château de Nantes avec des armures, des sabres, des casques, ... je comprends aisément la fascination.
Pour résumer, malgré mes réserves, j'ai bien aimé ce polar, le dépaysement, l'originalité de l'intrigue et du contexte, Simmeo le flic français un rien blasé qui boit pas mal de Champagne Perrier-Jouët Belle époque, j'ai vu le prix ce n'est pas non plus dans mes moyens, mais si je le dis plusieurs fois, ça fait placement de produit, il y a moyen de faire un petit kekchose M. Perrier-Jouët, même pas forcément un Belle époque ? Perrier-Jouët, Perrier-Jouët, Perrier-Jouët, ...
Si avec tous ces appels du pied très discrets, je ne mange pas Marx ni ne boit Perrier-Jouët, je n'y comprends plus rien. Allez bon appétit mais avant un petit apéro champagne , non non, je ne redirai pas le nom de Perrier-Jouët ? Ah si, tant pis... ou tant mieux si mon appel est entendu...
J’aime les polars d’Odile Bouhier, mais je n’ai jamais goûté la cuisine de Thierry Marx. Tant pis, je lis le roman qu’il a co-écrit (faute de grives, on mange des merles, comme aurait dit ma grand-mère). Et je me suis régalée.
Les personnages sont bien campés et haut en couleur : le commissaire (comme Maigret) et le chef yakuza, entre autre.
Des intrigues secondaires viennent parsemer l’intrigue principale (la succession énigmatique du commissaire, sa famille adoptive corse, la mort de sa compagne).
Le tout sur un lit de culture yakuza japonaise à la sauce française.
Si je n’ai pas été convaincu par le traitement réservé aux légumes (il y a toujours un détail que l’on apprécie moins, affaire de goût), j’ai aimé la composition d’ensemble et l’atmosphère qui s’en dégage.
Une addition qui ne me restera pas sur l’estomac : merci M. Marx pour votre savoir-faire culinaire et Mme Bouhier pour votre plume efficace.
L’image que je retiendrai :
Celle de la technicité du geste mainte fois répété du chef.
http://alexmotamots.fr/on-ne-meurt-pas-la-bouche-pleine-odile-bouhier-et-thierry-marx/
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